Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vertuchou.over-blog.com

La Folia

30 Novembre 2020, 01:47am

Publié par vertuchou

Voir les commentaires

Soulagement

29 Novembre 2020, 01:55am

Publié par vertuchou

Quand je n’ai pas le cœur.prêt à faire autre chose,
Je sors et je m’en vais, l’âme triste et morose,
Avec le pas distrait et lent que vous savez,
Le front timidement penché vers les pavés,
Promener ma douleur et mon mal solitaire
Dans un endroit quelconque, au bord d’une rivière,
Où je puisse enfin voir un beau soleil couchant.

O les rêves alors que je fais en marchant,
Dans la tranquillité de cette solitude,
Quand le calme revient avec la lassitude !
Je me sens mieux.

Je vais où me mène mon cœur.
Et quelquefois aussi, je m’assieds tout rêveur,
Longtemps, sans le savoir, et seul, dans la nuit brune,
Je me surprends parfois à voir monter la lune.

Eudore Évanturel

Voir les commentaires

Quand on aime, quand on ressent de l’amour

28 Novembre 2020, 01:08am

Publié par vertuchou

Quand on aime, quand on ressent de l’amour, que ce soit pour un être humain, un animal, une fleur ou un coucher de soleil, on est porté au-delà de soi. Nos désirs, nos peurs et nos doutes se dissipent. Nos besoins de reconnaissance s’évanouissent. On ne cherche plus à se comparer, à exister plus que les autres. Notre âme s’élève tandis que nous sommes tout entier emplis de ce sentiment, de cet élan du cœur qui s’étend alors naturellement pour embrasser tous les êtres et toutes les choses de la vie.

 Laurent Gounelle,  Et tu trouveras le trésor qui dort en toi

Voir les commentaires

Elle était venue

27 Novembre 2020, 01:45am

Publié par vertuchou

Elle était venue sur les marches tièdes
Et s’était assise.

Sa tête gentille était inclinée
Un peu de côté ;

Ses mains réunies étaient endormies
Au creux de la jupe ;

Et elle croisait ses jambes devant elle,
L’un des pieds menus pointant vers le ciel.

Il dut le frôler, ce pied, pour passer
Et il dut la voir.

Il vit son poignet qui donnait envie
D’être à côté d’elle dans les farandoles
Où l’on est tiré, où il faut qu’on tire
Plus qu’on n’oserait…

Et il vit la ligne de son épaule
Qui donnait envie de l’envelopper
Dans un tendre châle.

Mais le désir lui vint de regarder sa bouche
Et ce fut le départ de tout.
Mais le besoin lui vint de rencontrer ses yeux
Et ce fut la cause de tout.

         Charles Vildrac

Voir les commentaires

Mina Loy

26 Novembre 2020, 01:04am

Publié par vertuchou

Stephen Haweis, Mina Loy, Paris, 1905.

Stephen Haweis, Mina Loy, Paris, 1905.

Voir les commentaires

J’emporte comme un fardeau léger…

25 Novembre 2020, 01:52am

Publié par vertuchou

J’emporte comme un fardeau léger,
Comme une gerbe de fleurs et de feuilles,
Toute l’ombre de ton verger,
Toute la lumière de ton seuil ;

Le poids est si doux qu’il m’enivre
D’un baiser de lys sur la bouche ;
Faut-il donc tout ceci pour, enfin, que tu livres
L’aveu de ton âme farouche?

Il est bon de partir quand on aime,
Il est doux de se quitter ainsi :
Puisqu’on ne le sait qu’à ce prix
Et qu’on se découvre soi-même.

Francis Vielé-Griffin

Voir les commentaires

Comprendre un poème

24 Novembre 2020, 01:27am

Publié par vertuchou

Comprendre un poème, ce n'est pas être capable d'en parler.

Plus on aime, moins on trouve, le plus souvent, les mots pour le dire.

L'émotion suffit pour savoir qu'on se comprend.

Jean-Pierre Siméon

Voir les commentaires

La mer propulse

23 Novembre 2020, 01:22am

Publié par vertuchou

La mer propulse
le désir et se replie
dans le désert
 
après la nuit
l'aube remonte
au firmament
 
seul l'amour
sans nom retient
son secret
 
Silvia Baron Supervielle

Voir les commentaires

Isis : Prologue

22 Novembre 2020, 01:18am

Publié par vertuchou

Voir les commentaires

La passante

21 Novembre 2020, 01:42am

Publié par vertuchou

O toi qui t’en allais dans le soir taciturne
O toi qui t’en allais,
O toi qui remuais
De la tristesse en toi comme une eau dans une urne,

O toi dont la tristesse attira ma tristesse,
Nous qui nous en allions
Parmi la rue où le jour baisse,
Évitant de marcher du côté des rayons,

Nous qui nous en allions du côté de la rue
Où l’ombre des maisons est grise,
Toi qui m’est apparue,
O toi qui m’as compris et toi que j’ai comprise,

Car les heureux, d’instinct, ne marchent qu’au soleil
Et les tristes marchent à l’ombre ;
Et de nous en aller du même côté sombre,
Nous nous sommes sentis pareils…

J’ai compris ta détresse et toi mon amertume,
Martyrs d’un idéal trop beau,
O moi qui dans tes yeux regardais des tombeaux,
O toi qui dans les miens regardais de la brume !

Tristesse sans issue et qui était la nôtre :
Moi résigné ;
Toi, trop pâle d’avoir longtemps saigné ;
Oh ! nous qui aurions pu être heureux l’un par l’autre !

J’allais je ne sais où ; tu allais autre part ;
O toi qui t’en allas,
O toi si lasse, ô moi si las
D’un amour impossible et qui viendrait trop tard.

Nous nous sommes quittés comme dans un adieu,
Sans nous être parlé pourtant… ô cette angoisse !
Petite mort… et une cloche de paroisse…
Et nos yeux se sont fait des adieux, jusqu’à Dieu !

Georges Rodenbach

Voir les commentaires

1 2 3 > >>