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Vertuchou.over-blog.com

Cette nuit sans doute

11 Mars 2018, 02:15am

Publié par vertuchou

Sans cesse cette nuit
Je prendrai un poème dans les mains
le dessinerai sur ton corps femme
et y grefferai un baiser éternel

Sans ennui cette nuit peut-être
je dévoilerai ton visage à la lueur de la lune
et te scanderai quand tout s'en va et me quitte
Je me restituerai au rythme de mon coeur
pour que cessent les cris fauves
et disparaissent les ombres et meurent

Sans façon cette nuit sans doute
grandira mon poème sur tes paumes
et trembleront nos corps au milieu de la mer
quand tout le monde saura que cette nuit encore
je te voudrai ainsi et toujours

Sur ton corps cette nuit d'ailleurs
où le soir n'est que pour passer
je voguerai en douceur
je plongerai au plus profond de tes yeux
pour en faire ma demeure de tous les jours

Rachid Dziri

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The Shadow Of Your Smile

10 Mars 2018, 02:35am

Publié par vertuchou

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A la Florentine

9 Mars 2018, 02:53am

Publié par vertuchou

Entre tes seins blêmit une perle bizarre.
Tu rêves, et ta main curieuse s’égare
Sur les algues de soie et les fleurs de satin.
J’aime, comme un péril, ton sourire latin,
Tes prunelles de ruse où l’ombre se consume
Et ton col sinueux de page florentin.

Tes yeux sont verts et gris comme le crépuscule.
Insidieusement ton rire dissimule
La haine délicate et le subtil courroux.
Tes cheveux ont les bruns ardents des rosiers roux,
Et ta robe au tissu mélodieux ondule
Ainsi qu’une eau perfide où chantent les remous.

Les pieuvres du printemps guettent les solitudes ;
Le musical avril prépare ses préludes ;
Le gouffre des matins et l’abîme des soirs
S’ente ouvrent ; les désirs, pareils aux désespoirs,
M’entraînent vers les sanglotantes lassitudes
Que la perversité parsème d’iris noirs.

Renée Vivien

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Le poème n’est point fait

8 Mars 2018, 02:30am

Publié par vertuchou

Le poème n’est point fait de ces lettres que je plante comme des clous,

mais du blanc qui reste sur le papier.

-- Paul Claudel

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La quête

7 Mars 2018, 02:16am

Publié par vertuchou

Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l’inaccessible étoile.
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.

Jacques Brel

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São Paulo

6 Mars 2018, 02:23am

Publié par vertuchou

Thomaz Farkas, São Paulo, 1950

Thomaz Farkas, São Paulo, 1950

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Volutpas

5 Mars 2018, 02:39am

Publié par vertuchou

Venez à moi je suis tout l'Univers
De mes cheveux d'or fauve
De mes regards et de mes doigts savants naît un charme de volupté.
Venez vers moi car je suis le monde entier
Ma couche exhale la senteur des roses

Elle promet un doux breuvage d'ivresse
Que répand mon corps d'albâtre dans sa caresse
Ne me demandez pas de l'amour
Car devant vous je ne saurai fléchir un jour
Que vos paroles les emporte le vent.

Moi je possède des désirs sauvages
Et vos cœurs d'amoureux
Je voudrais les mordre avec rage
Avec mes blanches dents
Puis comme des amandes les croquant
En exprimer tout leur sang.

Myrtiotissa

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Pour écrire un seul vers

4 Mars 2018, 02:43am

Publié par vertuchou

Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas (c’était une joie faite pour un autre), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers.

Rainer Maria Rilke

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Onze heures en Mars

3 Mars 2018, 02:42am

Publié par vertuchou

Rien encore, rien, sinon le forsythia pour tenir
le jour en flamme au beau milieu de la cour
cuvant les pluies et les ombres de mars
comme un ivrogne
entre les quatre murs de sa détresse, rien d’autre,
contre la grisaille et le froid, que l’exaltation
de l’amour au bord du gouffre : ce bouquet
d’abeilles en fleurs
dans le vent, rien de plus chaud entre les tempes
pour défroisser dans mes doigts engourdis
la lettre obscure du silence, y déposer
le pollen des mots
réchappés du vieil hiver et de la boue des songes.

Guy Goffette

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I've Got You Under My Skin

2 Mars 2018, 02:03am

Publié par vertuchou

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