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Vertuchou.over-blog.com

Avec toi

11 Décembre 2021, 01:00am

Publié par vertuchou

Je tiens la rue comme un verre
Plein de lumière enchantée
Plein de paroles légères
Et de rires sans raison
Le plus beau fruit de la terre

Les promeneurs sont de paille
Les oiseaux d’absence bleue
Une fille étroite et pâle
Toujours aussi soucieuse
Ne manque pas d’apparaître

Petite fille ancienne
Elle justifie mes rêves
Elle cède à mes désirs
Et veille reflet d’enfance
Sur le flot d’or de la rue

Paul Eluard

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On s'connaît depuis longtemps

10 Décembre 2021, 01:31am

Publié par vertuchou

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Tu mourras en mer

9 Décembre 2021, 01:44am

Publié par vertuchou

Tu mourras en mer.
Ta tête bercée par le rugissement des vagues,
Ton corps se balançant dans l'eau,  
comme un bateau perforé.
Dans la fleur de l'âge tu iras,
timide de ton trentième anniversaire.
Partir tôt n'est pas une mauvaise idée;  
mais ce sera le cas si tu meurs seul,
sans qu'aucune femme ne t'appelle en son étreinte:  
« Laisse-moi te serrer contre ma poitrine,
J'ai beaucoup de place.  
Laisse-moi laver la saleté de la misère de ton âme »

Abdel Wahab Yousif

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Cet amour, Adèle, m’a complètement subjugué

8 Décembre 2021, 01:18am

Publié par vertuchou

Cet amour, Adèle, m’a complètement subjugué. Tempérament brûlant, esprit fier, âme ambitieuse, il a tout dompté en moi, tout concentré sur toi seule, tout changé en un seul désir, en un seul sentiment, en une seule pensée, et ce désir, ce sentiment, cette pensée, qui constituent toute ma vie, sont pour toi. À présent, je vis imparfait. Tu me manques, c’est-à-dire, tout me manque. Nos rares et courtes entrevues me soulagent, mais ne me satisfont pas entièrement. J’ai besoin de te voir souvent, j’ai besoin de te voir toujours. Ce sentiment est si profondément incorporé à mon être, qu’il est devenu un instinct. L’invincible désir de te voir m’entraîne toujours dans tous les lieux où je puis en avoir la moindre espérance. Aussi, suis-je souvent bien près de toi sans que tu t’en doutes. Je voudrais être déguisé ou invisible pour être à tous moments à côté de ma femme, suivre tous ses pas, m’attacher à tous ses mouvements. Je ne respire bien que dans ton atmosphère. Chère amie, oh ! quand m’appartiendras-tu !

Victor Hugo, lettre à la fiancée 1822

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Rien

7 Décembre 2021, 01:16am

Publié par vertuchou

Rien
Du vent
Fin
Comme absent

Et dans cette vanité des vanités
Tranchante, l'aurore.

17 juin 1922

Marina Tsvetaïeva

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The King's Hunt

6 Décembre 2021, 01:15am

Publié par vertuchou

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Depuis que je t’aime...

5 Décembre 2021, 01:40am

Publié par vertuchou

Depuis que je t’aime
toutes les rues portent ton nom
la ville est un mystère
parallèle à ta beauté
je dis ton visage
à chaque inconnu qui passe
aux enfants dans les parcs
aux mendiants sur les trottoirs
aux arbres dans les allées
les fleurs pâlissent
qui connaissent la vérité
de ton sourire
plus poétique que mille printemps
mais qui saura
pourquoi le ciel oublie souvent
son bleu gracieux
pour prendre la couleur
de tes yeux.

Elbeau Carlynx

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Tout poème naît

4 Décembre 2021, 01:23am

Publié par vertuchou


Tout poème naît d'un germe, d'abord obscur, qu'il faut rendre lumineux pour qu'il produise des fruits de lumière.

René Daumal

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L'amour est un principe

3 Décembre 2021, 01:28am

Publié par vertuchou

L'amour est un principe mystérieux, le désamour plus encore, on arrive à savoir pourquoi on aime, jamais vraiment pourquoi on n'aime plus.

Hélène Grémillon

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À la plus belle

2 Décembre 2021, 01:56am

Publié par vertuchou

Nul ne l’a vue et, dans mon cœur,
Je garde sa beauté suprême ;
(Arrière tout rire moqueur !)
Et morte, je l’aime, je l’aime.

J’ai consulté tous les devins,
Ils m’ont tous dit : « C’est la plus belle ! »
Et depuis j’ai bu tous les vins
Contre la mémoire rebelle.

Oh ! ses cheveux livrés au vent !
Ses yeux, crépuscule d’automne !
Sa parole qu’encor souvent
J’entends dans la nuit monotone.

C’était la plus belle, à jamais,
Parmi les filles de la terre…
Et je l’aimais, oh ! je l’aimais
Tant, que ma bouche doit se taire.

J’ai honte de ce que je dis ;
Car nul ne saura ni la femme,
Ni l’amour, ni le paradis
Que je garde au fond de mon âme.

Que ces mots restent enfouis,
Oubliés, (l’oubliance est douce)
Comme un coffret plein de louis
Au pied du mur couvert de mousse.

Charles Cros

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