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Soy un alma desnuda / je suis une âme nue

31 Juillet 2011, 06:07am

Publié par vertuchou

Soy un alma desnuda en estos versos,
Alma desnuda que angustiada y sola
Va dejando sus pétalos dispersos.
 
Je suis une âme nue dans ces vers
une âme dénudée, qui plein de peur et seule
laisse tomber ses pétales dispersées

Alma que puede ser una amapola,
Que puede ser un lirio, una violeta,
Un peñasco, una selva y una ola.

une âme qui se ressemble à une coquelicot
qui peut être un lis, une violette,
un roc, une forêt et une onde

Alma que como el viento vaga inquieta
Y ruge cuando está sobre los mares,
Y duerme dulcemente en una grieta.

Une âme qui comme le vent erre inquiète
crie quand elle se trouve sur la mer
et dort paisiblement dans la fente d'un roc

Alma que adora sobre sus altares,
Dioses que no se bajan a cegarla;.

Une âme qui sur les autels
adore les Dieux, qui ne descendront pas pour l' éblouir
une âme qui ne connaît aucun obstacle

Alma que fuera fácil dominarla
Con sólo un corazón que se partiera
Para en su sangre cálida regarla.

Une âme qu'un seul cœur pourrait dominer
s' il était seulement disposé de se fendre
pour lui offrir son sang chaud

Alma que cuando está en la primavera
Dice al invierno que demora: vuelve,
Caiga tu nieve sobre la pradera.

Une âme qui au printemps
demande l' hiver de rester : reviens,
que ta neige tombe sur les prés

Alma que cuando nieva se disuelve
En tristezas, clamando por las rosas
con que la primavera nos envuelve.

Une âme qui se dissout s' il neige
plein de deuil crie pour les roses
avec lesquelles le printemps nous entoure

Alma que a ratos suelta mariposas
A campo abierto, sin fijar distancia,
Y les dice: libad sobre las cosas.

Une âme de laquelle de temps en temps
saute des papillons au champs libres,
sans faire attention aux distances
et auxquelles elle demande de goûter les choses


Alma que nada sabe y todo niega
Y negando lo bueno el bien propicia
Porque es negando como más se entrega.

Une âme qui ne sait rien et qui nie tout
et en niant le bien elle le fait avancer
puisque c'est en niant qu'elle se dévoue le plus

Alma que suele haber como delicia
Palpar las almas, despreciar la huella,
Y sentir en la mano una caricia.

Une âme qui aime caresser les âmes
dédaigner les vestiges
et  sentir dans la main, une caresse tendre

Alma que siempre disconforme de ella,
Como los vientos vaga, corre y gira;
Alma que sangra y sin cesar delira
Por ser el buque en marcha de la
estrella.

 

Une âme qui, en désaccord avec elle même
erre comme les vents, coure et circule
une âme qui saigne et délire sans arrêt
puisqu'elle est un bateau, en marche vers
les étoiles

Alfonsina Storni

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Qui tollis peccata mundi

30 Juillet 2011, 06:15am

Publié par vertuchou

 


 

 

Antonio Vivaldi

(1678-1741)

extrait de  "Gloria" (RV589/RV588)


Sara Mingardo, contralto

Concerto Italiano
Direction Rinaldo Alessandrini

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Chanson d'après-midi

29 Juillet 2011, 05:55am

Publié par vertuchou

Quoique tes sourcils méchants
Te donnent un air étrange
Qui n'est pas celui d'un ange,
Sorcière aux yeux alléchants,

Je t'adore, ô ma frivole,
Ma terrible passion !
Avec la dévotion
Du prêtre pour son idole.

Le désert et la forêt
Embaument tes tresses rudes,
Ta tête a les attitudes
De l'énigme et du secret.

Sur ta chair le parfum rôde
Comme autour d'un encensoir ;
Tu charmes comme le soir,
Nymphe ténébreuse et chaude.

Ah ! les philtres les plus forts
Ne valent pas ta paresse,
Et tu connais la caresse
Qui fait revivre les morts !

Tes hanches sont amoureuses
De ton dos et de tes seins,
Et tu ravis les coussins
Par tes poses langoureuses.

Quelquefois, pour apaiser
Ta rage mystérieuse,
Tu prodigues, sérieuse,
La morsure et le baiser ;

Tu me déchires, ma brune,
Avec un rire moqueur,
Et puis tu mets sur mon coeur
Ton oeil doux comme la lune.

Sous tes souliers de satin,
Sous tes charmants pieds de soie,
Moi, je mets ma grande joie,
Mon génie et mon destin,

Mon âme par toi guérie,
Par toi, lumière et couleur !
Explosion de chaleur
Dans ma noire Sibérie !

Charles Baudelaire

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Comme

28 Juillet 2011, 05:58am

Publié par vertuchou

Comme la nuit
quand le jour se replie
sur les corps irradiés
tu traduis
les espérances
en verbes mordorés

Comme la vague
immense et solitaire
tu déposes
au pied des hommes
les trésors portés
par l'océan des rêves

Comme une note
vibrante et blanche
tu composes
vive et enjouée
les tempos colorés
de la partition du matin

Comme le peintre
des lumières éphémères
tu dessines
les émotions translucides
sur la toile
du lendemain

Comme une flamme
brûlante et incandescendante
tu jaillis
à travers les volutes des chagrins
soufflant la vie
sur les braises du destin

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La vie

27 Juillet 2011, 06:33am

Publié par vertuchou

La vie est une série de collisions avec l'avenir ;

ce n'est pas la somme de ce nous avons été,

mais de ce que nous désirons être.

 

 José Ortega y Gasset

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The Red Sun-Brooklyn Bridge

26 Juillet 2011, 05:39am

Publié par vertuchou

The-Red-Sun-Brooklyn-Bridge-jpg.jpg

 

John Marin

(1870–1953)

The Red Sun-Brooklyn Bridge

(1922)

aquarelle

54,2 x 66,5 cm

 

 

 

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Il y a

25 Juillet 2011, 05:47am

Publié par vertuchou

Il y a entre "nous" et "toi" ce temps étrange.

Par-delà les monts d'étain noir où l'orage a planté ses lances

Il y a cette épaisse nuit, gorgée de feuillage, d'humide

Et tout un bruissement secret de fers, de peurs, de boucliers.

Je voudrais retrouver l'aurore intacte par-dessous ta tête

Mais je ne sais si la mésange aura passé le dur minuit

Ni si, de son bec entrouvert, tombera le fil du soleil.

Luc Bérimont

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Message Personnel

24 Juillet 2011, 06:15am

Publié par vertuchou

Au bout du téléphone, il y a votre voix

Et il y a les mots que je ne dirai pas

Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire

Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres

Je voudrais vous les dire

Et je voudrais les vivre

Je ne le ferai pas

Je veux, je ne peux pas

Je suis seule à crever, et je sais où vous êtes

J'arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître

Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien

Je voudrais arriver, je reste, je me déteste

Je n'arriverai pas

Je veux, je ne peux pas

Je devrais vous parler

Je devrais arriver

Ou je devrais dormir

J'ai peur que tu sois sourd

J'ai peur que tu sois lâche

J'ai peur d'être indiscrète

Je ne peux pas vous dire que je t'aime peut-être


Refrain

Mais si tu crois un jour que tu m'aimes

Ne crois pas que tes souvenirs me gênent

Et cours, cours jusqu'à perdre haleine

Viens me retrouver

Si tu crois un jour que tu m'aimes

Et si ce jour-là tu as de la peine

A trouver où tous ces chemins te mènent

Viens me retrouver

Si le dégoût de la vie vient en toi

Si la paresse de la vie

S'installe en toi

Pense à moi

Pense à moi


Mais si tu crois un jour que tu m'aimes

Ne le considère pas comme un problème

Et cours, cours jusqu'à perdre haleine

Viens me retrouver

Si tu crois un jour que tu m'aimes

N'attends pas un jour, pas une semaine

Car tu ne sais pas où la vie t'ammène

Viens me retrouver

Si le dégoût de la vie vient en toi

Si la paresse de la vie

S'installe en toi

Pense à moi

Pense à moi

 

 

Françoise  HARDY  / Michel BERGER

 

 

 

 

 

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C'est seulement

23 Juillet 2011, 07:08am

Publié par vertuchou

C'est seulement quand le Moi est un problème qu'il y a un sens à écrire


Thomas Mann

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Les chants des hommes

22 Juillet 2011, 06:42am

Publié par vertuchou

Les chants des hommes sont plus beaux qu'eux-mêmes
plus lourds d'espoir
plus tristes
plus durables
Plus que les hommes j'ai aimé leurs chants
J'ai pu vivre sans les hommes
jamais sans les chants
Il m'est arrivé d'être infidèle à ma bien-aimée
jamais au chant que j'ai chanté pour elle
Jamais non plus les chants ne m'ont trompé.
Quel que soit leur langage
J'ai toujours compris tous les chants
Rien en ce monde
De tout ce que j'ai pu boire et manger
De tous les pays où j'ai voyagé
De tout ce que j'ai pu voir et entendre
De tout ce que j'ai pu toucher et comprendre
Rien Rien
Ne m'a rendu jamais aussi heureux
que les chants ...

 

Nazim Hikmet

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