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Head #3

28 Février 2013, 05:17am

Publié par vertuchou

Berit-Byreboee.-Head--3---2012.-Transfer-painting-on-alum.jpg

 

Berit Byreboee

 

.Head #3

 2012.

 

Transfer painting on aluminium

 40 x 60 cm

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Nevermore

27 Février 2013, 05:24am

Publié par vertuchou

Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.

Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant
" Quel fut ton plus beau jour ? " fit sa voix d'or vivant,

Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.

- Ah ! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées !
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !

 

Paul Verlaine

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Je ne sais pas encore (extraits)

26 Février 2013, 05:06am

Publié par vertuchou

Je ne sais pas encore
 
où j’en suis avec les minutes qui basculent en moi
ni où tu en es
avec ces évènements souvent banals
qui font l’histoire
et ne la font pas

Je ne sais pas encore

m’appuyer sur le temps
qui décide de ce qui nous reste
au bout d’une allée
pour en éclairer une autre

Aurons-nous le temps d’aller très loin
de traverser les carrefours, les mers, les nuages
d’habiter ce monde qui va parmi nos pas
d’un infini secret à l’autre, pourrons-nous écouter
le remuement des corps à travers le sable ; 
aurons-nous le temps
de tout dire et d’arrêter d’être effrayés
par nos tendresses, nos chutes communes ;

pourrons-nous tout écrire
d’un passage du vent sur nos visages
ces murmures de l’univers, ces éclats d’immensité ;
aurons-nous le temps de trouver
un mètre carré de terre et d’y vivre
ce qui nous échappe

je ne sais pas encore.

 

Hélène Dorion

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L'Impatience

25 Février 2013, 05:08am

Publié par vertuchou

 

 

 

  Jean-Philippe Rameau

1683-1764


 

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Le poète est un ouvrier

24 Février 2013, 05:00am

Publié par vertuchou

On gueule au poète:
"On voudrait t’y voir, toi, devant un tour !
C’est quoi, les vers ? Du verbiage !
Mais question travail, des clous !"
Peut-être bien
en tout cas le travail
est ce qu’il y a de plus proche
de notre activité.
Moi aussi je suis une fabrique.
Sans cheminée peut être
mais sans cheminée c’est plus dur.
Je sais, vous n’aimez pas les phrases creuses.
Débiter du chêne, ça, c’est du travail.
Mais nous, ne sommes-nous pas aussi des menuisiers ?
Nous façonnons le chêne de la tête humaine.
Bien sûr, pêcher est chose respectable.
Jeter ses filets
et dans ses filets, attraper un esturgeon !
D’autant plus respectacle est le travail du poète
qui pêche non pas des poissons
mais des gens vivants.
Dans la chaleur des hauts-fourneaux
chauffer le métal incandescent
c’est un énorme travail !
Mais qui pourrait nous traiter de fainéants ?
Avec la râpe de la langue, nous polissons les cerveaux.
Qui vaut le plus ?
Le poète ou le technicien
qui mène les gens vers les biens matériels ?
Tous les deux.
Les coeurs sont comme des moteurs,
l’âme, un subtil moteur à explosion.
Nous sommes égaux.
camarades, dans la masse des travailleurs,
prolétaires du corps et de l’esprit.
Ensemble seulement
nous pourrons embellir l’univers,
le faire aller plus vite, grâce à nos marches.
Contre les tempêtes verbales bâtissons une digue.
Au boulot !
La tâche est neuve et vive.
Au moulin les creux orateurs !
Au meunier !
Qu’avec l’eau de leurs discours
ils fassent tourner les meules !

 

Vladimir Maïakovski

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Galileo

23 Février 2013, 05:04am

Publié par vertuchou

ALL-FOR-ART_Caroline-Corbasson_Galileo_2011_Encre-590x590.jpg

 

Caroline Corbasson

 

Galileo

2011

 

Encre

590 x 590

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A qui la faute?

22 Février 2013, 05:03am

Publié par vertuchou

Tu viens d’incendier la Bibliothèque ?

- Oui.
J’ai mis le feu là.

- Mais c’est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C’est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l’aurore.
Quoi! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d’oeuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l’homme antique, dans l’histoire,
Dans le passé, leçon qu’épelle l’avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des jobs, debout sur l’horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l’esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C’est le livre ? Le livre est là sur la hauteur;
Il luit; parce qu’il brille et qu’il les illumine,
Il détruit l’échafaud, la guerre, la famine
Il parle, plus d’esclave et plus de paria.
Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
L’âme immense qu’ils ont en eux, en toi s’éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu’eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t’enseignent ainsi que l’aube éclaire un cloître
À mesure qu’il plonge en ton coeur plus avant,
Leur chaud rayon t’apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l’homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C’est à toi comprends donc, et c’est toi qui l’éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.
Le livre en ta pensée entre, il défait en elle
Les liens que l’erreur à la vérité mêle,
Car toute conscience est un noeud gordien.
Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.
Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l’ôte.
Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !
Le livre est ta richesse à toi ! c’est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela, toi !

- Je ne sais pas lire.
 
Victor Hugo

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le baiser

21 Février 2013, 05:02am

Publié par vertuchou

Amour, s'élevant des brumes,
promets-moi ceci et seulement ceci
Que le souffle sacré me touche
comme un chant du vent,
douce communion d'un baiser


Soleil, flirtant à travers le gris,
entre et atteins-moi d'un rayon
tombant qui s'évanouirait en silence
Juste pour me montrer
comment faire don de mon cœur

Et arriva un chœur cristallin,
apparut pendant mon sommeil pour m'appeler de mon nom
Et lorsqu'il descendit et s'approcha
en disant : "Le temps de mourir est passé",
un nouveau chant fut alors chanté
jusqu'à ce que quelque part nos souffles s'unissent


Etoiles, éclatant dans le ciel,
entendez le cri de mort de la triste nova,
souvenir chatoyant.
Venez me soutenir
alors que vous m'apprenez à voler


Soleil, filtrant à travers le gris
entre et atteins-moi d'un rayon
tombant qui s'évanouirait en silence
Juste pour me montrer
comment faire don de mon cœur


Et plus tard hôtes étincelants
venez combler mes rêves, descendez sur des rayons ardents
Je les ai vus tomber dans leur clarté
là où gisent nos pauvres corps
Apaisez-nous doucement et dites :
« Nous allons essuyer vos larmes »

Amour, s'élevant des brumes,
promets-moi ceci et seulement ceci
Que le souffle sacré me touche
comme un chant du vent
douce communion d'un baiser

Judee Sill

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Requiem

20 Février 2013, 05:58am

Publié par vertuchou

Anno Domini 1923

Nous avons réussi à nous séparer,
À éteindre un feu dont nous étions las.
Ennemi de toujours, il est temps pour vous
D'apprendre à aimer quelqu'un en vérité.
Moi, je suis libre.

Tout me distrait,
La Muse vient la nuit me consoler,
Et au matin la gloire s'approche
Et fait résonner son hochet à mes oreilles.

Il n'est pas besoin de prier pour moi
Ni de se retourner en partant.
Un vent noir m'apaise,
L'or d'octobre me réjouit.

En cadeau je recevrai la rupture,
Et l'oubli, comme un don du Ciel.
Mais dis-moi, oseras-tu pousser
Sur ce chemin de croix une autre ?

Que gronde encore la voix de l'orgue,
Comme un premier orage du printemps!
Derrière les épaules de ta fiancée
Brillent mes yeux à demi fermés. ,

Adieu, sois heureux, mon bel ami,
Je te rends ta douce promesse,
Mais prends garde ; ne dis rien à ton amie
De mon délire inimitable.

Car il pénétrerait d'un poison dévorant
Votre union bénie, pleine de joie ;
Moi je vais m'emparer d'un jardin merveilleux
Où l'herbe chante, où les muses m'appellent

 

Anna Akhmatova

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Smile

19 Février 2013, 05:50am

Publié par vertuchou

 

 

 

Smile

Charlie Chaplin

 

Jacky Terrasson (piano)

Ben Williams (basse)

Jamire Williams (batterie)

 

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