Symbiose
Dans tes yeux,
Mon désir
Se reflète.
J’ai lu en toi,
La première raison
De mon amour.
Ton âme mise à nue,
Faire de même
Avec ton corps.
~ Stéphen Moysan
Coups de cœur
Dans tes yeux,
Mon désir
Se reflète.
J’ai lu en toi,
La première raison
De mon amour.
Ton âme mise à nue,
Faire de même
Avec ton corps.
~ Stéphen Moysan
Il s’approcha doucement. Ses belles joues, déjà roses à cause du froid, devinrent encore plus roses à mesure qu’il s’approchait. Il se pencha en douceur sur son joli visage et l’embrassa en la regardant dans les yeux pour lui exprimer sa plus grande sincérité. Leurs lèvres se butinèrent en douceur, Hannele hésita, mais ses lèvres allèrent de l’avant. Leurs langues se mélangèrent ainsi que leurs souffles. Ils étaient pris d’une passion qu’ils découvraient seulement et d’un amour si profond et sincère.
Alyson Lascaux, L'enfant de la Seine.
Lorsque le soir descend, j’aime entendre les vagues
Expirer sur la grève avec des sanglots vagues,
Tandis qu’un rayon pâle égaré dans les cieux
Mêle son reflet clair au bleu triste des ondes
Et brode un ourlet d’or sur les nappes profondes
Qui jettent leur chanson dans l’air silencieux.
J’aime entendre le vent qui s’irrite ou qui pleure
Et qui parle dans l’ombre aux branches qu’il effleure
D’un baiser qui les fait frémir et s’agiter ;
J’aime écouter, pensif, la voix subtile et douce
D’un insecte azuré qui dit aux brins de mousse
Ce que nul être humain ne saurait répéter.
J’aime entendre le chant limpide de la source
Qui sur un lit de sable accélère sa course
Et s’enfuit vers un but qu’elle ne connaît pas.
J’aime entendre le cri superbe du tonnerre,
Lorsque du haut du ciel il s’adresse à la terre
Qui l’écoute soumise et tremble à ses éclats.
J’aime écouter, la nuit, tout seul devant l’espace.
Le doux bruissement du silence qui passe
Et la vague chanson qui s’échappe du ciel,
Mystiques entretiens des sphères suspendues,
Comme des lampes d’or, aux mornes étendues
Où le froid et la nuit ont leur règne éternel.
Oh ! que l’homme apprendrait de choses merveilleuses
S’il percevait le sens des voix mystérieuses
Qu’il entend s’élever à chacun de ses pas !
Mais cet hymne sacré que chante la nature
Est pour l’esprit humain d’une essence trop pure ;
Il peut le pressentir, il ne le comprend pas.
12 janvier 1882.
Alice de Chambrier
Elle poussait à l’intérieur d’une autre façon
Une averse l’avait fait éclore sur un lit de prières ensevelies
Cette sentence des dieux qui avait traversé tous les déserts et coulé jusque dans ses veines
Cette sève asséchée depuis
par des vents trop brûlants n’aura laissé en elle que cette écharde au repli de son coeur
Elisa Ka
La poésie suprême [...] n'a d'autre but que de tenir ouvertes les grandes routes qui mènent de ce qu'on voit à ce qu'on ne voit pas.
Maurice Maeterlinck,
Bleu reflet qui s'irise,
Un papillon nacré
Emporté par la brise
Luit, brille, disparait.
Tel, d'une aile légère,
Le bonheur est venu
Puis a, fleur éphémère,
Lui, brillé, disparu.
Herman Hesse
Je suis devant ce paysage féminin
Comme un enfant devant le feu. Paul Eluard
Ce matin neuf
ton visage
s’ouvre à moi
Comme jamais
je te regarde
je te parcours des yeux
Bientôt tu n’existeras
qu’au bout de mes doigts
de mes lèvres
Ta bouche hèle la mienne
Il est peu de mots inédits
pour célébrer l’accord
Alors nous nous tairons
dans le souffle
le plaisir partagé
Nageurs heureux
nous regagnerons
la rive fougères froissées
Nous marcherons
longuement
sous le ciel complice
Franchissant les clôtures
les barrières les fossés
qui dérobaient l’horizon
Colette Nys-Mazure
C’était un très bon petit chat
Joueur à la prunelle bleue
Il n’en voulait pas, qu’on marchât
Un peu brusquement sur sa queue.
Stéphane Mallarmé