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Pourquoi écrire un poème au cœur de la catastrophe ?

20 Novembre 2013, 04:55am

Publié par vertuchou

"Pourquoi écrire un poème au cœur de la catastrophe ? Pourquoi choisir cette forme au bord d’un ravin, ou à l’entrée d’une chambre à gaz, comme cette jeune Tchèque citée par Kulka, ou encore au fond d’un ghetto, la veille de l’anéantissement, comme Wladyslaw Szlengel à Varsovie ?
Pourquoi la poésie ? Que nous dit-elle ? « L’espace de la poésie, répondent les auteures, permet de dépasser le problème de l’irreprésentable, la violence radicale peut être montrée à l’aide de la réalité symbolique, des métaphores ou des allégories, des ressources multiples des images poétiques qui proposent aux lecteurs des évocations puissantes. »

Elles ont raison. Pourtant, au-delà du langage poétique, il nous faudrait aussi réviser nos questionnements, ne plus parler de poésie « après » mais « avec » la Shoah, et se demander à quoi répond l’état poétique en ces moments. Face à la mort. N’y a-t-il pas là un comportement de la victime qui dépasse le témoignage ? "

Jean-Yves Potel

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Suite Bergamasque : Clair de lune

19 Novembre 2013, 04:54am

Publié par vertuchou

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la non demande en mariage

18 Novembre 2013, 04:34am

Publié par vertuchou

Ma mie, de grâce, ne mettons

Pas sous la gorge à Cupidon

Sa propre flèche

Tant d'amoureux l'ont essayé

Qui, de leur bonheur, ont payé

Ce sacrilège...

J'ai l'honneur de

Ne pas te demander ta main

Ne gravons pas

Nos noms au bas

D'un parchemin

Laissons le champs libre à l'oiseau

Nous seront tous les deux prisonniers sur parole

Au diable les maîtresses queux

Qui attachent les cœurs aux queues

Des casseroles!

J'ai l'honneur de

Ne pas te demander ta main

Ne gravons pas

Nos noms au bas

D'un parchemin

Vénus se fait vielle souvent

Elle perd son latin devant

La lèchefrite

A aucun prix, moi je ne veux

Effeuiller dans le pot-au-feu

La marguerite

J'ai l'honneur de

Ne pas te demander ta main

Ne gravons pas

Nos noms au bas

D'un parchemin

On leur ôte bien des attraits

En dévoilant trop les secrets

De Mélusine

L'encre des billets doux pâlit

Vite entre les feuillets des livres de cuisine.

J'ai l'honneur de

Ne pas te demander ta main

Ne gravons pas

Nos noms au bas

D'un parchemin

Il peut sembler de tout repos

De mettre à l'ombre, au fond d'un pot

De confiture

La jolie pomme défendue

Mais elle est cuite, elle a perdu

Son goût "nature"

J'ai l'honneur de

Ne pas te demander ta main

Ne gravons pas

Nos noms au bas

D'un parchemin

De servante n'ai pas besoin

Et du ménage et de ses soins

Je te dispense

Qu'en éternelle fiancée

A la dame de mes pensées

Toujours je pense

Georges Brassens

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Les femmes

17 Novembre 2013, 04:23am

Publié par vertuchou

"Or, sont ainsi les femmes diffamées
Par moultes gens et à grand tort blâmées
Tant par bouche que par plusieurs écrits:
Oui, qu'il soit vrai ou non, tel est le cri !
Mais moi, tout le grand mal qu'on en a dit
Ne trouve en aucun livre, ni récit ...
Par ces preuves justes et véritables,
je conclus que tout homme raisonnable
Doit les femmes priser, chérir, aimer;
Qu'il ait souci de ne jamais blâmer
Celle de qui tout homme est descendu.
Ne lui soit le mal pour le bien rendu
... C'est sa mère, c'est sa sœur, c'est sa mie,
Ne sied pas qu'il la traite en ennemie..."

Christine de Pisan

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Aïcha

16 Novembre 2013, 05:12am

Publié par vertuchou

Je pense à toi Aïcha
A l’embouchure du fleuve
Où tu parlais beaucoup
De nous et la Lobé
Au point de m’agacer
Tu t’égosillais
Un peu plus que la mer
Plus que la plage
Et même plus que le vent
Qui tenait ta chevelure en laisse
Et criait la détresse de ta liesse
J’ai gardé dans la bouche
Le sel de tes aisselles
Et celui de la mer
Où tu montrais ton sexe sans cesse
Et parlais beaucoup
De nous et la Lobé
Comme si le jour était interminable
C’est si triste de ne pouvoir te haïr
Ni oublier
Les navires en partance
Qui emportaient
De tes yeux le parfum
Et ton sexe essentiel et sans ciel et sans seuil
A chaque rivage de ton aine
C’est vraiment triste de ne pouvoir te haïr

Anne Cillon Perri

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"Viva Vivaldi !"

15 Novembre 2013, 04:25am

Publié par vertuchou

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Un baiser.

14 Novembre 2013, 05:36am

Publié par vertuchou

"Ils s'embrassent. Il prend sa bouche dans sa bouche, elle prend sa bouche dans sa bouche, ils s'embrassent. Il ouvre ses lèvres à sa bouche, à sa langue, elle ouvre ses lèvres à ses lèvres, à sa bouche, à sa langue, elle tourne sa langue dans sa bouche, il tourne sa langue dans sa bouche, il découvre son baiser, elle découvre la sensation de son baiser, sa langue douce dans sa bouche, sa langue douce contre sa langue, il enveloppe sa langue dans sa langue, il la mélange, elle tourne sa langue contre sa langue, ils s'embrassent, elle la mélange, ils se mélangent, elle donne sa bouche à sa bouche, il donne sa bouche à sa bouche, ils se donnent un baiser, elle lui donne un baiser et sa langue, il caresse sa langue dans sa bouche, elle caresse sa langue dans sa bouche, elle le laisse entrer, il la laisse entrer, ils s'aiment, sa langue est dans sa bouche, elle met sa langue dans sa bouche, ses lèvres sont collées contre ses lèvres, elle caresse sa langue contre sa langue qui tourne dans sa bouche contre sa langue, caresse sa langue contre sa langue chaude et donnée, il met sa langue dans sa bouche, ils s'aiment, ils s'embrassent"

Christophe Tarkos

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Cendre de roi

13 Novembre 2013, 04:40am

Publié par vertuchou

Je parle de l'amour
comme des rois morts,
l'un après l'autre...
en prenant congé avant mon deuil,
en me jetant à la mer
avant d'avoir soufflé
chaque cendre de roi,
chaque clavicule aimée.
Je parle de l'amour comme de ma propre cendre :
je vais rester dans l'absence, qui maintenant me brûle seulement me suit,
un feu comme une ombre,
et ce qui n'existe pas.
Je parle de l'amour comme des rois intacts,
et ma couronne est de ne pas rester
mais attendre,
mais regarder l'absence,
le souvenir d'un naufrage

Irène Gruss

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Je vous aimais

12 Novembre 2013, 05:00am

Publié par vertuchou

Je vous aimais : qui sait ? L’amour, peut-être,
Au fond du cœur n’est pas encore éteint.
En vous, pourtant, nul trouble ne doit naître :
Je ne vous veux causer aucun chagrin.
J’aimai sans bruit, j’aimai sans rien attendre,
Amour timide et jaloux tour à tour :
Amour martyr, mais si pur et si tendre
Que plaise à Dieu vous rendre un tel amour

Alexandre Pouchkine

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Verdun

11 Novembre 2013, 05:07am

Publié par vertuchou

Félix Vallotton, "Verdun", 1917, huile sur toile, 114 × 146 cm

Félix Vallotton, "Verdun", 1917, huile sur toile, 114 × 146 cm

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