/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fdelicate%2Fimages%2Fheader%2Fheader.jpg)
Coups de cœur
Top articles
-
Crimen amoris
A Villiers de l’Isle-Adam Dans un palais, soie et or, dans Ecbatane, De beaux démons, des Satans adolescents, Au son d'une musique mahométane, Font litière aux Sept Péchés de leurs cinq sens. C'est la fête aux Sept Péchés : ô qu'elle est belle ! Tous...
-
Écoutez !
Écoutez ! Puisqu'on allume les étoiles, c'est qu'elles sont à quelqu'un nécessaires? C'est que quelqu'un désire qu'elles soient? C'est que quelqu'un dit perles ces crachats? Et, forçant la bourrasque à midi des poussières, il fonce jusqu'à Dieu, craint...
-
Le rôle du poète
Le rôle du poète est de dire non pas ce qui a réellement eu lieu mais ce à quoi on peut s'attendre, ce qui peut se produire conformément à la vraisemblance ou à la nécessité. En effet, la différence entre l'historien et le poète [...] de ce fait que l'un...
-
Mes yeux dolents ont plaint mon coeur
Mes yeux dolents ont plaint mon coeur;ils ont subi la souffrance des pleurset restent vaincus à jamais.Pour désormais épancher la douleurqui par degrés me conduit à la mort,ma voix devra crier mon deuil.Et puisqu'il me souvient que de ma Damej'aimais...
-
Débouclez-les, vos longs cheveux
Débouclez-les, vos longs cheveux de soie,Passez vos mains sur leurs touffes d'anneaux,Qui, réunis, empêchent qu'on ne voieVos longs cils bruns qui font vos yeux si beaux !Lissez-les bien, puisque toutes pareillesNégligemment deux boucles retombantRoulent...
-
No surprises
-
La lessive
Nos chemises pliées tout en haut del'armoire, qui attendaient parfois desjours et des semaines. Et nos mains sehâtaient vers les odeurs de proprequ'elles avaient gardées de leur passé devoile... dans le vent du suroît quisecouait la corde tendue de la...
-
J’arrive où je suis étranger
Rien n’est précaire comme vivre Rien comme être n’est passager C’est un peu fondre comme le givre Et pour le vent être léger J’arrive où je suis étranger Un jour tu passes la frontière D’où viens-tu mais où vas-tu donc Demain qu’importe et qu’importe...
-
Donne-moi ta main
« Donne-moi ta mainet je te conduirai aux champs interprétés par l’hymne des moissons.Hâtons-nous avant que les oiseaux ne nous disputent les fruits,avant que les insectes ne fassent des feuilles entrouvertes leur nourriture.Donne-moi ta main,je t’apprendrai...
-
L’écorce des cœurs
Bien sûr je sais qu’à cette heurePartout dans le mondeDes hommes se blottissent de peurDes enfants ne font plus la rondeDes étoiles au bout de leurs doigtsQue des femmes se cachent de la bête immondeDe la violence quotidienne qui leur est faite… Mais...
-
l'amour et la mort
Non, non, tout n'est pas dit, vers la beauté fragileQuand un charme invincible emporte le désir,Sous le feu d'un baiser quand notre pauvre argileA frémi de plaisir. Notre serment sacré part d'une âme immortelle ;C'est elle qui s'émeut quand frissonne...
-
Plus jamais
Plus jamais de chambre pour nous, Ni de baisers à perdre haleine Et plus jamais de rendez-vous Ni de saison, d'une heure à peine, Où reposer à tes genoux. Pourquoi le temps des souvenirs Doit-il me causer tant de peine Et pourquoi le temps du plaisir...
-
Sonnet à mon ami R…
J’avais toujours rêvé le bonheur en ménage, Comme un port où le cœur, trop longtemps agité, Vient trouver, à la fin d’un long pèlerinage, Un dernier jour de calme et de sérénité. Une femme modeste, à peu près de mon âge Et deux petits enfants jouant à...
-
Dormante
Toi ma dormeuse mon ombreuse ma rêveuse ma gisante aux pieds nus sur le sable mouillé toi ma songeuse mon heureuse ma nageuse ma lointaine aux yeux clos mon sommeillant œillet distraite comme nuage et fraîche comme pluie trompeuse comme l'eau légère comme...
-
Je rapporterai du futur une larme versée
Je rapporterai du futur,Une larme versée,Dans un petit anneau, je l’enchâsserai.Si tu te promènes seule,Passe-le sur...Sur ton annulaire, bien sûr. Et les autres, elles ont leurs maris,Des anneaux jaunets,Des boucles d'oreille nacrées.Et moi, j’ai une...
-
Je n’ai plus que les os, un Squelette je semble
Je n'ai plus que les os, un squelette je semble,Decharné, denervé, demusclé, depoulpé,Que le trait de la mort sans pardon a frappé,Je n'ose voir mes bras que de peur je ne tremble. Apollon et son fils deux grands maitres ensemble,Ne me sauraient guerir,...
-
Tout de lui m'a été précieux
Tout de lui m'a été précieux, ses yeux, sa bouche, son sexe, ses souvenirs d'enfant, sa façon brusque de saisir les objets, sa voix.J'ai voulu apprendre sa langue. J'ai conservé sans le laver un verre où il avait bu.J'ai désiré que l'avion dans lequel...
-
Un autre répit
à L. B. Appuie ta tête sur mon épaule: que je te caresse d'un geste lent, comme si ma main accompagnait une longue aiguillée invisible. Pas uniquement sur ta tête : sur chaque visage se plaignant d'être tourmenté et fatigué descendent mes caresses aveugles,...
-
Le haut du bas
C’est l’humeur de l’humus Qui donne aux pieds la fermeté D’une marche longue Sur des prairies cailloutées L’humeur de l’humus Harnache des lanternes Du sommeil D’un chemin sans raccourci Sans possibles de bohême Sans ailleurs ouverts : Un chemin de frontières...
-
Metamorphosis Two
-
Révolution
-
Le ciel est, par-dessus le toit...
Le ciel est, par-dessus le toit Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. La cloche, dans le ciel qu'on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l'arbre qu'on voit Chante sa plainte. Mon Dieu, mon Dieu,...
-
Il faut que le poète
Il faut que le poète, épris d'ombre et d'azur, Esprit doux et splendide, au rayonnement pur, Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent, Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent Les femmes, les songeurs, les sages, les amants, Devienne...
-
La jeune fille et l'ange de la poésie
Éveille-toi, ma sœur, je passe près de toi ! De mon sceptre divin tu vas subir la loi ; Sur toi, du feu sacré tombent les étincelles, Je caresse ton front de l'azur de mes ailes. À tes doigts incertains, j'offre ma lyre d'or, Que ton âme s'éveille et...
-
Les hirondelles
Les noires hirondelles reviendront Suspendre à ta fenêtre leurs doux nids Et de nouveau, de l’aile, dans leurs jeux, Frapperont à ta vitre. Mais celles qui volaient plus doucement Pour mieux voir ta beauté et mon bonheur, Celles qui surent ton nom et...