Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vertuchou.over-blog.com

Art poétique

8 Février 2017, 02:59am

Publié par vertuchou

Le chant
Peut être silence.

Le silence peut exister
Pour qui chante,

Pour lui
Et pour tous,

Car il porte le chant
À travers les horizons.

Eugène Guillevic

Voir les commentaires

L’aube parfumée par la pluie d'or

7 Février 2017, 02:55am

Publié par vertuchou

Joan Miró, L’aube parfumée par la pluie d'or

Joan Miró, L’aube parfumée par la pluie d'or

Voir les commentaires

A une Alouette

6 Février 2017, 03:48am

Publié par vertuchou

Salut à toi, Esprit joyeux !
Car Oiseau tu n’es nullement
Toi qui au ciel, et près des Cieux
Verses ton cœur empli de chants
Sans méditer ton art aux généreux accents.

De la terre où tu prends essor,
Nuage de feu jaillissant,
Tu t'élèves plus haut encore
Loin au-dessus de l'océan
Ne cessant l'ascension, ta chanson ne cessant.
Dans le soleil crépusculaire
Et l'or de son évanescence
Où les nuées se font plus claires
Tu sembles flotter, puis t'élances
Comme une joie sans corps dont la course commence.
Même pâleur et cramoisi
S'effacent quand tu les pourfends;
Comme une étoile en plein midi,
Nul ne te voit au firmament,
Pourtant j'entends le cri de ton enchantement;
Ardent comme là-haut la sphère
Aux si vives flèches d'argent,
Mais dont s'estompe la lumière
Dans la clarté du matin blanc
Jusqu'à n'être vue guère, que l'on sent là pourtant.
Partout sur terre et dans les airs
Ta puissante voix retentit
Comme quand la lune à travers
Le seul nuage de la nuit
Inonde tout le ciel de lumineuse pluie.
Ce que tu es nous ignorons;
Qu'est-ce qui le mieux te décrit ?
Car les gouttes d'arc-en-ciel n'ont
Des nues jamais resplendi
Comme tombe l'averse de ta mélodie.
Ainsi le poète oublié
Dans sa lumière intérieure,
Chantant, sans en être prié,
L'hymne à ses espoirs et ses peurs
Aux hommes ébahis d'y découvrir les leurs;
Ainsi la noble damoiselle
Au palais, dans sa haute tour,
Qui des musiques les plus belles
Berce son coeur épris d'amour
Sans savoir qu'elle charme aussi toute la cour;
Ainsi le ver luisant doré
Dont la couleur seule est perçue
Au fond d'un vallon de rosée,
Parsemant ce halo diffus
Parmi l'herbe et les fleurs où lui est hors de vue;
Ainsi le rosier habillé
Du feuillage vert de ses fleurs
Que le vent brûlant vient piller
Mais dont l'odorante douceur
Fera s'évanouir l'aérien détrousseur.
L'averse vernale et son bruit
Sur les herbes qui étincellent,
Les fleurs éveillées par la pluie,
Joies pures et vives, certes, mais elles
Ne surpassent jamais ta musique éternelle.
Apprends-nous donc, sylphe ou oiseau,
Les doux pensers qui sont les tiens;
Je n'ai jamais entendu mots
D'éloge à l'amour ou au vin
Déclamés en un flot de bonheur si divin.
Chants de triomphe et choeurs nuptiaux,
Si à ta voix on les compare,
Nous paraissent creux, sonnent faux
Et ne sont que vaines fanfares
Auxquelles font défaut les choses les plus rares.
Quelle est la source, quel est l'objet
De cette chantante fontaine?
Des bois? Des vagues? De hauts sommets?
Des formes de ciel ou de plaine?
L'amour de ton espèce? Le mépris de la peine?
Car dans ton pur ravissement
La langueur ne trouve point place;
Et l'ombre du désagrément
Jamais même ne te menace;
Tu aimes, mais de l'amour ignores ce qui lasse.
En éveil, ou lorsque tu dors,
N'est-ce pas qu'en toi s'illumine
Plus de vérité sur la mort
Que les mortels n'en imaginent,
Pour que coulent de toi notes si cristallines?
Nous voulons demain et hier,
Après eux soupirons sans cesse;
Dans nos rires les plus sincères,
Il est toujours quelque détresse;
Et nos chants sont plus beaux qui parlent de tristesse.
Pourtant si nous avions pouvoir
D'oublier peur, orgueil et haine,
Si nous étions nés pour n'avoir
De la vie ni larmes ni peine,
Comme ta joie dès lors nous paraîtrait lointaine.
Ton art, mieux que tous les ténors
Qui touchent l'âme profonde,
Ton art, mieux que tous les trésors
Dont tant de grands livres abondent,
Servirait le poète, ô oublieux du monde!
Apprends-moi un peu du plaisir
Connu d'un coeur toujours content,
Pareil harmonieux délire
Coulerait alors dans mon chant;
Le monde m'entendrait, comme moi je t'entends!

Percy Bysshe Shelley

Voir les commentaires

Vois-tu, notre amour

5 Février 2017, 03:35am

Publié par vertuchou

Vois-tu, notre amour est né d'une rencontre, du choc de nos regards,

de l'appel de nos chairs. Nous nous sommes frôlés pendant des jours

et des jours et chacun de nous avait l'intention qu'il fallait persévérer,

que le bonheur était là dans la fusion de nos deux êtres.

Nous nous sommes donnés avant de nous connaître

et l'avenir nous a donné raison.

Depuis que nous sommes amants, nous n'avons jamais eu

que de la joie ensemble et notre possession mutuelle

nous apporte des extases infinies.

Oui, restons nous deux, mon cher amour, rien que nous deux.


Mademoiselle S  Lettres d'amour

Voir les commentaires

Je sors de mon appartement somptueux

4 Février 2017, 04:14am

Publié par vertuchou

L'hiver nous dévore cigarette en poudre d’or le bonjour de joconde dit bonjour à tout le monde

la fatigue des animaux sonne sur les sacs de sel et de papillons d’air et de douleur mais la lumière carnivore et le bonjour de joconde il fait froid il fait froid disent bonjour à tout le monde

on se balance les yeux ouverts sur la corde en équilibre les yeux ouverts dansent sur la pointe des pieds il fait froid dans la bouteille de la voix fermée il fait froid lourd sur la route c’est un bonjour de joconde qui siffle tout le long de la route comme les autres autos vélos aéros motos sur la route

l’hiver nous dévore nous les bouts d’or des cigarettes en poudre d’or les gens distingués

Tristan Tzara

Voir les commentaires

Le Ballet royal de la Nuit [Ouverture]

3 Février 2017, 03:51am

Publié par vertuchou

Voir les commentaires

L'Écrevisse

2 Février 2017, 03:45am

Publié par vertuchou

Incertitude, ô mes délices

Vous et moi nous nous en allons

Comme s’en vont les écrevisses,

A reculons, à reculons.

Guillaume Apollinaire

Voir les commentaires

L'art de lire la poésie

1 Février 2017, 03:27am

Publié par vertuchou

...
Les médecins auraient dû prescrire la poésie
comme traitement contre le stress.
Si les poètes semblent si angoissés c'est
pour que leurs lecteurs puissent mieux
respirer. D'abord un conseil : ça ne se lit
pas comme un roman. Chaque poème
est autonome. Prenez deux poèmes par jour :
un le matin et un autre le soir.
Trouvez un vers qui vous plaît et
ruminez-le durant toute la journée
jusqu'à ce qu'il s'incruste dans votre chair.

Dany Laferrière,  L'Art presque perdu de ne rien faire

Voir les commentaires

<< < 1 2 3