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Vertuchou.over-blog.com

En rêve

11 Mai 2012, 05:10am

Publié par vertuchou

Je porte en même temps que toi
Cette rupture noire et opiniâtre.
Pourquoi pleures-tu ? Donne-moi la main.
Promets-moi plutôt de revenir en rêve.
Pour toi, pour moi (nous sommes deux montagnes),
Pour toi, pour moi, plus de revoir en ce monde.
Tu pourras simplement, à minuit, m’envoyer
Un message par les étoiles.

Anna Akhmatova,

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Qu’est-ce qu’un poète ?

10 Mai 2012, 05:25am

Publié par vertuchou

Qu’est-ce qu’un poète, si ce n’est un traducteur, un déchiffreur ?


Charles Baudelaire



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Carrés arrangés selon les lois de la chance

9 Mai 2012, 04:53am

Publié par vertuchou

Hans-Arp--Arrangement-According-to-the-Laws-of-Chance--Coll.png

 

Hans Arp

1886-1966


Carrés arrangés selon les lois de la chance

1916

papier mâché peint collé sur papier gris-bleu

48 x 35

 

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Le poète est ainsi

8 Mai 2012, 05:23am

Publié par vertuchou

Le poète est ainsi dans les Landes du monde ;
Lorsqu’il est sans blessure, il garde son trésor.
Il faut qu’il ait au cœur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d’or !


Théophile Gautier



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Les rubans et les mèches de ta robe

7 Mai 2012, 05:20am

Publié par vertuchou

Les rubans et les mèches de ta robe étirée flottent sur le canapé ;

le parfum de tes jambesdans la grille des bas,rêve sous la voilette,

ton corps jaune qui danse, gainé de tulle noir.
Tu coupes les fils qui te lie à la terre, voici les nouvelles plages

où va se poser le regard de tes seins,

voici la main qui guette le mouvement de ta peau ;

l'humidité scandaleuse de tes lèvres, au moment où la chair exaspérée se déshabille,

rappelle l'instant, charmant, où le zéphir attiré sous tes jupes proféra des fourrures-nuit.


Guy Cabanel                
                                                                                      
                                                                             

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Ouverture

6 Mai 2012, 05:29am

Publié par vertuchou

Il n'est pas de hasard,

il est des rendez-vous,

pas de coïncidence

Aller vers son destin,

l'amour au creux des mains,

la démarche paisible

Porter au fond de soi,

l'intuition qui flamboie,

l'aventure belle et pure

Celle qui nous révèle,

superbes et enfantins,

au plus profond de l'âme

Porté par l'allégresse,

et la douceur de vivre,

de l'été qui commence

La rumeur de Paris,

comme une symphonie,

comme la mer qui balance

J'arrive au rendez-vous,

dans l'épaisse fumée,

le monde me bouscule

Réfugié dans un coin

et observant de loin

la foule qui ondule

Mais le choc imminent

sublime et aveuglant

Sans prévenir arrive

Je m'avance et je vois,

que tu viens comme moi,

d'une planète invisible

Où la pudeur du cœur,

impose le respect

la confiance sereine

Et plus tu t'ouvres à moi

et plus je m'aperçois

que lentement je m'ouvre

Et plus je m'ouvre à toi

et plus je m'aperçois

que lentement tu t'ouvres

Il fut long le chemin

et les pièges nombreux

avant que l'on se trouve

Il fut long le chemin

les mirages nombreux

avant que l'on se trouve

Ce n'est pas un hasard,

c'est notre rendez-vous

pas une coïncidence.

Il n'est pas de hasard,

il est des rendez-vous,

pas de coïncidence

Aller vers son destin,

l'amour au creux des mains,

la démarche paisible

Porter au fond de soi,

l'intuition qui flamboie,

l'aventure belle et pure

Celle qui nous révèle,

superbes et enfantins,

au plus profond de l'âme

Porté par l'allégresse,

et la douceur de vivre,

de l'été qui commence

La rumeur de Paris,

comme une symphonie,

comme la mer qui balance

J'arrive au rendez-vous,

dans l'épaisse fumée,

le monde me bouscule

Réfugié dans un coin

et observant de loin

la foule qui ondule

Mais le choc imminent

sublime et aveuglant

Sans prévenir arrive

Je m'avance et je vois,

que tu viens comme moi,

d'une planète invisible

Où la pudeur du cœur,

impose le respect

la confiance sereine

Et plus tu t'ouvres à moi

et plus je m'aperçois

que lentement je m'ouvre

Et plus je m'ouvre à toi

et plus je m'aperçois

que lentement tu t'ouvres

Il fut long le chemin

et les pièges nombreux

avant que l'on se trouve

Il fut long le chemin

les mirages nombreux

avant que l'on se trouve

Ce n'est pas un hasard,

c'est notre rendez-vous

pas une coïncidence.

 

 

 Etienne Daho

 

 

 

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La jeune femme

5 Mai 2012, 05:20am

Publié par vertuchou

Il ne faudra pas confier
à ses beaux yeux sombres & lumineux
mes rêves pénibles
Mais debout, effacé
par l’univers qui va trop vite
veiller de loin sur les diamants de son cœur
sur sa voix
sur ses paupières chaudes
Quand sa bouche soulèvera
une autre lumière
plus légère
plus cachée
entre les fenêtres de sa chambre

 

Pascal Boulanger

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The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore

4 Mai 2012, 05:34am

Publié par vertuchou

The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore (2011)

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Poème 20

3 Mai 2012, 05:02am

Publié par vertuchou

Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.

Écrire, par exemple: "La nuit est étoilée
et les astres d'azur tremblent dans le lointain."

Le vent de la nuit tourne dans le ciel et chante.

Je puis écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Je l'aimais, et parfois elle aussi elle m'aima.

Les nuits comme cette nuit, je l'avais entre mes bras.
Je l'embrassai tant de fois sous le ciel, ciel infini.

Elle m'aima, et parfois moi aussi je l'ai aimée.
Comment n'aimerait-on pas ses grands yeux fixes.

Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Penser que je ne l'ai pas. Regretter l'avoir perdue.

Entendre la nuit immense, et plus immense sans elle.
Et le vers tombe dans l'âme comme la rosée dans l'herbe.

Qu'importe que mon amour n'ait pas pu la retenir.
La nuit est pleine d'étoiles, elle n'est pas avec moi.

Voilà tout. Au loin on chante. C'est au loin.
Et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.

Comme pour la rapprocher, c'est mon regard qui la cherche.
Et mon coeur aussi la cherche, elle n'est pas avec moi.

Et c'est bien la même nuit qui blanchit les mêmes arbres.
Mais nous autres, ceux d'alors, nous ne sommes plus les mêmes.

je ne l'aime plus, c'est vrai. Pourtant, combien je l'aimais.
Ma voix appelait le vent pour aller à son oreille.

A un autre. A un autre elle sera. Ainsi qu'avant mes baisers.
Avec sa voix, son corps clair. Avec ses yeux infinis.

je ne l'aime plus, c'est vrai, pourtant, peut-être je l'aime.
Il est si bref l'amour et l'oubli est si long.

C'était en des nuits pareilles, je l'avais entre mes bras
et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.

Même si cette douleur est la dernière par elle
et même si ce poème est les derniers vers pour elle.

Pablo Neruda

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Annie

2 Mai 2012, 11:37am

Publié par vertuchou

Sur la côte du Texas

Entre Mobile et Galveston il y a
Un grand jardin tout plein de roses
Il contient aussi une villa
Qui est une grande rose

Une femme se promène souvent
Dans le jardin toute seule
Et quand je passe sur la route bordée de tilleuls
Nous nous regardons

Comme cette femme est mennonite
Ses rosiers et ses vêtements n’ont pas de boutons
Il en manque deux à mon veston
La dame et moi suivons presque le même rite

Guillaume Apollinaire

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