Je voyage
Je voyage dans la poésie,
La poésie voyage en moi,
Nous avons la même destination.
Zakariya Amataya
Coups de cœur
Je voyage dans la poésie,
La poésie voyage en moi,
Nous avons la même destination.
Zakariya Amataya
Je t'ai cherchée
sur les sentes que l'homme
n'a pas tracées
sur les pentes des volcans
assoupis où la lave se mêle
à la glace
sur les montagnes jaillies des mers
quand la terre jouait
avec le feu
J'ai cru te voir
le long des torrents
qui vont paresser
dans la vallée
sur les rochers déchiquetés
par la lame d'un géant
dans les nuages accrochés aux parois
au gré
des vents
Je t'ai trouvée
dominant les pics
sur le sommet argenté qui se mirait
dans le soleil
je suis redescendu
dans la vallée
le coeur heureux
le sourire
aux lèvres
J'ai le pouvoir d'exister sans destin
Entre givre et rosée entre oubli et présence
Fraîcheur chaleur je n'en ai pas souci
Je ferai s'éloigner à travers tes désirs
L'image de moi-même que tu m'offres
Mon visage n'a qu'une étoile
Il faut céder m'aimer en vain
Je suis éclipse rêve de nuit
Oublie mes rideaux de cristal
Je reste dans mes propres feuilles
Je reste mon propre miroir
Je mêle la neige et le feu
Mes cailloux ont ma douceur
Ma saison est éternelle.
Et par la grâce de ta lèvre arme la mienne.
Paul Eluard
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
Baudelaire
LICIDA
Gemo in un punto e fremo:
fosco mi sembra il giomo:
ho cento larve intorno;
ho mille furie in sen.
Con la sanguigna face
m'arde Megera il petto;
m'empie ogni vena Aletto
del freddo suo velen.
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extrait de L'Olimpiade, livret de Metastase, mis en musique par Vivaldi (1734)
Gabriel Orozco
My Hands Are My Heart
1991
2 épreuves argentiques à blanchiment de colorants
23,2 x 31,8 cm chaque
Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous.
Paul Eluard
it's a choice
to stay
it's a dream
and i wanna wake
you have blood on your hands
and i'm feeling faint
and honey
you can't decide
i'm a drug
you don't wanna give up
smoke your cigarettes
make your love
you poured blood in my heart
and i can't get enough
i'm drowning, drowning
and you can't decide
it's not about geography, or happenstance
you need to fly, and take a chance
you don't need to soar to emptiness
float on high and forever dance alone
you're scared, scared, scared
'cause i feel like home
hear your voice
knew right away
if you were here
your eyes would say
there is blood on my feet
as i'm walking away
the rivers are red
it's starting to rain
i'm not gonna live for you, or die for you
or do anything anymore for you
'cause you leave me here on the other side
won't you leave me here on the other side
...
not gonna live for you, or die for you
or do anything...
not gonna shed one more tear for you
...
at least not 'till sunday afternoon
Rachael Yamagata
Je vous aime, vous... pour l'amour de Dieu, parce que vous êtes mon prochain,
parce que vous êtes l'un de mes proches. Sans l'amour de Dieu, je ne vous aimerais pas,
vous ne m'êtes pas sympathique.
Je vous aime, vous... parce que vous êtes bon, parce que vous êtes sage,
parce que vous agissez bien..., parce que... parce que... parce que...
Je vous aime, vous... parce que vous êtes malheureux. Si vous ne l'étiez pas,
je ne songerais pas à vous, et quand vous ne le serez plus, je vous oublierai.
Je vous aime, vous... parce que vous pensez où je pense, voulez où je veux,
aimez où j'aime et qu'il y a entre nous deux cette merveilleuse harmonie.
Je vous aime, vous... parce que ça me fait plaisir.
Et vous, je vous ai aimé, vous seul, parce que je ne pouvais pas m'en empêcher
malgré le mal que vous aimer m'a fait. Je vous ai aimé sans voir, sans savoir,
sans vouloir, sans pouvoir
Marie Noel
Iles
Iles
lles où l’on ne prendra jamais terre
Iles où l’on ne descendra jamais
Iles couvertes de végétations
Iles tapies comme des jaguars
Iles muettes
Iles immobiles
Iles inoubliables et sans nom
Je lance mes chaussures par-dessus bord car je
voudrais
bien aller jusqu’à vous
Blaise Cendrars