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Vertuchou.over-blog.com

L'étoile qui file

21 Décembre 2013, 05:40am

Publié par vertuchou

Petite étoile, au sein des vastes cieux,
Toi que suivaient et mon cœur et mes yeux,
Toi dont j'aimais la lumière timide,
Où t'en vas-tu dans ta course rapide ?
Ah ! j'espérais que, dans ce ciel d'azur,
Du moins pour toi le repos était sûr.
Pourquoi t'enfuir, mon étoile chérie ?
Pourquoi quitter le ciel de ma patrie ?

Mon cœur connut le bonheur et l'amour :
Amour, bonheur, tout n'a duré qu'un jour.
Près d'un ami, je cherchai l'espérance...
Et mon ami m'oublia dans l'absence !
Le cœur brisé, j'aimais encor les fleurs,
Quand je les vis se faner sous mes pleurs ;
Au ciel alors, pour n'être plus trahie,
J'avais aimé.... l'étoile qui m'oublie !

Adieux à toi, belle étoile du soir !
Adieux à toi, toi, mon dernier espoir !...
Errante au ciel comme moi sur la terre,
En d'autres lieux va briller ta lumière.
Rien n'est constant pour moi que la douleur,
Rien ici-bas n'a voulu de mon cœur ;
Autour de moi, tout est sombre et se voile,
Et tout me fuit... même au ciel, une étoile !

Sophie d'Arbouville.

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La poésie est une langue à part

20 Décembre 2013, 04:23am

Publié par vertuchou

La poésie est une langue à part et ne peut se traduire en aucune autre langue,

pas même en celle où elle semble avoir été écrite.

Jean Cocteau

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Dopo tanti perigli...Non potrà dirmi ingrata

19 Décembre 2013, 04:15am

Publié par vertuchou

G.F. Haendel: Orlando, "Dopo tanti perigli...Non potrà dirmi ingrata", Arleen Auger, soprano, The Academy of Ancient Music, Christopher Hogwood

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Résipiscence

18 Décembre 2013, 05:01am

Publié par vertuchou

Celle qui m’apparaît, quand j’ai clos mes yeux las,
Tricote un bas de laine. Elle a des bandeaux plats,
Elle a passé la fleur de ses jeunes années
Dans des salons proprets, aux couleurs surannées,
Et rêve d’épouser un substitut grivois.
Elle chante, avec un petit filet de voix :
« Le départ d’Alcindor, les pleurs de son amante. »
Son corsage montant et sa petite mante,
Cachent probablement un corps grêle et fiévreux :
Il n’est pas étonnant que j’en sois amoureux.

Charles CROS

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La poésie

17 Décembre 2013, 05:17am

Publié par vertuchou

La poésie, c’est la « capacité de faire parler la langue comme personne pour tout le monde »

Alain Borer

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Ecume de chair

16 Décembre 2013, 04:01am

Publié par vertuchou

sous le bleu émaillé
d'un ciel en écaille
elle s'étale au cour
des bruyères

un mystère
dans les profondeurs
tressaille
le feu exalte l'eau
et la chair évaporée
s'abandonne
à la quintessence
des voluptés

corps instrument
doigts mélomanes
prélude à la fièvre
quand la musique
se fait pressante

petits boutons de rose
rougissant

frissons à fleur de cuisses
douces vagues entêtantes

jaillir et jouir
au cœur des bruyères
une femme
vient de naître

Cathy Garcia

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Leopoldo Pomés

15 Décembre 2013, 05:41am

Publié par vertuchou

Leopoldo Pomés, Revista Grua, 1957

Leopoldo Pomés, Revista Grua, 1957

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La nuit t'ouvre une femme

14 Décembre 2013, 04:34am

Publié par vertuchou

La nuit t'ouvre une femme : son corps, ses havres, son rivage; et sa nuit antérieure où gît toute mémoire. L'amour en fasse son repaire !

Ta langue est dans ma bouche comme sauvagerie de mer, le goût de cuivre est dans ma bouche. Et notre nourriture dans la nuit n'est point nourriture de ténèbres, ni notre breuvage, dans la nuit, n'est boisson de citerne.

Tu resserreras l'étreinte de tes mains à mes poignets d'amante, et mes poignets seront, entre tes mains, comme poignets d'athlète sous leur bande de cuir. Tu porteras mes bras noués au-delà de mon front; et nous joindrons aussi nos fronts, comme pour l'accomplissement ensemble de grandes choses sur l'arène, de grandes choses en vue de mer, et je serai moi-même ta foule sur l'arène, parmi la faune de tes dieux.

Saint-John Perse (1887-1975)
Amers III

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Si tu me parles, quelque soir

13 Décembre 2013, 04:41am

Publié par vertuchou

Si tu me parles, quelque soir,
Du secret de mon cœur malade,
Je te dirai, pour t’émouvoir,
Une très ancienne ballade.

Si tu me parles de tourment,
D’espérance désabusée,
J’irai te cueillir, seulement,
Des roses pleines de rosée.

Si, pareille à la fleur des morts
Qui se plaît dans l’exil des tombes,
Tu veux partager mes remords…
Je t’apporterai des colombes.

Villiers de L’Isle-Adam

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Art Farmer Quintet

12 Décembre 2013, 07:01am

Publié par vertuchou

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