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La poésie est l’enfance

21 Mai 2014, 04:13am

Publié par vertuchou

La poésie est l’enfance, retrouvée à volonté.

Paul Verlaine

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Ô mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour

20 Mai 2014, 04:07am

Publié par vertuchou

Ô mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour

Et la blessure est encore vibrante,
Ô mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour.

Ô mon Dieu, votre crainte m'a frappé
Et la brûlure est encor là qui tonne,
Ô mon Dieu, votre crainte m'a frappé.

Ô mon Dieu, j'ai connu que tout est vil
Et votre gloire en moi s'est installée,
Ô mon Dieu, j'ai connu que tout est vil.

Noyez mon âme aux flots de votre Vin,
Fondez ma vie au Pain de votre table,
Noyez mon âme aux flots de votre Vin.

Voici mon sang que je n'ai pas versé,
Voici ma chair indigne de souffrance,
Voici mon sang que je n'ai pas versé.

Voici mon front qui n'a pu que rougir,
Pour l'escabeau de vos pieds adorables,
Voici mon front qui n'a pu que rougir.

Voici mes mains qui n'ont pas travaillé,
Pour les charbons ardents et l'encens rare,
Voici mes mains qui n'ont pas travaillé.

Voici mon cœur qui n'a battu qu'en vain,
Pour palpiter aux ronces du Calvaire,
Voici mon cœur qui n'a battu qu'en vain.

Voici mes pieds, frivoles voyageurs,
Pour accourir au cri de votre grâce,
Voici mes pieds, frivoles voyageurs.

Voici ma voix, bruit maussade et menteur,
Pour les reproches de la Pénitence,
Voici ma voix, bruit maussade et menteur.

Voici mes yeux, luminaires d'erreur,
Pour être éteints aux pleurs de la prière,
Voici mes yeux, luminaires d'erreur.

Hélas ! Vous, Dieu d'offrande et de pardon,
Quel est le puits de mon ingratitude,
Hélas ! Vous, Dieu d'offrande et de pardon,

Dieu de terreur et Dieu de sainteté,
Hélas ! ce noir abîme de mon crime,
Dieu de terreur et Dieu de sainteté,

Vous, Dieu de paix, de joie et de bonheur,
Toutes mes peurs, toutes mes ignorances,
Vous, Dieu de paix, de joie et de bonheur,

Vous connaissez tout cela, tout cela,
Et que je suis plus pauvre que personne,
Vous connaissez tout cela, tout cela,

Mais ce que j'ai, mon Dieu, je vous le donne.

Paul Verlaine

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Jours / Days

19 Mai 2014, 04:50am

Publié par vertuchou

A quoi servent les jours ?
Les jours sont là où vivre.
Ils viennent, ils nous réveillent
A longueur de temps.
Ils sont là pour y être heureux :
Où vivrait-on hors les jours ?
Ah ! Résoudre cette question
Fait venir le prêtre et le docteur
Dans leurs longs manteaux
A toute allure à travers champs.


****
Days
What are days for?
Days are where we live.
They come, they wake us
Time and time over.
They are to be happy in:
Where can we live but days?
Ah, solving that question
Brings the priest and the doctor
In their long coats
Running over the fields.


Philip Larkin

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Un champ de blé par un après-midi d'été

18 Mai 2014, 04:12am

Publié par vertuchou

Marc Chagall  "Un champ de blé par un après-midi d'été" 1942 Gouache, aquarelle et crayon sur papier, 38.5x57 cm

Marc Chagall "Un champ de blé par un après-midi d'été" 1942 Gouache, aquarelle et crayon sur papier, 38.5x57 cm

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Oui, c’est toi

17 Mai 2014, 04:03am

Publié par vertuchou

Une peau délicate se déploie sur ma langue. Elle la caresse.

Une peau délicate caresse ma langue.

Mes mains résonnent pleines des fruits.

Remplies d’abandon.

Ce qui doit arriver dans l’ histoire arrive maintenant dans mes mains.

Tu vivifies ma journée.

La sidères.

Ton odeur a chamboulé ma journée.

Elle tourbillonne, Bascule.

Ma journée tourbillonne et bascule dans la tienne.

Mon cœur une bouche brûlante docile condamnée

par la caresse de ton cœur parfumée

à subsister béante balbutiante de lèvres privée.

Dimitra Kotoula

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La poésie est une solitude

16 Mai 2014, 04:33am

Publié par vertuchou

La poésie est une solitude...

et nous sommes des moines qui échangent des silences.

Jean Cocteau

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Pour Mycéa

15 Mai 2014, 05:55am

Publié par vertuchou

Si la nuit te dépose au plus haut de la mer
N’offense en toi la mer par échouage des anciens dieux
Seules les fleurs savant comme on gravit l’éternité
Nous t’appelons terre blessée ô combien notre temps
Sera bref, ainsi l’eau dont on ne voit le lit
Tu es douce à celui que tu éloignes de ta nuit
Tel un gravier trop lourd enfoui aux grèves de minuit
J’ai mené ma rame entre les îles je t’ai nommée
Loin avant que tu m’aies désigné pour asile et souffle
Je t’ai nommée Insaisissable et Toute-enfuie
Ton rire a séparé les eaux bleues des eaux inconnues.

Édouard Glissant

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Nocturnes

14 Mai 2014, 05:32am

Publié par vertuchou

Frédéric Chopin, Nocturnes, au piano Brigitte Engerer

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Tu me regardais

13 Mai 2014, 04:50am

Publié par vertuchou

Mon bras pressait la taille frêle
Et souple comme le roseau ;
Ton sein palpitait comme l’aile
D’un jeune oiseau.

Longtemps muets, nous contemplâmes
Le ciel où s’éteignait le jour.
Que se passait-il dans nos âmes ?
Amour ! amour !

Comme un ange qui se dévoile,
Tu me regardais, dans ma nuit,
Avec ton beau regard d’étoile,
Qui m’éblouit.

Victor Hugo

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Mon amant de Saint-Jean

12 Mai 2014, 04:55am

Publié par vertuchou

Je ne sais pourquoi elle allait danser
à Saint Jean au musette
Mais quand ce gars lui a pris un baiser
Elle frissonnait, était chipée
Comment ne pas perdre la tête
Serré par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Elle qui l'aimait tant
Elle le trouvait le plus beau de Saint Jean
Elle restait grisée
Sans volonté
Sous ses baisers
Sans plus réfléchir, elle lui donnait
Le meilleur de son être
Beau parleur chaque fois qu'il mentait
Elle le savait, mais elle l'aimait
Comment ne pas perdre la tête
Serré par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Elle qui l'aimait tant
Elle le trouvait le plus beau de Saint Jean
Elle restait grisée
Sans volonté
Sous ses baisers
Mais hélas, à Saint Jean comme ailleurs
Un serment n'est qu'un leurre
Elle était folle de croire au bonheur
Et de vouloir garder son cœur
Comment ne pas perdre la tête
Serré par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Elle qui l'aimait tant,
Elle le trouvait le plus beau de Saint Jean,
Elle restait grisée
Sans volonté
Sous ses baisers
Elle qui l'aimait tant
Elle le trouvait le plus beau de Saint Jean,
Il ne l'aime plus
C'est du passé
N'en parlons plus
Il ne l'aime plus
C'est du passé
N'en parlons plus

paroles Léon Agel

musique : Emile Carrara

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