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Vertuchou.over-blog.com

Idées noires

10 Septembre 2023, 01:41am

Publié par vertuchou

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L’amour nous fait trembler comme un jeune feuillage

9 Septembre 2023, 01:03am

Publié par vertuchou

L’amour nous fait trembler comme un jeune feuillage,
Car chacun de nous deux a peur du même instant.
Mon bien-aimé, dis-tu très bas, je t’aime tant…
Laisse… Ferme les yeux… Ne parle pas… Sois sage…

Je te devine proche au feu de ton visage.
Ma tempe en fièvre bat contre ton cœur battant.
Et, le cou dans tes bras, je frissonne en sentant
Ta gorge nue et sa fraîcheur de coquillage.

Écoute au gré du vent la glycine frémir.
C’est le soir ; il est doux d’être seuls sur la terre,
L’un à l’autre, muets et faibles de désir.

D’un baiser délicat tu m’ouvres la paupière ;
Je te vois, et, confuse, avec un long soupir,
Tu souris dans l’attente heureuse du mystère.

Charles Guérin

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La vocation de la poésie

8 Septembre 2023, 01:43am

Publié par vertuchou

La vocation de la poésie n'est pas de nous éblouir par une idée surprenante, mais de faire qu'un instant de l'être devienne inoubliable et digne d'une insoutenable nostalgie.

Milan Kundera, L'Immortalité.

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Au bout de l'amour

7 Septembre 2023, 01:51am

Publié par vertuchou

Au bout de l'amour il y a l'amour.
Au bout du désir il n'y a rien.
L'amour n'a ni commencement ni fin.
Il ne naît pas, il ressuscite.
il ne rencontre pas, il reconnaît.
Il se réveille comme après un songe
Dont la mémoire aurait perdu les clefs.
Il se réveille les yeux clairs
Et prêt à vivre sa journée.
Mais le désir insomniaque meurt à l'aube
Après avoir lutté toute la nuit.
Parfois l'amour et le désir dorment ensemble.
Et ces nuits-là on voit la lune et le soleil.
Au bout de l'amour il y a l'amour.
Au bout du désir il n'y a rien.
L'amour n'a ni commencement ni fin.
Il ne naît pas, il ressuscite.
Il ne rencontre pas.
Il reconnaît.

Liliane Wouters

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Broken Heart

6 Septembre 2023, 01:24am

Publié par vertuchou

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Chanson de Fortunio

5 Septembre 2023, 01:32am

Publié par vertuchou

Si vous croyez que je vais dire
Qui j'ose aimer,
Je ne saurais, pour un empire,
Vous la nommer.

Nous allons chanter à la ronde,
Si vous voulez,
Que je l'adore et qu'elle est blonde
Comme les blés.

Je fais ce que sa fantaisie
Veut m'ordonner,
Et je puis, s'il lui faut ma vie,
La lui donner.

Du mal qu'une amour ignorée
Nous fait souffrir,
J'en porte l'âme déchirée
Jusqu'à mourir.

Mais j'aime trop pour que je die
Qui j'ose aimer,
Et je veux mourir pour ma mie
Sans la nommer.

Alfred de Musset

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Enfin ! J’ai besoin, j’ai soif

4 Septembre 2023, 01:30am

Publié par vertuchou

 Enfin ! J’ai besoin, j’ai soif de vous voir. Je crois que je donnerais le reste de ma vie pour vous parler un quart d’heure des choses les plus indifférentes.

Adieu, je vous quitte pour être plus avec vous, pour oser vous parler avec tout l’abandon, avec toute l’énergie de la passion qui me dévore.

Lettre de Stendhal à Métilde Dembovski, Varèse, le 16 novembre 1818

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Sur Terre

3 Septembre 2023, 01:29am

Publié par vertuchou

Jamais,
Je n’ai souhaité
Devenir une étoile
Dans le mirage du ciel
Ni devenir comme une âme élue
La compagne silencieuse des anges.
Jamais, je n’ai été loin de la terre.
Jamais, je n’ai été intime avec les étoiles.
Je reste debout sur terre avec mon corps
Qui aspire comme une plante
Le vent, le soleil et l’eau
Pour vivre.

Forough Farrokhzad

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Communion (The soil I’m from)

2 Septembre 2023, 01:22am

Publié par vertuchou

HezronH, Communion (The soil I’m from), 2023. Acrylique et pastel à l'huile sur papier, 48 × 51 pouces

HezronH, Communion (The soil I’m from), 2023. Acrylique et pastel à l'huile sur papier, 48 × 51 pouces

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Bottom

1 Septembre 2023, 01:19am

Publié par vertuchou

La réalité étant trop épineuse pour mon grand caractère, – je me trouvai néanmoins chez ma dame, en gros oiseau gris-bleu s’essorant vers les moulures du plafond et traînant l’aile dans les ombres de la soirée.

Je fus au pied du baldaquin supportant ses bijoux adorés et ses chefs-d’œuvre physiques, un gros ours aux gencives violettes et au poil chenu de chagrin, les yeux aux cristaux et aux argents des consoles.

Tout se fit ombre et aquarium ardent.

Au matin, – aube de juin batailleuse, – je courus aux champs, âne, claironnant et brandissant mon grief, jusqu’à ce que les Sabines de la banlieue vinrent se jeter à mon poitrail.

Arthur Rimbaud

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