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Vertuchou.over-blog.com

Sous ta peau

11 Mai 2019, 06:38am

Publié par vertuchou

Ma miss ma déesse
Si c'est lisse, on se lasse
Les strass et les stress
J'encaisse ou j'en casse
Montre-moi encore
Le monde à l'envers
L'envers de ton corps
Me donne des vertiges
Tu me laisse entrevoir
Les coulisses où tout se passe
Ma miss ma déesse
On s'enlise, on s'enlace
Tes traces de détresse
J'en laisse ou j'entasse
Montre-moi encore
Le monde à l'envers
L'envers de ton corps
Me donne des vertiges
Tu me laisse entrevoir
Les coulisses où tout se passe
Ma miss ma déesse
Fini les messes basses
Les strass le stresse
Et ma caisse à la casse
Montre-moi encore
Le monde à l'envers
L'envers de ton corps
Me donne des vertiges
Tu me laisse entrevoir
Les coulisses où tout se passe

Mathieu Chedid

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Le premier univers

10 Mai 2019, 02:37am

Publié par vertuchou

Greta Schödl,  Le premier univers, 1980

Greta Schödl, Le premier univers, 1980

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De tout, il resta trois choses

9 Mai 2019, 02:34am

Publié par vertuchou

De tout, il resta trois choses :
La certitude que tout était
en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé.

Faire de l’interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche…
une rencontre.

Fernando Pessoa

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Que peut la poésie ?

8 Mai 2019, 02:27am

Publié par vertuchou

Que peut la poésie ? Demandons le encore et encore aux poètes. La poésie peut nous rappeler que nous sommes mortels et que nous connaissons les résurrections. que le feu fragile de la conscience est mêlé de mots, et que ceux-ci sont des matériaux inflammables; que nous n'avons pas à accepter les définitions du nommable et de l'innommable imposées par le Maître; cette beauté est toujours là, volontaire ou possible [...]. Que l'être humain aspire à l'ouverture et mérite de vaincre les espaces d'isolement et d'occlusion.
 Jorge Riechmann,

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Les bienfaits de la lune

7 Mai 2019, 02:22am

Publié par vertuchou

La Lune, qui est le caprice même, regarda par la fenêtre pendant que tu dormais dans ton berceau, et se dit : « Cette enfant me plaît. »
Et elle descendit moelleusement son escalier de nuages et passa sans bruit à travers les vitres. Puis elle s’étendit sur toi avec la tendresse souple d’une mère, et elle déposa ses couleurs sur ta face. Tes prunelles en sont restées vertes, et tes joues extraordinairement pâles. C’est en contemplant cette visiteuse que tes yeux se sont si bizarrement agrandis ; et elle t’a si tendrement serrée à la gorge que tu en as gardé pour toujours l’envie de pleurer.
Cependant, dans l’expansion de sa joie, la Lune remplissait toute la chambre comme une atmosphère phosphorique, comme un poison lumineux ; et toute cette lumière vivante pensait et disait : « Tu subiras éternellement l’influence de mon baiser. Tu seras belle à ma manière. Tu aimeras ce que j’aime et ce qui m’aime : l’eau, les nuages, le silence et la nuit ; la mer immense et verte ; l’eau uniforme et multiforme ; le lieu où tu ne seras pas ; l’amant que tu ne connaîtras pas ; les fleurs monstrueuses ; les parfums qui font délirer ; les chats qui se pâment sur les pianos et qui gémissent comme les femmes, d’une voix rauque et douce !
« Et tu seras aimée de mes amants, courtisée par mes courtisans. Tu seras la reine des hommes aux yeux verts dont j’ai serré aussi la gorge dans mes caresses nocturnes ; de ceux-là qui aiment la mer, la mer immense, tumultueuse et verte, l’eau informe et multiforme, le lieu où ils ne sont pas, la femme qu’ils ne connaissent pas, les fleurs sinistres qui ressemblent aux encensoirs d’une religion inconnue, les parfums qui troublent la volonté, et les animaux sauvages et voluptueux qui sont les emblèmes de leur folie. »
Et c’est pour cela, maudite chère enfant gâtée, que je suis maintenant couché à tes pieds, cherchant dans toute ta personne le reflet de la redoutable Divinité, de la fatidique marraine, de la nourrice empoisonneuse de tous les lunatiques.

Charles Baudelaire

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Sposa, non mi conosci

6 Mai 2019, 02:19am

Publié par vertuchou

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Poème

5 Mai 2019, 02:13am

Publié par vertuchou

Un éclat de rire
de saphir dans l’île de Ceylan

Les plus belles pailles
ONT LE TEINT FANÉ
SOUS LES VERROUS

dans une ferme isolée
AU JOUR LE JOUR
s’aggrave
l’agréable

Une voie carrossable
vous conduit au bord de l’inconnu

le café
prêche pour son saint
L’ARTISAN QUOTIDIEN DE VOTRE BEAUTÉ

MADAME,
une paire
de bas de soie
n’est pas

Un saut dans le vide
UN CERF

L’Amour d’abord
Tout pourrait s’arranger si bien
PARIS EST UN GRAND VILLAGE

Surveillez
Le feu qui couve
LA PRIÈRE
Du beau temps

Sachez que
les rayons ultra-violets
ont terminé leur tâche
Courte et bonne

LE PREMIER JOURNAL BLANC
DU HASARD
Le rouge sera

Le chanteur errant
OÙ EST-IL ?
dans la mémoire
dans sa maison
AU BAL DES ARDENTS

Je fais
en dansant
Ce qu’on a fait, ce qu’on va faire

André Breton

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Je le suis.

4 Mai 2019, 01:50am

Publié par vertuchou

Je le suis. Et quand il se retourne avant de se diriger vers la baie vitrée, il m’adresse un sourire, un sourire très bref mais inoubliable. Un sourire d’une seconde. Et moi, je fais tout entrer dans ce sourire : le souvenir de sa peau dans la nuit, les baisers affamés, les corps en lutte, et finalement repus, épuisés, l’apparition matinale, le froid qui pique sur la terrasse, les mots, on savait que ça arriverait, on fait gaffe, la connivence coupable, la collusion magnifique des salauds
Philippe Besson, Un certain Paul Darrigrand

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Un amour de loin (Lorsque les jours sont longs en mai )

3 Mai 2019, 01:58am

Publié par vertuchou

Lorsque les jours sont longs en mai,            
J'aime un doux chant d'oiseau lointain
Et quand je m'en suis éloigné,
Me rappelle un amour lointain.
Je vais courbé par le désir
Tant que chants ni fleurs d'aubépine
Me me valent l'hiver gelé.
 
Bien crois-je le Seigneur pour vrai
Par qui verrai l'amour lointain,
Mais pour un bien qui m'en échoit,
J'ai deux maux, tant il m'est lointain.
Ah ! que ne suis-je pélerin
Et que ma cape et mon bâton
Par ses beaux yeux soient contemplés !
 
La joie quand lui demanderais
Au nom de Dieu l'abri lointain !
Car, s'il lui plait, je logerais
Près d'elle, moi qui suis lointain.
Quels doux propos on entendra
Quand l'ami lointain sera proche
Et quels beaux dits s'échangeront !
 
Triste et joyeux je reviendrais
Si je la vois, l'amour lointain.
Mais ne sais quand je la verrai
Nos deux pays sont si lointains !
Combien de passage et chemins
Et pour cela ne suis devin
Mais que tout soit comme à Dieu plait !
 
Jamais d'amour ne jouirais
Sinon de cet amour lointain
Plus noble ou meilleure ne sais
En nul pays proche ou lointain
Tant est précieuse et vraie et sure

Jaufre Rudel

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Blue Moon

2 Mai 2019, 01:46am

Publié par vertuchou

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