Tu pleures sur moi
Tu pleures sur moi - Je te ciel.
Je te donne mon univers et
tu vis en moi.
C'est toi que j'aime aujourd'hui.
je t'aime
avec tous mes amours.
Frida Kahlo
Coups de cœur
Tu pleures sur moi - Je te ciel.
Je te donne mon univers et
tu vis en moi.
C'est toi que j'aime aujourd'hui.
je t'aime
avec tous mes amours.
Frida Kahlo
Je m’éveille en la nuit non-nocturne de la Saint-Jean d’été, dans le blanc et l’allant du matin ;
La lune s’amenuise et s’affine, frange d’un ongle qu’une bougie éclaire,
Ou pelure d’un fruit de paradis, ravissante elle décline sans brillance,
S’élève du trône, du tertre funéraire de Menefa la montagne ;
D’une pointe l’accroche encore, d’une barbe pourtant l’agrippe et l’arrime, non pas toute séparée.
Vision précieuse, désirable, non poursuivie, offerte si facile,
Qui me détache feuille après feuille, me divise paupière après paupière de sommeil.
(19 juin 1876)
Gerard Manley Hopkins
Tu me plais. Quel événement. Tu me plais.
Quelle lenteur tout à coup.
Quelle douceur.
Tu ne peux pas savoir.
Tu me tues.
Tu me fais du bien.
Tu me tues.
Tu me fais du bien.
J'ai le temps.
Je t'en prie.
Dévore-moi.
Marguerite Duras, Hiroshima mon amour
Quand la mer ne me suffit pas
Je vogue dans l'infini de l'azur
Quand la rivière ne me suffit pas
Je me réfugie dans le gué qui gâte le coeur de son murmure
Quand la vie ne me suffit pas
J'en cherche une autre dans un livre
Quand la page blanche ne me suffit pas
Je cherche de l'espace dans tes yeux qui me rendent ivre.
Mohammed Labib
Quand le paysan sème, et qu’il creuse la terre,
Il ne voit que son grain, ses bœufs et son sillon.
— La nature en silence accomplit le mystère, —
Couché sur sa charrue, il attend sa moisson.
Quand sa femme, en rentrant le soir, à sa chaumière,
Lui dit : « Je suis enceinte », — il attend son enfant.
Quand il voit que la mort va saisir son vieux père,
Il s’assoit sur le pied de la couche, et l’attend.
Que savons-nous de plus ?... et la sagesse humaine,
Qu’a-t-elle découvert de plus dans son domaine ?
Sur ce large univers elle a, dit-on, marché ;
Et voilà cinq mille ans qu’elle a toujours cherché !
Alfred de Musset
Le poète essaie de décrire avec honnêteté et exactitude
un monde qui n’existe peut-être que pour une personne précise, à un moment précis.
Virginia Woolf
N'envoyez plus de lettres, seulement des feuilles
d'arbres, que le soleil détache ou le vent cueille
ou l'automne abat et dépose entre vos mains.
Je ne les recevrai jamais le lendemain.
mais j'ai depuis toujours l'habitude d'attendre
et mon cœur, de veiller, n'en sera pas moins tendre.
Vous ne pourrez, c'est vrai, rien écrire dessus,
cependant je lirai comme si j'avais su
les paroles que vous formulez dans votre âme
tant vos rêves ont pour moi l'éclat de la flamme.
choisissez les couleurs suivant le ton des jours :
que la feuille soit fraîche si le ciel est lourd,
et d'un vert bien profond si l'azur est trop pâle .
Qu'elle soit de chêne et blonde comme le hâle
au front d'un bel enfant, quand s'achève l'été,
et lorsque vient Novembre, afin de refléter
ce qu'il ensevelit et ce qu'il remémore
veuillez me cueillir une feuille au sycomore .
(Mais qu'elle soit de hêtre, d'aulne ou d'olivier,
que m'importe après tout pourvu que vous viviez !)
Et si dans le futur, un jour Dieu vous propose
par hasard le bonheur , pour me dire la chose
envoyez simplement une feuille de rose.
Alliette Audra