Les poèmes sont des parts de gâteaux
Les poèmes sont des parts de gâteaux
qu'on peut partager
La poésie
nous envoie des bouquets de fleurs
des gifles, des caresses
des mottes de terre
des pans de ciel
Maras Al-Masri
Coups de cœur
Les poèmes sont des parts de gâteaux
qu'on peut partager
La poésie
nous envoie des bouquets de fleurs
des gifles, des caresses
des mottes de terre
des pans de ciel
Maras Al-Masri
C'est facile de se déshabiller et d’avoir des relations sexuelles. Les gens le font tout le temps. Mais ouvrir son âme à quelqu’un, le laisser entrer dans son esprit, ses pensées, ses peurs, son avenir, ses espoirs, ses rêves... c’est cela se mettre à nu.
Rob Bell
Faire de l'interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche…
une rencontre.
Fernando Sabino
La poésie est le contraire de la littérature. Elle règne sur les idoles de toute espèce et les illusions réalistes ; elle entretient heureusement l’équivoque entre le langage de la « vérité » et le langage de la « création ».
Paul Eluard
Ne laisse pas le jour finir sans avoir grandi un peu,
Sans être heureux, sans avoir atteint tes rêves.
Ne te laisse pas vaincre par la déception.
Ne laisse personne t’enlever le droit de parler, c’est presque un devoir.
N’abandonne pas le désir de faire de ta vie quelque chose de spécial.
Crois bien que les mots et la poésie peuvent changer le monde.
Quoi qu’il advienne, notre être profond reste intact,
Nous sommes pleinement des êtres de passion.
La vie est désert et oasis.
Nous tombons, nous avons mal, nous apprenons, nous sommes les acteurs de notre histoire,
En dépit des vents contraires, ce travail puissant continue,
Tu peux en écrire une strophe.
Ne cesse jamais de rêver, parce que dans son rêve, l’homme est libre
Ne t’abandonne pas à la pire des fautes, le silence.
La plupart des hommes vivent dans le silence. Échappe-toi !
Apprécie la beauté des choses simples.
Tu peux écrire des poèmes sur des choses simples
Mais on ne peut voguer contre soi-même
Cela fait de la vie un enfer.
Aime la peur qui te fait aller de l’avant
Vis intensément, sans médiocrité
N’oublie pas que tu es le futur et aborde cette tâche avec fierté, sans crainte,
Apprends de ceux qui peuvent t’instruire
Ne laisse pas la vie s’écouler sans vivre cela.
Walt Whitman
Que suis-je prêt à sacrifier ?
Irai-je aux abattoirs pour boire du sang de brebis,
Me ferai-je oiseau noir sur la cime du dernier arbre ?
Vendrai-je l'ombre du fou sans lui en demander la
permission ?
Quand on criera mon nom bougerai-je les oreilles comme
un chien ?
Domine non sum dignus ut intres sub tactum meum
Je laisse ma maison brûler pour la transformer en navire
J'accepte dans mon sépulcre la gloire de l'autre
Je marche sur le même point jusqu'à le convertir en puits
Je me défais de la douleur comme d'un vieux manteau
Alejandro Jodorowsky
Quand elle a fermé les yeux, elle a senti qu’il avait beaucoup de mains, qui la touchaient partout, et beaucoup de bouches, qui passaient si vite sur elle, et avec une acuité de loup, ses dents s’enfonçaient dans ses parties les plus charnues. Désormais nu, il étendit toute sa longueur sur elle. Elle appréciait son poids sur elle, aimait être écrasée sous son corps. Elle voulait qu’il lui soit soudé, de la bouche aux pieds. Des frissons ont traversé son corps.
Anaïs Nin, Delta de Vénus.
Quel désastre nouveau, quel étrange malheur
Me brasse le destin, me banissant de l’heur
Dont je pouvais jouir cette nuit près de celle
Qui brûle comme moi d’une amour naturelle ?
Hé quoi ! tenant ma langue entre l’ivoire blanc
De sa bouche de baume, enté flanc contre flanc,
Voyant du beau Printemps les richesses écloses,
Dessus son large sein les œillets et les roses,
Un tétin ferme et rond en fraise aboutissant,
Un crêpe d’or frisé sur un teint blanchissant,
Un petit mont, feutré de mousse délicate,
Tracé sur le milieu d’un filet d’écarlate,
Sous un ventre arrondi, grasselet, potelé ;
Un petit pied mignard bien fait et bien moulé,
Une grève, un genouil, deux fermes rondes cuisses,
De l’amoureux plaisir les plus rares délices ;
Un doux embrassement de deux bras gras et longs,
Mille tremblants soupirs, mille baisers mignons,
Mon v.. fait le poltron étant en même sorte
Qu’un boyau replié de quelque chèvre morte !
Bref, il reste perclus, morne, lâche et faquin,
Comme un drapeau mouillé ou un vieil brodequin,
Baigné, trempé de l’eau, comme si la tempête
Eût voulu triompher des honneurs de ma tête.
Frappé d’un mauvais vent, je demeure sans cœur,
Flac, équené, transi, sans force et sans vigueur.
Qu’est devenu ce v.. à la pointe acérée ?
V.. rougissant ainsi que la crête pourprée
Qui couronne, flottant, le morion d’un coq ;
Roide, entrant tout ainsi que la pointe d’un soc
Qui se plonge et se cache en toute terre grasse,
Jusqu’aux couillons, ce v.. était enflé d’audace,
Écumant de colère et de fumante ardeur ;
Ce v.. comme un limier qui de flairante odeur
Suivait le trac d’un c.. ; v.. de bonne espérance,
Toujours gonflé d’orgueil et gorgé de semence,
Et qui pour galoper ne faisait du rétif,
Mais maintenant, ô Dieux, est couard et craintif.
Donc, pour te faire arcer, mon v.., il te faut ores
Une vieille à deux dents qui se souvienne encores
De Jeanne la Pucelle ; à qui l’entrefesson
Sans enflure, sans poil, soit gelé de frisson
Et si peu fréquenté qu’on sente de la porte
Un relent vermoulu, une peau déjà morte
Entrouvrant tout ainsi qu’un sépulcre cendreux,
Béant sur le portail, tout rance et tout poudreux,
Où pende, pour trophée et pour belles enseignes,
Un vieux crêpe tissu des lèvres des araignes ;
Un c.. baveux, rogneux, landieux et peautreux,
Renfrogné, découpé, marmiteux et chancreux ;
Tel c.. sera pour toi, afin de mettre au plonge,
Dans l’abîme profond, ce nerf qui ne s’allonge
Et qui ne dresse point, glissant comme un poisson
Qui frétille, goulu, autour de l’hameçon,
Mais qui jamais ne prend amorce à la languette ;
Une tripe, une peau, une savate infecte,
Rebouchant, remoussé, et pliant de façon
Que fait contre l’acier une lame de plomb ;
Brave sur le rempart et couard à la brèche,
Un canon démonté sans amorce et sans mèche,
Un manche sans marteau, un mortier sans pilon,
Un navire sans mât, boucle sans ardillon,
Un arc toujours courbé et qui jamais ne bande,
Un nerf toujours lâché et qui jamais ne tende.
Il faut donc pour ce v.. un grand c.. vermoulu,
Un c.. démesuré qui dévore, goulu,
La tête et les ....llons pour le mettre en curée,
Un c.. toujours puant comme vieille marée ;
Tel c.. sera pour toi, puisqu’un autre plus beau
Ne peut faire roidir cette couarde peau.
Adieu, et jamais plus ne t’avienne entreprendre
De faire le raillant, toi qui ne saurait tendre ;
Adieu, contente-toi, et ne pouvant dresser,
Que le boyau ridé te serve de pisser.
Remy Belleau