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Série Collapse – Botanical

31 Octobre 2012, 05:50am

Publié par vertuchou

Masood-Kamandy--Serie-Collapse---Botanical--111.7-167.6.jpg

 

Masood Kamandy,

Série Collapse – Botanical

 

111.7 × 167.6cm

tirage numérique

2012

 

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La poésie ne mène à rien

30 Octobre 2012, 05:49am

Publié par vertuchou

La poésie ne mène à rien - à condition de ne pas en sortir

 

Pierre Reverdy


 

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Quand le Soleil lave sa tête blonde

29 Octobre 2012, 05:45am

Publié par vertuchou

Quand le Soleil lave sa tête blonde
En l'Océan, l'humide et noire nuit
Un coi sommeil, un doux repos sans bruit
Epand en l'air, sur la terre et sous l'onde.

Mais ce repos, qui soulage le monde
De ses travaux, est ce qui plus me nuit,
Et d'astres lors si grand nombre ne luit,
Que j'ai d'ennuis et d'angoisse profonde.

Puis quand le ciel de rougeur se colore,
Ce que je puis de plaisir concevoir
Semble renaître avec la belle aurore.

Mais qui me fait tant de biens recevoir ?
Le doux espoir que j'ai de bientôt voir
L'autre Soleil, qui la terre décore.

 

Joachim du Bellay

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Où la vie se contemple tout est submergé

28 Octobre 2012, 05:52am

Publié par vertuchou

    Où la vie se contemple tout est submergé
    Monté les couronnes d’oubli
    Les vertiges au cœur des métamorphoses
    D’une écriture d’algues solaires
    L’amour et l’amour.

    Tes mains font le jour dans l’herbe
    Tes yeux font l’amour en plein jour
    Les sourires par la taille
    Et tes lèvres par les ailes
    Tu prends la place des caresses
    Tu prends la place des réveils.

 

    Paul Eluard

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Nu debout

27 Octobre 2012, 05:29am

Publié par vertuchou

Picasso.jpg

 

Pablo Picasso

1881-1973

Nu debout (Etude pour Les trois femmes)

 

aquarelle

1907

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Des fleurs fines et mousseuses comme l’écume

26 Octobre 2012, 05:59am

Publié par vertuchou

 

Des fleurs fines et mousseuses comme l’écume

Poussaient au bord de nos chemins
Le vent tombait et l’air semblait frôler tes mains
Et tes cheveux avec des plumes.

L’ombre était bienveillante à nos pas réunis
En leur marche, sous le feuillage ;
Une chanson d’enfant nous venait d’un village
Et remplissait tout l’infini.

Nos étangs s’étalaient dans leur splendeur d’automne
Sous la garde des longs roseaux
Et le beau front des bois reflétait dans les eaux
Sa haute et flexible couronne.

Et tous les deux, sachant que nos coeurs formulaient
Ensemble une même pensée,
Nous songions que c’était notre vie apaisée
Que ce beau soir nous dévoilait.

Une suprême fois, tu vis le ciel en fête
Se parer et nous dire adieu ;
Et longtemps et longtemps tu lui donnas tes yeux
Pleins jusqu’aux bords de tendresses muettes.


Emile Verhaeren

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Maison grise

25 Octobre 2012, 05:26am

Publié par vertuchou

Le train s'acheminait dans le monde extérieur
Je me sentais très seul sur la barquette orange
Il y avait des grillages, des maisons et des fleurs
Et doucement le train écartait l'air étrange
Au milieu des maisons il y avait des herbages
Et tout semblait normal à l'exception de moi
Cela fait très longtemps que j'ai perdu la joie
Je vis dans le silence, il glisse en larges plages.
Le ciel est encore clair, déjà la terre est sombre ;
Une fissure en moi s'éveille et s'agrandit
Et ce soir qui descend en Basse-Normandie
A une odeur de fin, de bilan et de nombre.

Michel Houellebecq

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Stabat Mater pour des religieuses

24 Octobre 2012, 05:19am

Publié par vertuchou

 

 


 

Marc-Antoine Charpentier

(1643 - 1704)

Stabat Mater pour des religieuses

 

Stabat Mater dolorósa
Juxta crucem lacrimósa
Dum pendébat Fílius.

Debout la Mère douloureuse
Près de la Croix était en larmes
Devant son Fils suspendu

 

interprété par

Le Concert des Nations

sous la direction de Jordi Savall

 

link

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Ô nostalgie des lieux...

23 Octobre 2012, 05:02am

Publié par vertuchou

Ô nostalgie des lieux qui n'étaient point
assez aimés à l'heure passagère,
que je voudrais leur rendre de loin
le geste oublié, l'action supplémentaire !

Revenir sur mes pas, refaire doucement
- et cette fois, seul - tel voyage,
rester à la fontaine davantage,
toucher cet arbre, caresser ce banc...

Monter à la chapelle solitaire
que tout le monde dit sans intérêt ;
pousser la grille de ce cimetière,
se taire avec lui qui tant se tait.

Car n'est-ce pas le temps où il importe
de prendre un contact subtil et pieux ?
Tel était fort, c'est que la terre est forte ;
et tel se plaint : c'est qu'on la connaît peu.

    Rainer Maria Rilke  

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Nécrologie des désenchantés de l’amour

22 Octobre 2012, 05:58am

Publié par vertuchou

Les désenchantés de l’amour
se tirent des balles dans le coeur.
De ma chambre j’entends les coups de feu.
Les bien-aimées se tordent de jouissance.
Oh que de matière pour les journaux.

Désenchantés mais photographiés,
ils ont écrit des lettres d’explication,
ils ont pris toutes les dispositions
pour le remords de leur bien-aimée.
Pan pan pan adieu, écoeurante.
Je m’en vais, tu restes, mais nous nous retrouverons
dans le ciel lumineux ou l’enfer tortueux.
Les médecins procèdent à l’autopsie
des désenchantés qui se sont tués.
Quels grands coeurs ils possédaient.
Des viscères immenses, des tripes sentimentales
et un estomac tout rempli de poésie…
Allons maintenant au cimetière
accompagner les corps des désenchantés
dûment mis en boîte
(passions de première et seconde classe).
Les désenchantés viennent après les enchantés,
sans coeur, sans tripes, sans amour.
Unique fortune, leurs dents en or
ne serviront pas de caution financière
et recouvertes de terre perdront leur brillant
tandis que les bien-aimées danseront une samba
féroce, violente, sur leur tombe.

 

Carlos Drummond de Andrade

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