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Vertuchou.over-blog.com

Donna, Donna

31 Août 2021, 01:27am

Publié par vertuchou

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La cabane

30 Août 2021, 01:25am

Publié par vertuchou

Nous nous sommes cachés de la pluie dans une cabane.
Avant cela, nous marchions ensemble dans la forêt ;
Nous regardions, écoutions tout avec joie.
Regardions les arbres et les fleurs,
écoutions le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles,
nous étions si heureux de l’air frais, de l’eau claire et  l’un de l’autre…
Nous nous sommes cachés de la pluie dans une cabane.
La pluie nous a suivis pas à pas et nous a  mouillés,
Mais elle est restée à la porte
Et n’est pas entrée
Avec nous
Où notre rire battait
Contre les murs.
Puis nous nous essuyions
les cheveux, les yeux, les visages avec une seule serviettes.
Il  pleuvait encore et la pluie faisait du bruit sur le toit de notre cabane
Et  claquait à la porte.
Après cela, la nuit tombait mais nous pouvions toujours nous voir l’un  l’autre…  
Mais enfin  en pleine  obscurité
Tes épaules, tes seins, tes hanches éclairaient les ténèbres.
Il faisait frais, mais tes bras étaient chauds
Et tes lèvres étaient brûlantes,
Et dans la cabane le lit  étroit en bois
Était large et doux…
Peu à peu, la pluie s’est tue.
La pluie nous a quittés et s’ en est allée.
Et  nous nous écoutions nous respirer dans ce silence.
Et  nous sentions battre nos cœurs 
Et ensuite, peu à peu, il a commencé à  s’éclaircir,
A travers une petite fenêtre de notre cabane, la lune baissa les yeux
Et chuchotant elle a partagé avec nous ce secret :
“-Il n’y a rien de mieux ni de plus important
Sur la terre”…
Maintenant nous nous réveillons dans des villes différentes,
Eloignées  par des centaines de kilomètres,
Dans deux villes différentes.
.
Nous nous  réveillons au même moment, mais seuls :
Nous ouvrons les yeux sans joie.
Nous levons nos têtes d’un oreiller sans joie,
nous nous levons sans joie.
Et nous nous habillons.
Dans le même temps mais loin l’un de l’autre
Nous ouvrons nos fenêtres dans des villes différentes.
C’est une journée ensoleillée dans les deux.
Nous regardons par la fenêtre
Et voyons de différentes images
Dans deux villes éloignées  par des centaines de kilomètres,
Nous voyons  différentes choses,
Mais nous  pensons à la même chose,
Nous nous sentons les mêmes,
Et nous nous rappelons les mêmes choses :
Nous nous sommes cachés de la pluie dans une cabane.

Temour Chkhetian

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Quand je pose ma lèvre à votre bouche en fleur

29 Août 2021, 01:29am

Publié par vertuchou

Quand je pose ma lèvre à votre bouche en fleur, Sentez-vous mes baisers descendre à votre cœur ? Sentez-vous palpiter, comme une ardente flamme, Sur vos lèvres d’amour, le meilleur de mon âme ? Je vous adore trop pour pouvoir en causer Autrement que par le langage du baiser ! Vos lèvres!… où parfois tremble l’aveu suprême, Me mettent en contact avec votre amour même ! Vos lèvres!… où je bois longuement, comme une eau, Votre âme, pure ainsi que le plus pur ruisseau ! Vos lèvres!… où j’appuie ardemment ma tendresse, Pour que vous en goutiez la force et la caresse ! Vos lèvres!… mon exquise amoureuse, ô mon bien, Qui me font comprendre en ne murmurant rien ! Vos lèvres!… je les aime et les chante avec fièvres, En rêvant de mourir aux baisers de vos lèvres !

Albert Lozeau,  Vos lèvres

 

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La nuit d'hiver

28 Août 2021, 01:14am

Publié par vertuchou

La neige volait, inlassable,
Partout volait.
La chandelle sur notre table
Brûlait, brûlait…

Comme en été les éphémères,
Les flocons blancs
À la fenêtre de lumière
Venaient volant.

Ils la dévoraient d’innombrables
Traits étoilés;
La chandelle sur notre table
Brûlait, brûlait…

Sur le plafond couraient des ombres
De pieds, de mains,
Qui se croisaient dans la pénombre,
Tels nos destins.

Puis, de petits souliers tombaient
Sur le plancher;
Un pleur de cire sur ta robe
Qui s’épanchait…

Dans la rafale impénétrable
Tout basculait;
La chandelle sur notre table
Brûlait, brûlait…

Sur sa flamme soufflait un vent
D,ardeur étrange.
De grandes ailes se croisant,
Comme un ange.

En février d’interminables
Flocons volaient,
La chandelle sur notre table
Brûlait, brûlait…

Boris Pasternak

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Tall girl blind date

27 Août 2021, 01:30am

Publié par vertuchou

Mookie Swizzlestick, Tall girl blind date.

Mookie Swizzlestick, Tall girl blind date.

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Tant la désire et la cherche

26 Août 2021, 01:39am

Publié par vertuchou

Tant la désire et la cherche
Qu'à trop aimer je la perds
Si, ainsi, l'on peut rien perdre ...
Son cœur submerge le mien
D'un flot qui ne s'évapore ..

Arnaud Daniel

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Je considère depuis toujours

25 Août 2021, 01:34am

Publié par vertuchou

Je considère depuis toujours que la poésie est un diapason de l’existence, intransigeant, sans compromis, c’est-à-dire que c’est à travers la poésie, l’intensité, l’intensité du poème – même si la poésie, on en parlera, peut se trouver au cœur de tous les arts –, qu’on renoue avec ce diapason qui nous enjoint, si on est honnête, si on est sincère, à être pleinement, être sans compromis, être dans une étreinte curieuse avec l’existence. On l’oublie sans cesse : le premier privilège d’être vivant, c’est la fragilité extrême de l’existence – quand on pense à tout ce à quoi on s’occupe, qui est véniel, qui est secondaire, qui est ridiculement du leurre. Quand on comprend qu’on a ce trésor d’existence et quand on est, comme nous, en Europe, plutôt préservés, et qu’on n’arrête pas de se plaindre, de pleurer, de râler, ça m’est insupportable. La poésie nous dit une chose : la vie est un trésor qui n’attend que nous.

Jean-Pierre Siméon, 2015

 

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La simplicité c’est se mettre à nu

24 Août 2021, 01:17am

Publié par vertuchou

La simplicité c’est se mettre à nu devant les autres
Et nous avons tant de difficulté à être vrais avec les autres.
Nous avons peur d’être mal compris, de paraître fragiles,
de nous retrouver à la merci de ce qui nous fait face.
Nous ne nous exposons jamais.
Parce qu’il nous manque la force d’être des hommes,
celle qui nous fait accepter nos limites,
celle qui nous les fait comprendre, en leur donnant du sens et en les transformant en énergie,
en force précisément.

Alda Mérini

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Danse slave n°15

23 Août 2021, 01:40am

Publié par vertuchou

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Fantaisie en Fa mineur

22 Août 2021, 01:21am

Publié par vertuchou

Quand j’étais mort
les lavoirs fraîchissaient, à l’heure rance,
l’aube dans Brocéliande mordait
le ciel crachait sur les collines ses laines bleues et blanches
des saisons avariées
suivaient d’autres saisons
et je rêvais
que je rêvais
que je rêvais…
Quand j’étais mort, à nuit fanée
la mer douceâtre ventilée pataugeait
dans des rades perdues
et les oiseaux corps à corps dormaient
dans le caquet noirâtre des haubans
et l’odeur de fraîchin.
Les soleils dévalaient lentement
les sévères parages.

Quand j’étais mort
je n’avais pas de temps à perdre.

Henri Droguet

 

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