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You Don't Even Know Me

11 Mai 2021, 01:21am

Publié par vertuchou

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Bonjour mon coeur

10 Mai 2021, 01:50am

Publié par vertuchou

Bonjour mon cœur, bonjour ma douce vie.
Bonjour mon œil, bonjour ma chère amie,
Hé ! bonjour ma toute belle,
Ma mignardise, bonjour,
Mes délices, mon amour,
Mon doux printemps, ma douce fleur nouvelle,
Mon doux plaisir, ma douce colombelle,
Mon passereau, ma gente tourterelle,
Bonjour, ma douce rebelle.

Hé ! faudra-t-il que quelqu'un me reproche
Que j'aie vers toi le cœur plus dur que roche
De t'avoir laissée, maîtresse,
Pour aller suivre le Roi,
Mendiant je ne sais quoi
Que le vulgaire appelle une largesse ?
Plutôt périsse honneur, court, et richesse,
Que pour les biens jamais je te relaisse,
Ma douce et belle déesse.

Pierre de Ronsard

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Voici ce qu'a de bien la poésie

9 Mai 2021, 21:46pm

Publié par vertuchou

Voici ce qu'a de bien la poésie : elle nous dit ce qui n'est pas

et ce qui non seulement est mieux que ce qui est,

mais même ce qui ressemble davantage à la vérité.

Ivan Tourgueniev

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Nunca vas a comprender

8 Mai 2021, 01:25am

Publié par vertuchou

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Jusqu’à l’extrême regard

7 Mai 2021, 01:44am

Publié par vertuchou

Ne pillez plus ces nouveaux jours
quand le soleil verse son or
sur nos chairs attendries par l'âge des pierres
quand nos yeux pavoisent devant ce rêve
emmitouflé dans un rayon de lune
quand le galbe soyeusement apprivoisé
cherche les contours de la main qui effleure

Sous l'écorce de nos vies
le temps est à l'oeuvre
sculpte dans cette argile
des lumières frêles
que les mots épuisent aux confins de la mémoire

Surgissent alors des amours effrontées.

Huguette Bertrand

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Le désir qui fait que toute la surface de la peau

6 Mai 2021, 01:33am

Publié par vertuchou

Le désir qui fait que toute la surface de la peau s'éclaire et désire la surface d'une autre peau dont on ne connait rien. On est intime avant même de se connaître. On ne peut plus se passer du regard de l'autre, de son sourire, de sa main, de ses lèvres. On perd la boussole, on s'affole. On le suivrait au bout du monde et la raison dit : mais que sais tu de lui ? Rien, rien, hier encore il portait un prénom inconnu.

Quelle belle ruse inventée par la biologie pour l'homme qui se croit si fort ! Quel pied de nez de la peau au cerveau ! Le désir s'infiltre dans les neurones et les embrouille. On est enchainé, privé de liberté.

Katherine Pancol, Les yeux jaunes des crocodiles

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La jeune fille et l'ange de la poésie

5 Mai 2021, 01:44am

Publié par vertuchou

Éveille-toi, ma sœur, je passe près de toi !
De mon sceptre divin tu vas subir la loi ;
Sur toi, du feu sacré tombent les étincelles,
Je caresse ton front de l'azur de mes ailes.
À tes doigts incertains, j'offre ma lyre d'or,
Que ton âme s'éveille et prenne son essor !...

Le printemps n'a qu'un jour, tout passe ou tout s'altère ;
Hâte-toi de cueillir les roses de la terre,
Et chantant les parfums dont s'enivrent tes sens,
Offre tes vers au ciel comme on offre l'encens !
Chante, ma jeune sœur, chante ta belle aurore,
Et révèle ton nom au monde qui l'ignore.

LA JEUNE FEMME.

Grâce !.. éloigne de moi ton souffle inspirateur !
Ne presse pas ainsi ta lyre sur mon cœur !
Dans mon humble foyer, laisse-moi le silence ;
La femme qui rougit a besoin d'ignorance.
Le laurier du poète exige trop d'effort...
J'aime le voile épais dont s'obscurcit mon sort.
Mes jours doivent glisser sur l'océan du monde,
Sans que leur cours léger laisse un sillon sur l'onde ;
Ma voix ne doit chanter que dans le sein des bois,
Sans que l'écho répète un seul son de ma voix.

L'ANGE DE POÉSIE.

Je t'appelle, ma sœur, la résistance est vaine.
Des fleurs de ma couronne, avec art je t'enchaîne :
Tu te débats en vain sous leurs flexibles nœuds.
D'un souffle dévorant j'agite tes cheveux,
Je caresse ton front de ma brûlante haleine !

Mon cœur bat sur ton cœur, ma main saisit la tienne ;
Je t'ouvre le saint temple où chantent les élus...
Le pacte est consommé, je ne te quitte plus !
Dans les vallons lointains suivant ta rêverie,
Je prêterai ma voix aux fleurs de la prairie ;
Elles murmureront : « Chante, chante la fleur
Qui ne vit qu'un seul jour pour vivre sans douleur. »
Tu m'entendras encor dans la brise incertaine
Qui dirige la barque en sa course lointaine ;
Son souffle redira : « Chante le ciel serein ;
Qu'il garde son azur, le salut du marin ! »
J'animerai l'oiseau caché sous le feuillage,
Et le flot écumant qui se brise au rivage ;
L'encens remplira l'air que tu respireras...
Et soumise à mes lois, ma sœur, tu chanteras !

LA JEUNE FEMME.

J'écouterai ta voix, ta divine harmonie,
Et tes rêves d'amour, de gloire et de génie ;
Mon âme frémira comme à l'aspect des cieux...
Des larmes de bonheur brilleront dans mes yeux.
Mais de ce saint délire, ignoré de la terre,
Laisse-moi dans mon cœur conserver le mystère ;

Sous tes longs voiles blancs, cache mon jeune front ;
C'est à toi seul, ami, que mon âme répond !
Et si, dans mon transport, m'échappe une parole,
Ne la redis qu'au Dieu qui comprend et console.
Le talent se soumet au monde, à ses décrets,
Mais un cœur attristé lui cache ses secrets ;

Qu'aurait-il à donner à la foule légère,
Qui veut qu'avec esprit on souffre pour lui plaire ?
Ma faible lyre a peur de l'éclat et du bruit,
Et comme Philomèle, elle chante la nuit.
Adieu donc ! laisse-moi ma douce rêverie,
Reprends ton vol léger vers ta belle patrie !

L'ange reste près d'elle, il sourit à ses pleurs,
Et resserre les nœuds de ses chaînes de fleurs ;
Arrachant une plume à son aile azurée,
Il la met dans la main qui s'était retirée.
En vain elle résiste, il triomphe... il sourit...
Laissant couler ses pleurs, la jeune femme écrit.

Sophie d'Arbouville

 

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Un Soir sur la Loire

4 Mai 2021, 01:25am

Publié par vertuchou

Félix Vallotton, Un Soir sur la Loire, 1923

Félix Vallotton, Un Soir sur la Loire, 1923

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A Jamais

3 Mai 2021, 01:17am

Publié par vertuchou

A jamais,
le sourire osé,
rayonne devant.
A jamais,
pour atteindre tes yeux
d’eau profonde.

A jamais,
Les douces cordes
flottent devant,
pour atteindre
mes oreilles ouvertes.

A jamais,
L’esprit concentré
sur le corps fait de bois.
Savoir à jamais,
ton âme, écouter.

A jamais,
La pièce se remplit
de mélodies.
A jamais,
le recueillement de signes anciens
à la lueur d’une simple bougie.

Chloe Douglas, 2010

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La poésie, c'est

2 Mai 2021, 01:44am

Publié par vertuchou

La poésie, c'est demander aux mots
de faire revenir la lumière
dans nos existences.

Yves Bonnefoy

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