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Time and Space

30 Novembre 2017, 02:33am

Publié par vertuchou

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L’orchidée que j’ai peinte

29 Novembre 2017, 02:42am

Publié par vertuchou

(1)

D'où vient ce vent tout chargé de parfum ?

Pour l'accueillir, devant mon rideau, je brave le

     froid du printemps.

Je suis trop pauvre pour m'acheter des orchidées,

Aussi j'en peins une sur une feuille de papier.


(2)

D'une vraie fleur solitaire sur sa tige

Nul n'a pitié.

Mais celle que j'ai peinte,

Ne craint ni le vent froid ni la pluie oblique.

--- Ma Kiang Lan

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Car c’est être poète

28 Novembre 2017, 02:15am

Publié par vertuchou

Car c’est être poète que regarder la vie et la mort en face,

et réveiller les étoiles dans le néant des cœurs.

Christian Bobin

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Mer / Mare

27 Novembre 2017, 02:33am

Publié par vertuchou


Je marche sur mes eaux de femme.
Je t’expliquerai qu’il y a une mer salée
et une mer pleine d’amour.
La ligne de démarcation a été ma poésie.
Avec elle j’ai divisé les mystères de la mer
et mon propre mystère.
Cependant j’ai compris que dans les petites choses,
comme ma modeste maternité,
il existe des mers infinies.
Où s’alternent seiches et larmes,
des choses jamais vues et grandeur de Dieu.
Et j’ai compris que la poésie est inutile.
Comme la beauté de la mer,
si on ne pense pas à qui l’a créée
qui est un grand mystère.

 

Alda Merini


Mare...
Cammino sulle mie acque di donna.
Ti spiegherò che c’è un mare salato
eun mare pieno d’amore.
Lo spartiacque è stata la mia poesia.
Con quella ho diviso i misteri del mare
e il mio stesso mistero.
Però ho capito che nelle piccole cose,
come la mia modesta maternità,
esistono mari infiniti.
Dove si alternano seppie e lacrime,
cose non viste e grandiosità di Dio.
Ed ho capito che la poesia è inutile.
Come la bellezza del mare,
se non si pensa a chi l’ha creato
che è un gran mistero.

 

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Relief No 35

26 Novembre 2017, 02:32am

Publié par vertuchou

Henryk Stazewski (1894 - 1988), Relief No 35, 1970, blocs de bois en relief et peinture acrylique, 53.2 x 53 cm

Henryk Stazewski (1894 - 1988), Relief No 35, 1970, blocs de bois en relief et peinture acrylique, 53.2 x 53 cm

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La sincère

25 Novembre 2017, 02:49am

Publié par vertuchou

Veux-tu l'acheter ?
Mon coeur est à vendre.
Veux-tu l'acheter,
Sans nous disputer ?

Dieu l'a fait d'aimant ;
Tu le feras tendre ;
Dieu l'a fait d'aimant
Pour un seul amant !

Moi, j'en fais le prix ;
Veux-tu le connaître ?
Moi, j'en fais le prix ;
N'en sois pas surpris.

As-tu tout le tien ?
Donne ! et sois mon maître.
As-tu tout le tien,
Pour payer le mien ?

S'il n'est plus à toi,
Je n'ai qu'une envie ;
S'il n'est plus à toi,
Tout est dit pour moi.

Le mien glissera,
Fermé dans la vie ;
Le mien glissera,
Et Dieu seul l'aura !

Car, pour nos amours,
La vie est rapide ;
Car, pour nos amours,
Elle a peu de jours.

L'âme doit courir
Comme une eau limpide ;
L'âme doit courir,
Aimer ! et mourir.

Marceline Desbordes-Valmore

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Un baiser veut tout dire

24 Novembre 2017, 02:28am

Publié par vertuchou

Un baiser veut tout dire. Un baiser est la vérité.

Sans trop d'exercices de style, sans entortillements extrêmes, sans vrilles funambulesques.

Sans être en représentation, sans devoir s'affirmer, simplement.

Sûr, doux, tranquille, sans hâte, sans technique, avec saveur.


Federico Moccia,  J'ai envie de toi

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Les Cydalises

23 Novembre 2017, 17:10pm

Publié par vertuchou

Où sont nos amoureuses ?
Elles sont au tombeau .
Elles sont plus heureuses,
Dans un séjour plus beau !

Elles sont près des anges,
Dans le fond du ciel bleu,
Et chantent les louanges
De la mère de Dieu !

Ô blanche fiancée !
Ô jeune vierge en fleur !
Amante délaissée,
Que flétrit la douleur !

L'éternité profonde
Souriait dans vos yeux ...
Flambeaux éteints du monde,
Rallumez-vous aux cieux !

Gérard de Nerval

 

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Simplement un instant

23 Novembre 2017, 03:10am

Publié par vertuchou

Simplement un instant pouvoir poser ma tête
Sur ton cœur et penser que tout n’est pas si vain,
Et me réconciliant avec des joies honnêtes,
Oublier que l’amour trompe plus que le vin .

Approcher lentement mon désir de tes lèvres,
Les effleurer, garder ton haleine sur moi,
Agrandir ta pupille au-delà de la fièvre
Et que ton œil si grand soudain paraisse étroit.

Tu fuis, ta gentillesse est nerveuse et complice
De mon geste qui donne à ta peau son éclat.
Tous les ruisseaux du Sud ont couru sur tes cuisses
Et l’ongle de la mer a lacéré tes bras.

Poulain des sables francs, tu mords et tu rutiles,
Tu gambades, naïf aux rires de copeaux,
Ton corps est ce long golfe où la raison s’exile,
O toi qui ris lorsque je dis que tu es beau !

L’aube va se lever avec ses coups de pioche,
Chacun de son côté s’enchaîne à son travail,
Mais moi je porterai ton regard d’eau de roche,
Et toi, garderas-tu ma main sous ton chandail ?

Jean Sénac

 

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Tomara que suba

22 Novembre 2017, 02:36am

Publié par vertuchou

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