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Vertuchou.over-blog.com

Sables mouvants

11 Mai 2016, 03:59am

Publié par vertuchou

Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s'est retirée
Et toi
Comme une algue doucement caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s'est retirée
Mais dans tes yeux entrouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer


Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer

Jacques Prévert

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Sonate au clair de la lune

10 Mai 2016, 03:10am

Publié par vertuchou

Beethoven, sonate au clair de la lune interprétée par Nelson Freire

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C'est fait, belle Caliste

9 Mai 2016, 03:44am

Publié par vertuchou

C'est fait, belle Caliste, il n'y faut plus penser :
Il se faut affranchir des lois de votre empire ;
Leur rigueur me dégoûte, et fait que je soupire
Que ce qui s'est passé n'est à recommencer.

Plus en vous adorant je me pense avancer,
Plus votre cruauté, qui toujours devient pire,
Me défend d'arriver au bonheur où j'aspire,
Comme si vous servir était vous offenser :

Adieu donc, ô beauté, des beautés la merveille
Il faut qu'à l'avenir la raison me conseille,
Et dispose mon âme à se laisser guérir.

Vous m'étiez un trésor aussi cher que la vie :
Mais puisque votre amour ne se peut acquérir,
Comme j'en perds l'espoir, j'en veux perdre l'envie.

François de Malherbe

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La poésie est cette vie de secours

8 Mai 2016, 03:34am

Publié par vertuchou

La poésie est cette vie de secours où l'on apprend à s'évader des conditions du réel,

pour y revenir en force et le faire prisonnier.

Leon-Paul Fargue

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Psaume

7 Mai 2016, 03:24am

Publié par vertuchou

Personne ne nous pétrira de nouveau dans la terre et l'argile,
personne ne soufflera la parole sur notre poussière.
personne.

Loué sois-tu, Personne.
C'est pour toi que nous voulons
fleurir
A ta
rencontre.

Un rien,
voilà ce que nous fûmes, sommes et
resterons, fleurissant :
la rose de Rien, la
rose de Personne

Avec
la clarté d'âme du pistil
l'âpreté céleste de l'étamine,
la couronne rouge
du mot pourpre que nous chantions,
au-dessus, ô, au-dessus
de l'épine.


Paul Celan

PSALM


Niemand knetet uns wieder aus Erde und Lehm,
niemand bespricht unsern Staub.
Niemand.

Gelobt seist du, Niemand.
Dir zulieb wollen
wir blühn.
Dir
entgegen

Ein Nichts
waren wir, sind wir, werden wir
bleiben, blühend :
die Nichts-, die
Niemandsrose

Mit
dem Griffel seelenhell,
dem Staubfaden himmelswüst,
der Krone rot
vom Purpurwort, das wir sagen
über, o über
dem Dorn.


Paul Celan


(à la mémoire d'Ossip Mandelstam)

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Le boulevard vu d'en haut

6 Mai 2016, 03:51am

Publié par vertuchou

Gustave Caillebotte, Le boulevard vu d'en haut, 1880, huile sur toile, 0,65 x. 0,54

Gustave Caillebotte, Le boulevard vu d'en haut, 1880, huile sur toile, 0,65 x. 0,54

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Poème 653

5 Mai 2016, 03:04am

Publié par vertuchou

“De l’Être il est un Oiseau

Tout pareil au Duvet

Qu’un Vent Léger met à flot

Sur – les Cieux Universels -

Il monte – et vire – et tournoie -

Rivalise avec les Nuages

Par son vol fluide – égal – éblouissant –

Les Oiseaux n’en diffèrent pas -

Sinon qu’un Sillage de Musique

Accompagnent leurs ailes -

Comme si le Duvet émettait un Chant -

Pour l’Extase – même”

.

Emily Dickinson

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Sans Poésie - libre, follement libre

4 Mai 2016, 03:29am

Publié par vertuchou

Sans Poésie - libre, follement libre - l'univers serait boule morte.

La poésie aux lèvres rouges : la potion magique pour guérir, peut-être,

l'angoisse électrique de l'inconnu qui écrivit une certaine heure de fièvre

sur les murs de Mai 1968 : « Y a-t-il une vie avant la mort ? »


André Laude

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Acces

3 Mai 2016, 04:32am

Publié par vertuchou

Magique démarche des nuits incomplètes
des nuits avalés en hâte de boissons amères avalées en hâte
nuits enfouies sous le terreux paillasson de nos lentes passions
rêves arides par de longs regards de corbeaux becquetés

salis mouillés lambeaux de nuit nous avons élevé
en nous chacun de nous une tour de couleur si hautaine
que la vue ne s'accroche plus au-delà des montagnes et des eaux
que le ciel ne se détourne plus de nos filets de pêche aux étoiles
que les nuages se couchent à nos pieds comme chiens de chasse
et que nous pouvons regarder le soleil en face jusqu'à l'oubli

et pourtant mon repos ne trouve sa raison
que dans le nid de tes bras la marée de le nuit
après l'éclat des orages criards ruisselle la mort
c'est le corps décousu d'une panoplie de la terre
qui s'égrène au collier de nos rêves d'oubli

Tristan Tzara

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Marseille

2 Mai 2016, 03:06am

Publié par vertuchou

Lucien Herve - Marseille, 1953

Lucien Herve - Marseille, 1953

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