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Dans ma poitrine / En mi pecho

11 Octobre 2020, 02:05am

Publié par vertuchou

Dans ma poitrine, les voix de l'univers nichent...
Je suis la fille perdue de Babel
à la recherche de son père, le fils du vent...
Quelle est la langue que chante mon âme...
Quel est le battement que mon sang crie...
Où est le pays de mon cœur fatigué...
Mes dieux, mon temple, mon rêve oublié...

Où est-ce que je vais...
Et d'où je viens...

Aujourd'hui je ne sais pas...
où revenir .

Mercedes Mayol

En mi pecho anidan las voces del universo…
Soy la hija perdida de Babel
buscando a su padre, el hijo del viento…
Cual es el lenguaje que canta mi alma…
Cual es el latido que mi sangre clama…
Donde esta la tierra de mi corazón cansado…
Mis Dioses, mi templo, mi sueño olvidado…

Hacia donde voy…
Y de donde vengo…

Hoy no se…
donde retornar…

 

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Palladio

10 Octobre 2020, 01:43am

Publié par vertuchou

Palladio, composition pour orchestre à cordes écrite par Karl Jenkins en 1995.

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Haiku

9 Octobre 2020, 01:24am

Publié par vertuchou

Hiver désolé -
noir de corbeau
neige d'aigrette

Natsume Sôseki

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De toute évidence, elle se croyait seule

8 Octobre 2020, 01:56am

Publié par vertuchou

De toute évidence, elle se croyait seule. Elle sortait de son bain et n’avait passé qu’un large pantalon de marin et une courte veste échancrée qui laissait ses bras nus. Elle tordait maintenant ses cheveux humides : au creux de ses bras bougeait une touffe brune et au creux de ses seins un pli sombre. Elle tenait ses épingles dans sa bouche serrée, qui baignait tout le visage tendu d’une soudaine onde d’enfance ; dans son innocence tendue et son application maniaque d’écolière, on eût dit que cette bouche abandonnée, si crûment à son affaire, tirait la mangue, vivait avec une intensité de fleur carnassière dans le seul geste aveugle de happer et de retenir.

Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes

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La quête

7 Octobre 2020, 01:46am

Publié par vertuchou

Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.

Paroliers : Joe Darion / Mitchell Leigh
Interprète Jacques Brel

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Tornami a vagheggiar

6 Octobre 2020, 01:30am

Publié par vertuchou

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Je n'ai ni regrets, ni larmes, ni plaintes

5 Octobre 2020, 01:56am

Publié par vertuchou

Je n'ai ni regrets, ni larmes, ni plaintes,
Tout s'en va comme la brume des pommiers blancs ;
Depuis que l'or du déclin l'a étreinte,
Ma jeunesse fuit infailliblement. 

Cœur, tu ne battras plus comme jadis,
Les premiers froids t'ont déjà effleuré.
Et le pays qui en bouleaux se tisse
Ne m'incitera plus à rôder nu-pieds.

Esprit vagabond ! C'est de moins en moins
Que tu attises le feu sur mes lèvres.
Ô ma fraîcheur disparue au lointain,
Débordement des sens et yeux en fièvre !

Je suis plus sobre en désirs, plus austère,
Ma vie … Ou t'ai-je seulement rêvée ?
Comme si vite, à l'aube printanière,
Sur un cheval rose j'étais passé.

Mais nous sommes tous mortels, c'est ainsi,
Des feuilles d'érable s'écoule le cuivre…
Que soit perpétuellement béni
Ce qui est venu fleurir et mourir.

Sergueï Essénine

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La poésie est au langage

4 Octobre 2020, 01:10am

Publié par vertuchou

 La poésie est au langage ce qu’est l’érotisme à la sexualité : un rituel du plaisir.

Jacques Rancourt
 

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J'arrive où je suis étranger

3 Octobre 2020, 01:59am

Publié par vertuchou

Rien n'est précaire comme vivre 
Rien comme être n'est passager 
C'est un peu fondre pour le givre 
Et pour le vent être léger 
J'arrive où je suis étranger 
Un jour tu passes la frontière 
D'où viens-tu mais où vas-tu donc 
Demain qu'importe et qu'importe hier 
Le coeur change avec le chardon 
Tout est sans rime ni pardon 
Passe ton doigt là sur ta tempe 
Touche l'enfance de tes yeux 
Mieux vaut laisser basses les lampes 
La nuit plus longtemps nous va mieux 
C'est le grand jour qui se fait vieux 
Les arbres sont beaux en automne 
Mais l'enfant qu'est-il devenu 
Je me regarde et je m'étonne 
De ce voyageur inconnu 
De son visage et ses pieds nus 
Peu a peu tu te fais silence 
Mais pas assez vite pourtant 
Pour ne sentir ta dissemblance 
Et sur le toi-même d'antan 
Tomber la poussière du temps 
C'est long vieillir au bout du compte 
Le sable en fuit entre nos doigts 
C'est comme une eau froide qui monte 
C'est comme une honte qui croît 
Un cuir à crier qu'on corroie 
C'est long d'être un homme une chose 
C'est long de renoncer à tout 
Et sens-tu les métamorphoses 
Qui se font au-dedans de nous 
Lentement plier nos genoux 
O mer amère ô mer profonde 
Quelle est l'heure de tes marées 
Combien faut-il d'années-secondes 
A l'homme pour l'homme abjurer 
Pourquoi pourquoi ces simagrées 
Rien n'est précaire comme vivre 
Rien comme être n'est passager 
C'est un peu fondre comme le givre 
Et pour le vent être léger 
J'arrive où je suis étranger

Louis Aragon

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Otti Berger et atelier

2 Octobre 2020, 22:04pm

Publié par vertuchou

Lotte Beese, Otti Berger et atelier, Dessau, vers1930.

Lotte Beese, Otti Berger et atelier, Dessau, vers1930.

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