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Sème le bien autour de moi

11 Décembre 2018, 02:05am

Publié par vertuchou

Comme le laboureur le grain
À la volée
Sur ses terres désertes,
Sème le bien avec espoir;
Seul le bien fleurira
Sur les durs chemins de la vie.

Sème le bien à tout vent
Dans l'espoir d'une vie plus saine
Et succulente
Pour tous les hommes
Sème le bien autour de toi.

Sème la joie dans tous les cœurs,
La fraternité à la ronde,
L'homme est le même sous tous les cieux;
Sème le bien avec sourire
Pour le retournement universel.

Sème l'amour sur ton passage,
Et que toujours ta présence
Ressuscite et réconforte
Tout le monde autour de toi.

En ce monde exécrable,
Dénué de toute saveur,
Où nous sommes exilés pour la rançon
De notre gloire,
C'est le mal qu'on oublie,
Le bien ne se perd jamais.

Christophe Ngueddam

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Alla Nazimova. in Shadowland,

10 Décembre 2018, 02:25am

Publié par vertuchou

Alla Nazimova. in Shadowland, December 1922, photographed by Arthur F. Rice.

Alla Nazimova. in Shadowland, December 1922, photographed by Arthur F. Rice.

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Poèmes à la nuit

9 Décembre 2018, 02:35am

Publié par vertuchou

… Et ils disent que la vie est un rêve :

non pas ;

pas seulement un rêve. Le rêve est une part de la vie.

Une part confuse, dans laquelle le visage et

l’être s’acharnent l’un contre l’autre, se tressent l’un à l’autre,

comme des animaux d’or, rois de Thèbes

repris à leur mort (qui se brise).

 

Le rêve est la traîne de brocart qui tombe de tes épaules,

le rêve est un arbre, un éclat fugitif, un bruit de voix- ;

un sentiment qui commence et s’achève

est rêve ; un animal qui te regarde dans les yeux

est rêve un ange qui jouit de toi

est rêve. Rêve est le mot qui d’une douce chute

tombe dans ton sentiment comme un pétale

qui s’accroche à ta chevelure : lumineux, confus et las-,

lèves-tu seulement les mains : c’est encore le rêve qui vient,

et il vient comme tombe une balle- ;

tout, ou presque, rêve-,

et toi, tu portes tout cela.

 

Tu portes tout cela. Et avec quelle beauté tu le portes.

Chargée de lui comme de ta chevelure.

Et cela vient des profondeurs, cela vient

des hauteurs jusqu’à toi et par ta Grâce…

 

Là où tu es, rien n’a attendu en vain,

nulle part autour de toi il n’est fait de tort aux choses,

et c’est comme si j’avais déjà vu

que des animaux se baignent dans tes regards

et boivent à ta claire présence.

 

Mais ce que tu es : cela seul je l’ignore. Je sais

seulement chanter ta louange : cercle de légende

autour d’une âme,

jardin autour d’une maison

dans les fenêtres de laquelle je vis le ciel-.

 

Ô tant de ciel, s’en allant, vu de si près ;

ô tant de ciel sur tant d’horizon.

 

Et quand c’est la nuit- : quelles grandes étoiles

ne peuvent manquer de se refléter dans ces fenêtres…

 

 Rainer Maria Rilke

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La poésie

8 Décembre 2018, 02:23am

Publié par vertuchou

La poésie : une femme nue, un homme nu, et la distance qui les sépare.

Lawrence Ferlinghetti

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J'habite

7 Décembre 2018, 02:04am

Publié par vertuchou

j’habite une blessure sacrée
j’habite des ancêtres imaginaires
j’habite un vouloir obscur
j’habite un long silence
j’habite une soif irrémédiable
j’habite un voyage de mille ans
j’habite une guerre de trois cent ans
j’habite un culte désaffecté
entre bulbe et caïeu j’habite l’espace inexploité
j’habite du basalte non une coulée
mais de la lave le mascaret
qui remonte la calleuse à toute allure
et brûle toutes les mosquées
je m’accomode de mon mieux de cet avatar
d’une version du paradis absurdement ratée
-c’est bien pire qu’un enfer-
j’habite de temps en temps une de mes plaies
chaque minute je change d’appartement
et toute paix m’effraie

tourbillon de feu
ascidie comme nulle autre pour poussières
de mondes égarés
ayant craché volcan mes entrailles d’eau vive
je reste avec mes pains de mots et mes minerais secrets

j’habite donc une vaste pensée
mais le plus souvent je préfère me confiner
dans la plus petite de mes idées
ou bien j’habite une formule magique
les seuls premiers mots
tout le reste étant oublié
j’habite l’embâcle
j’habite la débâcle
j’habite le pan d’un grand désastre
j’habite souvent le pis le plus sec
du piton le plus efflanqué-la louve de ces nuages-
j’habite l’auréole des cétacés
j’habite un troupeau de chèvres tirant sur la tétine
de l’arganier le plus désolé
à vrai dire je ne sais plus mon adresse exacte
bathyale ou abyssale
j’habite le trou des poulpes
je me bats avec un poulpe pour un trou de poulpe

frères n’insistez pas
vrac de varech
m’accrochant en cuscute
ou me déployant en porona
c’est tout un
et que le flot roule
et que ventouse le soleil
et que flagelle le vent
ronde bosse de mon néant

la pression atmosphérique ou plutôt l’historique
agrandit démesurément mes maux
même si elle rend somptueux certains de mes mots

Aimé Césaire

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La Colombe, N° 13

6 Décembre 2018, 02:18am

Publié par vertuchou

Hilma af Klint, La Colombe, N° 13 (1915)

Hilma af Klint, La Colombe, N° 13 (1915)

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Orphée à Pluton

5 Décembre 2018, 02:33am

Publié par vertuchou

Monarque redouté qui regnes sur les Ombres,
Je ne suis pas venu dessus ces rives sombres
Pour enlever ton Septre et me faire Empereur
De ces lieux plains d'horreur.

En mon pieux dessein je n'ay point d'autres armes
Que les gemissemens, les souspirs et les larmes,
Avec tous les ennuys dont peut estre chargé
Un Amant affligé.

... Amour importuné de mes plaintes funebres
M'esclairant de sa flame à travers des tenebres,
Par ton secret avis m'a fait venir icy
Te conter mon soucy.

Tu cognois le pouvoir de sa secrette flame ;
Si le bruit n'est menteur, elle embrasa ton ame
Lorsque dans la Sicile, un Miracle des Cieux
Parut devant tes yeux.

On dit qu'en observant sa grace nompareille,
Tu frémis dans ton char d'amour et de merveille
Et que tu n'as ravy cette jeune Beauté
Qu'apres l'avoir esté.

S'il te souvient encor de ces douces atteintes,
Pren pitié de mes maux, pren pitié de mes plaintes
Et fay bien tost cesser avecque mes douleurs,
Mes soûpirs et mes pleurs.

Je t'en viens conjurer par ton Palais qui fume
Par le nytre embrasé, le souffre et le bitume
De ces fleuves bruslans et de ces noirs Palus
Qu'on ne repasse plus.

Par les trois noires Soeurs, ces Compagnes cruelles
Qui portent l'espouvente et l'horreur avec elles ;
Et qui tiennent tousjours leurs cheveux herissez
D'Aspics entrelacez.

Par l'auguste longueur de ton poil qui grisonne,
Par l'esclat incertain de ta rouge Couronne
Et par la Majesté du vieux Sceptre de fer
Dont tu regis l'Enfer...

François Tristan L'Hermite  

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Mon amour

4 Décembre 2018, 02:15am

Publié par vertuchou

Et maintenant ma Juliette, sers-toi ! Prends mes bras pour l’étreindre,

mes lèvres pour l’embrasser, mes regards pour le caresser,

mes sourires pour le séduire, ma voix pour lui dire encore ton amour

et donne-moi tes mots pour déchirer le silence.

Victor Hugo

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Elle t'a demandé

3 Décembre 2018, 02:02am

Publié par vertuchou

Une jeune fille t’a demandé : Qu’est-ce que la poésie ?
Tu voulais lui dire : C’est ce qui fait que tu existes, ô
Oui, que tu existes,
et que de crainte et d’émerveillement,
qui sont la preuve du miracle,
je sois si cruellement jaloux de la plénitude de ta beauté,
et que je ne puisse t’embrasser ni dormir avec toi,
et que moi, je n’aie rien, et que celui qui n’a rien à donner
doive chanter…

Mais tu ne lui as rien dit, tu as gardé le silence
et ce chant, elle ne l’a pas entendu…

Vladimir Holan

 

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La confession

2 Décembre 2018, 01:51am

Publié par vertuchou

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