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Il est un monde entre les mondes

31 Octobre 2020, 01:53am

Publié par vertuchou

Il est un monde entre les mondes contre lequel s’appuie la parole ; le monde du poème, qui se façonne sans aucun doute, naissant aussi de celui qui nous fait naître et disparaître ; un temps entre les temps pour repousser les limites du dicible ; [...]  un temps où le sublime survient, se fait parlant dans la voix du poète, poème et parole rendant ainsi sensible ce temps entre les temps.

Armelle Chitrit,

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Rivage

30 Octobre 2020, 02:30am

Publié par vertuchou

Et tu poses sur moi
Tes yeux,
Tu traverses mon corps
De tes rayons brûlants
Qui s’accordent
Aux vibrations de mon cœur
Tu voudrais
Que je sois l’abîme
Dans lequel tu te plonges
Lorsque lassé
De tes nombreux voyages
Tu viens à moi
Comme on se pose
Sur un rivage
Et malgré les écueils
De ma rancœur
Tu t’accroches
Tu t’allonges
Dans une ultime étreinte
Je suis la plage
De l’oubli.

Rénia Aouadène

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Danse

29 Octobre 2020, 01:51am

Publié par vertuchou

Photographie de Boris Ovini pour le magazine 'On The Field'

Photographie de Boris Ovini pour le magazine 'On The Field'

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Les Charmeuses

28 Octobre 2020, 01:00am

Publié par vertuchou

J’aime tes belles mains longues et paresseuses,
Qui, pareilles au lis, n’ont jamais travaillé,
Mais savent le secret des musiques berceuses
Qui parlent à voix lente au cœur émerveillé. —
J’aime tes belles mains longues et paresseuses.

J’aime tes petits pieds vifs et spirituels,
Petits pieds éloquents de la cheville aux pointes,
Que les saints, oubliant leurs graves rituels,
Pliés sur deux genoux, baiseraient à mains jointes. —
J’aime tes petits pieds vifs et spirituels.

J’aime ta chevelure abondante et houleuse,
Flots noirs en harmonie avec ton cou bistré.
Je crois bien que jamais une main de fileuse
Ne tria d’écheveau si fin et si lustré. —
J’aime ta chevelure abondante et houleuse.

J’aime tes yeux vert d’eau, j’aime tes yeux songeurs.
Quand je regarde en eux, je pense aux mers profondes
Dont le mystère échappe aux plus hardis plongeurs ;
Je rêve d’un abîme où s’égarent les sondes. —
J’aime tes yeux vert d’eau, j’aime tes yeux songeurs.

J’aime ta bouche en fleur dont la corolle s’ouvre,
Pur carmin sur un fond de neige éblouissant.
C’est à prendre en pitié tous les trésors du Louvre.
J’aime ta bouche en fleur, fleur de chair, fleur de sang. —
J’aime ta bouche en fleur dont la corolle s’ouvre.

Vous, la belle de nuit et la belle de jour,
Me pardonnerez-vous cette ingrate analyse ?
Si j’ai mal égrené le rosaire d’amour,
C’est qu’un cher souvenir trop capiteux me grise. —
Grâce, belle de nuit ; grâce, belle de jour.

André Lemoyne

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Jamais il ne m’avait encore été donné

27 Octobre 2020, 01:46am

Publié par vertuchou

Jamais il ne m’avait encore été donné de dévorer des yeux à loisir, dans une telle lumière, avec tant de minutie, les traits de la femme que j’aimais. A la voir sous cet angle, sa beauté prenait une grandeur prodigieuse, me harcelait de sa richesse et de son ampleur… (…) une merveilleuse architecture (…) le dévalé abrupt des deux lignes reliant le nez à la bouche.
Ah : la surnaturelle substance que ce « visage de Naomi ».
… Dans ma main, le rasoir glissait le long de sa peau en pente douce, depuis la nuque jusqu’aux épaules. Le dos parfait de Naomi, d’une blancheur de lait, emplit mon champ visuel de sa masse ample et haute. (…) Mes mains, mes doigts ont folâtré gaiement sur cette neige à la beauté inquiétante.

Tanizaki,  Un amour insensé

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Les amants de coeur

26 Octobre 2020, 01:42am

Publié par vertuchou

Ils s'aiment s'aiment en riant
Ils s'aiment s'aiment pour toujours
Ils s'aiment tout au long du jour
Ils s'aiment s'aiment s'aiment tant
Qu'on dirait des anges d'amour
Des anges fous se protégeant
Quand se retrouvent en courant
Les amants
Les amants de coeur
Les amants
Ils s'aiment s'aiment à la folie
S'effeuillant à l'ombre des feux
Se découvrant comme deux fruits
Puis se trouvant n'être plus deux
Se dénouant comme velours
Se reprenant au petit jour
Et s'endormant les plus heureux
Les amants, les amants de coeur
Les amants
Ils s'aiment s'aiment en tremblant
Le coeur mouillé le coeur battant
Chaque seconde est une peur
Qui croque le coeur entre ses dents
Ils savent trop de rendez-vous
Où n'vinrent que des facteurs
Pour n'avoir pas peur du loup
Les amants, les amants de coeur
Les amants
Ils s'aiment s'aiment en pleurant
Chaque jour un peu moins amants
Quand ils ont bu tout leur mystère
Deviennent comme soeur et frère
Brûlent leurs ailes d'inquiétude
Redeviennent deux habitudes
Alors changent de partenaire
Les amants, les amants de cœur
Les amants
Qui s'aiment s'aiment en riant
Qui s'aiment s'aiment pour toujours
Qui s'aiment tout au long du jour
Qui s'aiment s'aiment s'aiment tant
Qu'on dirait des anges d'amour
Des anges fous se protégeant
Quand ils se retrouv'nt en courant
Les amants, les amants de cœur
Les amants


Paroles : Rod Mc Kuen / Jacques BREL
 

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Manhã De Carnaval

25 Octobre 2020, 02:37am

Publié par vertuchou

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La source

24 Octobre 2020, 02:07am

Publié par vertuchou

Tes yeux ont la couleur de la source où tu bois.
Les baisers que je prends sur tes lèvres pressées,
Font le doux bruit de l’eau qui glisse dans les bois,
Sur un lit de verdure et de feuilles froissées.

Ta voix, vive et légère, est comme l’eau qui fuit.
Elle chante comme elle, et comme elle soupire.
Des sanglots de la source elle a gardé le bruit ;
Le murmure de l’eau résonne dans ton rire.

Et dans ton âme aussi coule un flot bien caché,
Flot pur d’illusions si doucement versées ;
On croirait que la source où ta lèvre a touché
Laisse en toi sa fraîcheur mêlée à tes pensées.

Antony Valabrègue

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Amour et poésie

23 Octobre 2020, 01:46am

Publié par vertuchou

Amour et poésie déposent la même réclamation. Ils s’introduisent dans  notre histoire par des portes dérobées ; Ils refusent tout état de fait. Ils vont plus avant, ils passent
outre. Ils fomentent l’improbable, l’imagination, la liberté et le désordre.

Jean‐Michel Maulpoix

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À Samuel Paty

22 Octobre 2020, 01:40am

Publié par vertuchou

Paraît qu'on s'habitue
Aux larmes de la nation
Ce matin, j'me suis tu
Sous l'coup de l'émotion

Paraît qu'on s'habitue
Quand l'infâme est légion
Tous ces hommes abattus
Pour les traits d'un crayon

Paraît qu'on s'habitue
À défendre à tout prix
Les 3 mots qu'on a lus
Aux frontons des mairies

Paraît qu'on s'habitue
Quand on manque de savoir
Par chance, on a tous eu
Un professeur d'Histoire

Paraît qu'on s'habitue
À la pire barbarie
Mais jamais j'n'y ai cru
Et pas plus aujourd'hui

Paraît qu'on s'habitue
Aux horreurs qu'on vit là
Mais l'innocent qu'on tue
Je ne m'habitue pas

Gauvain Sers

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