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Maintenant

11 Novembre 2012, 05:50am

Publié par vertuchou

Encore une fois tu te trouves là
face-à-face, près de moi
dis-moi, qu'est-ce que tu vois
quand tu me regardes ? regarde-moi
ici un bout d'un souffle
ici un bout d'un rêve


tu ne sais pas quoi faire, quoi dire
l'attente sur les lèvres
mais je viens comme le vent
et je viens comme printemps
ouvre ta bouche et place mon nom dedans
laisse-le là sur la langue


et je viens comme soleil
fait le bleu plus foncé
ouvre-moi ta porte
l'amour n'aime pas hésiter
mais tu as dit
tu n'as pas le temps


qu'est-ce que tu penses donc toi ?
la vie viendra une autre fois
non, tant pis pour toi !
ferme les yeux, embrasse-moi
le moment nous présente le present
le moment est maintenant


oui je viens comme le vent
et je viens comme printemps
ouvre ta bouche et place mon nom dedans
laisse-le là sur la langue
oui je viens comme soleil
fait le bleu plus foncé


ouvre-moi ta porte
l'amour n'aime pas hésiter

 

 

 

 


 

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Dialogue amoureux

10 Novembre 2012, 05:04am

Publié par vertuchou

Je dis : «
Votre prénom ? »

Et elle :

«
Selon vos goûts. »

Je dis : «
Choisissons-nous
Carole ? »

Et elle :

«
J'accepte, pour l'instant. »

Je dis : «
Vous êtes seule ? »

Et elle :

«
Mais avec vous. »

Je dis : «
On peut s'aimer ? »

Et elle :

«
Votre désir a tous les droits. »

Je dis : «
Vos hommes, qui sont-ils ? »

Et elle :

«
Croupiers, industriels, maîtres nageurs. »

Je dis : «
Vos préférences ? »

Et elle :

«
Ceux qui sont tristes mais pas trop. »

Je dis : «
On mange ? »

Et elle :

«
Les huîtres sont un bon prélude. »

Je dis : «
Quelquefois vous lisez ? »

Et elle :

«
Sartre,
Camus et
Thomas
Mann. »

Je dis : «
Vous avez de beaux seins. »

Et elle :

«
Moi aussi, je les aime. »

Je dis : «
Vous êtes à peu près divine. »

Et elle :

«
Vous avez bien raison. »

Je dis : «
Votre cadeau... »

Et elle :

«
Peut-être est-ce gratuit. »

Nous nous sommes aimés

lundi, mardi, dimanche

et le lundi suivant.

Nous avons discuté de
Flaubert,

puis de
Tolstoï.

Je dis :

«
Vous avez des genoux inoubliables. »

Et elle :

«
Seulement les genoux ? »

Nous nous sommes lassés l'un de l'autre,

le même jour, à la même heure,

ce qui est rare et vertueux.
Alain Bosquet

 

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Au lecteur

9 Novembre 2012, 05:54am

Publié par vertuchou

 La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

 Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

 Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !
Aux objets répugnants nous trouvons des appas ;
Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,
Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

 Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d'une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,
Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

 Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas ! n'est pas assez hardie.

 Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,

 Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde ;

 

C'est l'Ennui ! - l'oeil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
- Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère !

 Charles Baudelaire

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Le champ de blé vert avec cyprès

8 Novembre 2012, 05:23am

Publié par vertuchou

van-Gogh.jpg

 

Vincent Van Gogh

Le champ de blé vert avec cyprès


 1889

92,5 x 73,5cm

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Je ne sais rien de votre peau

7 Novembre 2012, 05:10am

Publié par vertuchou

Je ne sais rien de votre peau, de votre odeur.
Laissez-moi vous explorer, vous effeuiller jusqu'à l'insupportable,

jusqu'à ne plus accepter d'être des mots écrits sur des coins de nappes en papier,

des pensées notées sur un carnet.
Vous méritez mieux que cela.
Vous êtes une étoile lointaine, pas trop j'espère, et je ne suis qu'un amant de papier.
Ne me brûlez pas... 

 

 Bernard Giraudeau

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les barricades mystérieuses

6 Novembre 2012, 05:05am

Publié par vertuchou

 


 

François Couperin

1668 - 1733

les barricades mystérieuses

 

pièce pour clavecin

tiré du Second livre de clavecin

(1716 ou 1717)

 

interprété par

Elaine Comparone

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Ma seule amour...

5 Novembre 2012, 05:08am

Publié par vertuchou

Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,

Puisqu'il me fault loing de vous demorer,
Je n'ay plus riens, à me reconforter,
Qu'un souvenir pour retenir lyesse.

En allegant, par Espoir, ma destresse,
Me couvendra le temps ainsi passer,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
Puisqu'il me fault loing de vous demorer.

Car mon las cueur, bien garny de tristesse,
S'en est voulu avecques vous aler,
Ne je ne puis jamais le recouvrer,
Jusques verray vostre belle jeunesse,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse.

Charles d' Orléans (1394-1465)

 

 

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La femme

4 Novembre 2012, 05:26am

Publié par vertuchou

Mais maintenant vient une femme,
Et lors voici qu'on va aimer,
Mais maintenant vient une femme
Et lors voici qu'on va pleurer,

Et puis qu'on va tout lui donner
De sa maison et de son âme,
Et puis qu'on va tout lui donner
Et lors après qu'on va pleurer

Car à présent vient une femme,
Avec ses lèvres pour aimer,
Car à présent vient une femme
Avec sa chair tout en beauté,

Et des robes pour la montrer
Sur des balcons, sur des terrasses,
Et des robes pour la montrer
A ceux qui vont, à ceux qui passent,

Car maintenant vient une femme
Suivant sa vie pour des baisers,
Car maintenant vient une femme,
Pour s'y complaire et s'en aller.

 

Max Elskamp

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Recueillement

3 Novembre 2012, 05:23am

Publié par vertuchou

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

Charles Baudelaire

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Malo

2 Novembre 2012, 05:19am

Publié par vertuchou

Apareciste una noche fría
Con olor a tabaco sucio y a ginebra,
El miedo ya me recorría
Mientras cruzaba los deditos
Tras la puerta.

Tu carita de niño guapo
Se la ha ido comiendo el tiempo
Por tus venas
Y tu inseguridad machista
Se refleja cada día en mis lagrimitas.

Una vez más no por favor
Estoy cansa y no puedo con el corazón
Una vez más no mi amor por favor
No grites que los niños duermen.

Una vez más no por favor
Estoy cansa y no puedo con el corazón
Una vez más no mi amor por favor
No grites que los niños duermen.

Voy a volverme como el fuego
Voy a quemar tus puños de acero
Y del morao de mis mejillas
Sacare el valor pa cobrarme las heridas.

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

El día es gris cuando tu estas
Y el sol vuelve a salir cuando te vas
Y la penita de mi corazón
Yo me la tengo que tragar con el fogón

Mi carita de niña linda
Se ha ido envejeciendo en el silencio
Cada vez que me dices puta
Se hace tu cerebro más pequeño

Una vez mas no por favor
Estoy cansa y no puedo con el corazón
Una vez mas no mi amor por favor
No grites que los niños duermen.

Una vez mas no por favor
Estoy cansa y no puedo con el corazón
Una vez mas no mi amor por favor
No grites que los niños duermen.

Voy a volverme como el fuego
Voy a quemar tus puños de acero
Y del morao de mis mejillas
Sacare el valor pa cobrarme las heridas.

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

Voy a volverme como el fuego
Voy a quemar tus puños de acero
Y del morao de mis mejillas
Sacare el valor pa cobrarme las heridas.

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

Malo, malo, malo eres
Malo eres porque quieres
Malo, malo, malo eres
No me chilles que me duele

Eres débil y eres malo
Y no te pienses mejor que yo ni que nadie
Y ahora yo me fumo un cigarrito
Y te echo el humo en el corazoncito

Porque malo, malo, malo eres
Tu malo, malo, malo eres
Si malo, malo, malo eres
Siempre malo, malo, malo eres.


-------------------

 

Tu es apparu par une nuit froide
avec l'odeur de tabac sale et du gin.
La peur me traversait déjà
pendant que je croisais mes petits doigts
derrière la porte

Ton petit visage de beau jeune homme
S'en est allé avec le temps
par tes veines
et ton insécurité machiste
se réflète chaque jour dans mes petites larmes

Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment

Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment

Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du violet de mes joues
je tirerai le courage pour me venger les blessures

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Le jour est gris quand tu es là
et le soleil revient quand tu t'en vas
et la petite douleur de mon coeur
je dois la ravaler avec le fourneau

Mon petit visage de jolie jeune fille
A vieilli dans le silence.
Chaque fois que tu me dis "pute!"
Ton cerveau se fait de plus en plus petit

Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment

Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment

Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du violet de mes joues
je tirerai le courage pour venger les blessures

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du violet de mes joues
je tirerai le courage pour venger les blessures

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Méchant, méchant, méchant tu es
Méchant tu es parce que tu le veux
Méchant, méchant, méchant tu es
Ne me crie pas dessus parce que ça me fait souffrir

Tu es faible et méchant
et ne te crois pas meilleur que moi ni que personne
et maintenant je me fume un petite cigarette
et je te souffle la fumée dans ton petit coeur

Parce que méchant, méchant, méchant tu es
toi méchant, méchant, méchant tu es
oui méchant, méchant, méchant tu es
toujours méchant, méchant, méchant tu es

Bebe

 

 

 

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