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Maîtresse, embrasse-moi...

11 Juillet 2014, 04:25am

Publié par vertuchou

Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi,
Haleine contre haleine, échauffe-moi la vie,
Mille et mille baisers donne-moi, je te prie,
Amour veut tout sans nombre, amour n'a point de loi.

Baise et rebaise-moi ; belle bouche pourquoi
Te gardes-tu là-bas, quand tu seras blêmie,
A baiser (de Pluton ou la femme ou l'amie),
N'ayant plus ni couleur, ni rien semblable à toi ?

En vivant, presse-moi de tes lèvres de roses,
Bégaye, en me baisant, à lèvres mi-closes
Mille mots tronçonnés, mourant entre mes bras.

Je mourrai dans les tiens, puis, toi ressuscitée,
Je ressusciterai, allons ainsi là-bas,
Le jour tant soit-il court vaut mieux que la nuitée.

Pierre de Ronsard

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Je n’attends rien…

10 Juillet 2014, 05:01am

Publié par vertuchou

Je n’attends rien… je n’espère rien.
Je vous aime. Quoi que vous fassiez, je vous le répéterai si souvent, avec tant de force et d’ardeur, que vous finirez bien par le comprendre.
Je veux faire pénétrer en vous ma tendresse, vous la verser dans l’âme, mot par mot, heure par heure, jour par jour, de sorte qu’enfin elle vous imprègne comme une liqueur tombée goutte à goutte, qu’elle vous adoucisse, vous amollisse et vous force, plus tard, à me répondre : "Moi aussi je vous aime."

Guy de Maupassant Bel ami

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Ivresse rose

9 Juillet 2014, 04:54am

Publié par vertuchou

Fraîche omniprésence du destin
Ton parfum, ma beauté, cette rose oblique
Heureusement qu’on peut être
Je crie ma joie, mon étourdissement, noyée dans cette banlieue oubliée du monde
Passion jaillissante de toi
Envie d’exister
de vivre
de jouir
de tes mains, chaleur enivrante
Ma peau est là encore aujourd’hui, demain, qui sait, elle ne sera point
Cuirasse, bouclier ou coquelicot sauvage
Pétales à cueillir cet instant
Chair sublime
Engrenage de reproduction humaine

Sybille Rembard

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Soho, Londres

8 Juillet 2014, 04:46am

Publié par vertuchou

Willy Ronis, Soho, Londres,  1955

Willy Ronis, Soho, Londres, 1955

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Elle avait tant à dire.

7 Juillet 2014, 04:44am

Publié par vertuchou

Elle avait tant à dire. Mais les mots lui semblèrent soudain trop légers.

Il n’existait qu’un langage suffisamment puissant.

Alors elle laissa son corps lui dire que c’était avec lui qu’elle voulait

rire, danser, chanter, pleurer, crier.

Dominique Demers, Pour rallumer les étoiles

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Les deux soeurs

6 Juillet 2014, 04:46am

Publié par vertuchou

De ces deux jeunes sœurs je possède l'aînée,
Sa beauté claire brune a tout ce que je veux,
Mais comme son amour m'engage dans ses nœuds
Mon amour la ravit et la tient enchaînée.

Sa cadette pourtant me semble si bien née,
Sa bonté naturelle est si douce à mes voeux,
Ses yeux ont tant de traits, ses traits ont tant de feux,
Que mon âme se plaît d'en être illuminée.

Dans ce choix incertain de l'état où je suis,
Me dois-je déclarer ? Je n'ose, je ne puis,
L'amour et le respect étouffent mon langage.

Hasardons toutefois, mais un mot seulement ;
La cadette est constante, et l'aînée est volage,
Et je suis la constance et fuis le changement

Guillaume Colletet

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Rien de plus

5 Juillet 2014, 04:50am

Publié par vertuchou

Rien de plus

Rien de moins

Rien du tout

Trois fois rien

J’existe encore

Et pour longtemps

Longtemps à attendre

A rêver

A rêver du rêve

Rêve sans trêve

Rêve d’espérance

Histoire de vivre

Vivre sans trêve

Maggy de Coster

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Doric Angel

4 Juillet 2014, 04:36am

Publié par vertuchou

Sean Scully, Doric Angel, huile sur aluminium, 280 × 406 cm, 2011

Sean Scully, Doric Angel, huile sur aluminium, 280 × 406 cm, 2011

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L'étoile de Vénus si brillante et si belle

3 Juillet 2014, 04:35am

Publié par vertuchou

L'étoile de Vénus si brillante et si belle,
Annonçait à nos yeux la naissance du jour,
Zéphire embrassait Flore, et soupirant d'amour,
Baisait de son beau sein la fraîcheur éternelle.
L'Aurore allait chassant les ombres devant elle,
Et peignait d'incarnat le céleste séjour,
Et l'astre souverain revenant à son tour,
Jetait un nouveau feu dans sa course nouvelle.
Quand Philis se levant avec que le soleil,
Dépouilla l'orient de tout cet appareil
Et de clair qu'il était le fit devenir sombre.
Pardon sacré flambeau de la terre et des cieux,
Sitôt qu'elle parut ta clarté fut une ombre,
Et l'on ne connut plus de soleil que ses yeux.

Claude Malleville

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Le poète ne décrit pas

2 Juillet 2014, 04:32am

Publié par vertuchou

Le poète ne décrit pas les choses,

celles-ci deviennent dans les mots où elles s’étirent ou se contractent -

il s’agit là d’un miroir déformant pour le monde

car c’est toujours la langue qui a le pouvoir.

Pierre Garnier

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