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Vertuchou.over-blog.com

La poésie

10 Avril 2015, 04:12am

Publié par vertuchou

La poésie est dans ma poche
Ou bien dans ma sacoche
Elle est dans le sac de ma mère
Ou bien dans les chaussures de mon père

Dans le cartable de mon grand frère
Ou dans le grenier de mon grand-père
Elle est dans la cuisine de ma grand-mère
Ou les jouets de mon petit frère

Elle est dans les secrets de mes copains
Ou dans les aventures de mes cousins
La poésie est partout
Et...elle nous met sens dessus dessous

Léopoldine BOUCHER

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Attends moi

9 Avril 2015, 04:09am

Publié par vertuchou

Si tu m’attends, je reviendrai,
Mais attends-moi très fort.
Attends, quand la pluie jaune
Apporte la tristesse,
Attends quand la neige tournoie,
Attends quand triomphe l’été
Attends quand le passé s’oublie
Et qu’on n’ attend plus les autres.
Attends quand des pays lointains
Il ne viendra plus de courrier,
Attends, lorsque seront lassés
Ceux qui avec toi attendaient.

Si tu m’attends, je reviendrai.
Ne leur pardonne pas, à ceux
Qui vont trouver les mots pour dire
Qu’est venu le temps de l’oubli.
Et s’ils croient, mon fils et ma mère,
S’ils croient, que je ne suis plus,
Si les amis las de m’attendre
Viennent s’asseoir auprès du feu,
Et s’ils portent un toast funèbre
A la mémoire de mon âme…
Attends. Attends et avec eux
refuse de lever ton verre.

Si tu m’attends, je reviendrai
En dépit de toutes les morts.
Et qui ne m’a pas attendu
Peut bien dire : « C’est de la veine ».
Ceux qui ne m’ont pas attendu
D’où le comprendraient-ils, comment
En plein milieu du feu,
Ton attente
M’a sauvé.
Comment j’ai survécu, seuls toi et moi
Nous le saurons,
C’est bien simple, tu auras su m’attendre, comme personne

Constantin Simonov

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Printemps à Montmartre

8 Avril 2015, 04:51am

Publié par vertuchou

Gino Severini (1883-1966), Printemps à Montmartre, 1909. huile sur toile, 72 x 60 cm.

Gino Severini (1883-1966), Printemps à Montmartre, 1909. huile sur toile, 72 x 60 cm.

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Alliance

7 Avril 2015, 04:19am

Publié par vertuchou

Dans la nuit blanche
où les étoiles et la lune rivalisent.
Se baignant dans un vide noir ombrageux.

Comme la flamme d’une bougie
Leurs lumières s’enlisent au lointain,
par la poussière prises.
Perdant leur souffle dans l’infini
Là où les âmes et les cœurs sont emprisonnés
dans le tourbillon de l’éternel conquérant.

Comme les vols d’oiseaux et de papillons
sous la vibration des silences, vêtus
d’une robe d’argent protégeant leur envol.

Ils ne retiendront pas leurs cœurs
mais leurs âmes sont aspirées
par la blancheur et le vide.

Dans cette harmonie et
anneau de poussière grise,
Vivant encore dans la grâce.
Perdant leurs
espoirs enveloppés dans un mouchoir
sous le crachin et les orages.

Ils resteront là, sans rumeur et sans chagrin,
contemplant la blancheur de l’espace
Ils se sentiront bien dans ce naufrage.

Écoutant le vent dans sa maturité
sous un ciel blanc et pur.

Ils partiront un matin embarquant sur un
bateau sans voile,
à la rame.
Dans ce lointain qui n’a jamais été soumis
restant enfermé dans cette liberté
Où la naissance des âmes et du blanc
rivalisent.

Alliées avec les vagues d’une mère
couverte de son foulard
aux couleurs d’un triste espoir,
sous une vraie pluie d’étoiles.

Zoran Savic

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Le travail du poète

6 Avril 2015, 04:17am

Publié par vertuchou

Dans l’ombre et l’heure d’aujourd’hui se tient cachée,
ne disant mot, cette ombre d’hier. Tel est le monde.
Nous ne le voyons pas très longtemps : juste assez
pour en garder ce qui scintille et va s’éteindre,
pour appeler encore et encore, et trembler
de ne plus voir. Ainsi s’applique l’appauvri,
comme un homme à genoux qu’on verrait s’efforcer
contre le vent de rassembler son maigre feu

Philippe Jaccottet

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Les séparés

5 Avril 2015, 04:53am

Publié par vertuchou

N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !

N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !

N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !

N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur.
N'écris pas !

Marceline Desbordes-Valmore

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Hey Joe

4 Avril 2015, 04:41am

Publié par vertuchou

Michael Burks - Hey Joe 2001

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les iris

3 Avril 2015, 04:54am

Publié par vertuchou

Des iris bleus, des iris jaunes
Timides s’ouvrent sous les aulnes.

Ils paraissent tout étonnés
Un matin d’avril d’être nés.

Ces fleurs honteuses d’être nues
Ont les frayeurs des ingénues.

Le vol léger d’un gai pinson
Leur fait passer un lent frisson.

Contre les brises matinales
Elles raidissent leurs pétales.

Une jeune fille en passant
Coupe les iris et les sent,

Les lie avec un soin extrême
En murmurant un nom qu’elle aime.

Jacques-Marie Rougé

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Ses bras sont un aimant

2 Avril 2015, 04:47am

Publié par vertuchou

Ses bras sont un aimant qui m’attire, et son baiser sur mon front

me fait entrer dans un monde où je respire, où j’existe autrement

que dans celui-ci.

George Sand, Consuelo

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Art poétique

1 Avril 2015, 04:57am

Publié par vertuchou

Si j’écris, c’est disons pour ouvrir une porte.

Le chant
Peut être silence.

Ce que je crois ne pas savoir,
Ce que je n’ai pas en mémoire,
C’est le plus souvent ce que j’écris dans mes poèmes.

Et si le poème
Était une bougie
Qui se consumerait sans jamais s’épuiser ?

Quand un poème t’arrive,
Tu ne sais d’où ni pourquoi, c’est comme si un oiseau
Venait se poser dans ta main …

Le poème s’enracine dans ce qu’il devient.

Eugène Guillevic

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