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Conclusion en ré majeur pour hautbois

30 Juin 2025, 01:05am

Publié par vertuchou

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Large est la lumière jaune du soir

29 Juin 2025, 01:10am

Publié par vertuchou

Large est la lumière jaune du soir,
Tendre la fraîcheur d’avril.
Tu es en retard de dix années,
Mais je suis heureuse de te voir.
Assieds-toi, là, plus près de moi,
Regarde de tes yeux joyeux:
Voici le cahier bleu ciel
Rempli de mes vers d’enfant.
Pardonne-moi: j’ai vécu triste
Et sans faire fête au soleil.
Pardon! Ils sont bien trop nombreux
Ceux que d’abord j’ai pris pour toi.

Anna Akhmatova.

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En définitive

28 Juin 2025, 00:18am

Publié par vertuchou

En définitive, ce n’est pas la poésie qui doit être libre, c’est le poète.

Robert Desnos

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Ce quelque chose ou quelqu’un

27 Juin 2025, 01:00am

Publié par vertuchou

Ce quelque chose ou quelqu’un
Venu de loin
Qui nous effleure avec douceur
Dans la velléité de l’aube
Pour nous annoncer que toujours 
Le monde recommence.

François Cheng

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Visage

26 Juin 2025, 00:52am

Publié par vertuchou

Pablo Picasso, Visage, 1959, pastel gras, 32 x 24,5 cm.

Pablo Picasso, Visage, 1959, pastel gras, 32 x 24,5 cm.

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Nous retournions le long des champ

26 Juin 2025, 00:07am

Publié par vertuchou

Nous retournions le long des champs inondés de lumière, enveloppés dans un chandail de laine fanée; et tout en nous arrêtant de temps à autre pour pouvoir nous embrasser à l'aise à l'ombre des acacias , nous marchions d'un pas léger, complétement plongés dans notre confiance virginale, divine.


Pier Paolo Pasolini, Actes impurs.

 

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Lorsque ma main frémit si la tienne l'effleure

25 Juin 2025, 01:09am

Publié par vertuchou

Lorsque ma main frémit si la tienne l'effleure,
Quand tu me vois pâlir, femme aux cheveux dorés,
Comme le premier jour, comme la première heure,
Rien qu'en touchant ta robe et ses plis adorés ;

Quand tu vois que les mots me manquent pour te dire
Tout ce dont tu remplis mon sein tumultueux ;
Lorsqu'en me regardant tu sens que ton sourire
M'enivre par degrés et fait briller mes yeux ;

Quand ma voix, sous le feu de ta douce prunelle,
Tremble en ma bouche émue impuissante à parler,
Comme un craintif oiseau tout à coup pris par l'aile
Qui frissonne éperdu sans pouvoir s'envoler ;

Ô bel être créé pour des sphères meilleures,
Dis, après tant de deuils, de désespoirs, d'ennuis,
Et tant d'amers chagrins et tant de tristes heures
Qui souvent font tes jours plus mornes que des nuits ;

Oh ! dis, ne sens-tu pas se lever dans ton âme
L'amour vrai, l'amour pur, adorable lueur,
L'amour, flambeau de l'homme, étoile de la femme,
Mystérieux soleil du monde intérieur !

Ne sens-tu pas, dis-moi, passer sur ta paupière
Le souffle du matin, des ténèbres vainqueur ?
Ne vient-il pas des voix tout bas te dire : espère !
N'entends-tu pas un chant dans l'ombre de ton cœur

Oh ! recueille ce chant, âme blessée et fière !
Cette aube qui se lève en toi, c'est le vrai jour.
Ne crains plus rien ! Dieu fit tes yeux pour la lumière,
Ton âme pour le ciel et ton cœur pour l'amour !

Regarde rayonner sur ton destin moins sombre
Ce soleil de l'amour qui pour jamais te luit,
Qui, même après la mort, brille sorti de l'ombre,
Qui n'a pas de couchant et n'aura pas de nuit !

Victor Hugo

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Cécilia me prend dans ses bras

23 Juin 2025, 01:00am

Publié par vertuchou

Cécilia me prend dans ses bras ; elle a les lèvres rouges et une odeur que je ne lui connais  pas ; et je nous vois dans le miroir de l’armoire où sa jupe se déploie jusqu’à le déborder : Cecilia me fait danser sur un rythme qu’elle entretient sur place, elle chantonne une mélodie qui s’en va dans l’aigu, et c’est le bonheur lorsqu’elle me passe sa main sur les joues, mais rien que pour sécher mes larmes, pour qu’elles n’abîment pas son fard : elle ne me caresse pas. […]
Sans rien posséder que mes envies, j’aurais tout donné pour une caresse. Les enfants ni les adultes ne jouissaient du toucher sous nos latitudes. Aussi de la petite enfance, ne reste-t-il que la main de ma grande sœur sur ma joue mouillée, tandis que dans un lent tournoiement d’ombres roses nous nous éloignons dans les miroirs jusqu’à disparaître sous la soie du sommeil qui m’enveloppe.

Hector Banciotti, Ce que la nuit raconte au jour.

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Credo

23 Juin 2025, 00:58am

Publié par vertuchou

Souviens-toi par-dessus tout, Petit, qu’écrire n’est pas 
Difficile, n’est pas douloureux, que ça jaillit de toi 
Avec aisance, que tu peux balancer une petite histoire à toute 
Vitesse, que lorsque tu le fais ouvertement, lorsque 
Tu veux imprimer une vérité, ce n’est pas difficile, 
Pas douloureux, mais facile, plein de grâce, saturé d’une douce 
Puissance, comme si tu étais un clavier doté d’un stock
 De littérature illimité, énorme, infini 
Et riche. Parce que c’est vrai ; parce que c’est ainsi. Ne l’oublie pas 
Dans tes moments les plus sombres. Fais chauffer ton truc, 
Touche juste, à l’américaine, tu te fous des critiques, tu te 
Fous des thèses universitaires mortelles des professeurs, ils ne 
Savent pas de quoi ils parlent, ils sont 
A côté de la plaque, ils sont froids ; tu es chaud, tu es 
Bouillant, tu peux écrire à longueur de journée, tu sais ce que 
Tu sais ; souviens-toi de ça, Petit, et quand 
Tu as l’impression de ne plus pouvoir écrire, que ça ne sert 
Plus à rien, que la vie ne vaut rien, relis ça et 
Comprends que tu peux faire beaucoup de bien dans ce 
Monde en révélant des vérités de ce genre, en répandant 
La chaleur, en essayant de prêcher la vie pour le bien de la vie, 
Pas à la façon chaude, à la façon 
De l’amour, à la façon qui dit : Mes frères, je vous accueille 
A bras ouverts, j’accepte vos faiblesses, je vous offre 
Les miennes, accordons-nous et jouons toute la gamme 
De la riche existence humaine. Souviens-toi Petit : l’aisance, la 
Grâce, le gloire, la grandeur de ton art, souviens-toi 
De ça, n’oublie jamais. Souviens-toi de la passion. N’oublie pas 
N’abandonne pas, ne néglige pas, C’est là, 
L’ordre et le dessein ; le chaos est là, mais pas en 
Toi, pas au plus profond de ton coeur, pas de chaos, 
Seulement l’aisance, la grâce, la beauté, l’amour, la grandeur… Petit 
Tu peux balancer une histoire, une petite vérité, tu peux 
Balayer le plancher avec une petite histoire à toute vitesse ; c’est 
Du gâteau, tu es un flot de douce puissance froufroutante, 
Tu es un écrivain, et tu peux révéler quelques trucs bien 
Méchants, et tu vas en révéler des tonnes, parce que 
C’est toi, et ne l’oublie pas, Petit, ne l’oublie pas ; 
S’il te plaît, s’il te plaît, ne l’oublie pas ; sauve-le, 
Sauve-le, préserve–toi, révèle toutes 
Ces sales petites histoires méchantes par douzaines, c’est facile, 
C’est la grâce, c’est à l’américaine, c’est la touche juste, 
Vends la vérité, car elle a besoin d’être vendue. Souviens-toi, Petit, 
De ce que je te dis cette nuit ; ne l’oublie jamais, lis-le 
Sans cesse dans tes moments les plus sombres et jamais, jamais 
N’oublie… jamais, jamais, jamais n’oublie… S’il te plaît, 
S’il te plaît, Petit, s’il te plaît…
_
Jack Kerouac, 1941 
Trad. Pierre Guglielmina.

 

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L'amour en solitaire

22 Juin 2025, 01:07am

Publié par vertuchou

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