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Matin bleu à Vallauris

21 Août 2017, 02:51am

Publié par vertuchou

André Brasilier, Matin bleu à Vallauris, 2016

André Brasilier, Matin bleu à Vallauris, 2016

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Dans l'eau claire

20 Août 2017, 02:50am

Publié par vertuchou


Dans l'eau claire, lumineuse

Lumineuse comme du jade

On voit naturellement jusqu'au fond...

Quand le coeur est libre de toute pensée

Les dix mille circonstances ne peuvent le toucher

Si le coeur ne s'agite pas pour des futilités

Le changement éternel ne saurait le troubler

Si l'on comprend cela

Si l'on comprend bien cela

On sait qu'il n'y a ni dos ni face !...

 

Han Shan

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Ah ! j'ai baisé ta bouche

19 Août 2017, 02:55am

Publié par vertuchou

Ah ! j'ai baisé ta bouche, Iokanaan, j'ai baisé ta bouche.

Il y avait une âcre saveur sur tes lèvres. ôtait-ce la saveur du sang ?...

Mais, peut-être est-ce la saveur de l'amour. On dit que l'amour a une âcre saveur...

Mais, qu'importe ? Qu'importe ? J'ai baisé ta bouche, Iokanaan, j'ai baisé ta bouche.


Oscar Wilde, Salomé

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S’éprouver soi-même

18 Août 2017, 05:15am

Publié par vertuchou

se taire
en l'absence
de souffle de vie

vacillement du monde
aux traits mortels

chair vive du silence
témoin de sa propre
existence

trouver la force
de rompre les points
de suture

à la croisée des chemins

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Exsultate, jubilate, K165

17 Août 2017, 02:44am

Publié par vertuchou

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Haiku

16 Août 2017, 02:41am

Publié par vertuchou

Rien ne bouge
Que le ciel d’été
Lichen sur les pins.
 
Yamaguchi Sodo

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Dans la nuit

15 Août 2017, 02:55am

Publié par vertuchou

Dans la nuit, on perd la mesure des choses et on se retrouve

dans la démesure de ses propres solitudes psychiques.

Dans la poésie aussi. Un geste poétique est un geste qui ouvre une nuit,

qui démesure les choses du jour.

Georges Didi-Huberman, Le Danseur des solitudes, 2006

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Attendons que ma joie revienne

14 Août 2017, 02:37am

Publié par vertuchou

Attendons que ma joie revienne
Et que se meure le souvenir
De cet amour de tant de peine
Qui n'en finit pas de mourir.
Avant de me dire je t'aime,
Avant que je puisse te le dire,
Attends donc que ma joie revienne,
Qu'au matin je puisse sourire.

Laisse-moi. Le chagrin m'emporte
Et je vogue sur mon délire.
Laisse-moi. Ouvrez cette porte.
Laisse-moi. Je vais revenir.
J'attendrai que ma joie revienne
Et que soit mort le souvenir
De cet amour de tant de peine
Pour lequel j'ai voulu mourir.
J'attendrai que ma joie revienne,
Qu'au matin je puisse sourire,
Que le vent ait séché ma peine
Et la nuit calmé mon délire.

Il est, paraît-il, un rivage
Où l'on guérit du mal d'aimer.
Les amours mortes y font naufrage,
Epaves noires du passé.
Si tu veux que ma joie revienne,
Qu'au matin, je puisse sourire
Vers ce pays où meurt la peine,
Je t'en prie, laisse-moi partir.
Il faut de mes amours anciennes
Que périsse le souvenir
Pour que, libérée de ma chaîne,
Vers toi, je puisse revenir.

Alors, je t'en fais la promesse,
Ensemble nous irons cueillir
Au jardin fou de la tendresse
La fleur d'amour qui va s'ouvrir
Mais c'est trop tôt pour dire je t'aime,
Trop tôt pour te l'entendre dire.
La voix que j'entends, c'est la sienne.
Ils sont vivants, mes souvenirs.
Pardonne-moi: c'est lui que j'aime.
Le passé ne veut pas mourir

Barbara

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Italie, 1933

13 Août 2017, 03:01am

Publié par vertuchou

Henri Cartier-Bresson, Italie, 1933

Henri Cartier-Bresson, Italie, 1933

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A une chatte

12 Août 2017, 02:33am

Publié par vertuchou

Chatte blanche, chatte sans tache,
Je te demande, dans ces vers,
Quel secret dort dans tes yeux verts,
Quel sarcasme sous ta moustache.

Tu nous lorgnes, pensant tout bas
Que nos fronts pâles, que nos lèvres
Déteintes en de folles fièvres,
Que nos yeux creux ne valent pas

Ton museau que ton nez termine,
Rose comme un bouton de sein,
Tes oreilles dont le dessin
Couronne fièrement ta mine.

Pourquoi cette sérénité ?
Aurais-tu la clé des problèmes
Qui nous font, frissonnants et blêmes,
Passer le printemps et l'été ?

Devant la mort qui nous menace,
Chats et gens, ton flair, plus subtil
Que notre savoir, te dit-il
Où va la beauté qui s'efface,

Où va la pensée, où s'en vont
Les défuntes splendeurs charnelles ?
Chatte, détourne tes prunelles ;
J'y trouve trop de noir au fond.

Charles Cros

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