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Vertuchou.over-blog.com

J’aime mon corps

10 Novembre 2018, 01:51am

Publié par vertuchou

J’aime mon corps quand il est avec ton
corps. C’est une si toute nouvelle chose.
Muscle améliore et nerf plus donne.
j’aime ton corps. j’aime ce qu’il fait,
j’aime ses comments. j’aime sentir l’échine
de ton corps et ses os,et la tremblante
-ferme-douce eur et que je veux
encore et encore et encore
embrasser, j’aime de toi embrasser ci et ça,
j’aime, lentement caressant le choc du duvet
de ta fourrure électrique, et qu’est-ce qui arrive
à la chair s’écartant… Et des yeux les grosses miettes d’amour,

et possiblement j’aime le frisson

de sous moi toi si toute nouvelle

Edward Estlin Cummings

 

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Tomorrow

9 Novembre 2018, 02:13am

Publié par vertuchou

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Tant que mes yeux

8 Novembre 2018, 02:50am

Publié par vertuchou

Tant que mes yeux pourront larmes épandre
À l’heur passé avec toi regretter :
Et qu’aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre :
 
Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard Luth, pour tes grâces chanter :
Tant que l’esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre :
 
Je ne souhaite encore point mourir.
Mais quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,
 
Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d’amante :
Prierai la mort noircir mon plus clair jour.

Louise Labé

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J'appelle poésie

7 Novembre 2018, 02:47am

Publié par vertuchou

J'appelle poésie cet envers du temps, de fureur ou d'amour le fuyant univers des songes, les fantômes du hasard, l'imaginaire beauté pareille à l'eau pure des sources perdues…

Louis Aragon

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J'aimerais tant savoir

6 Novembre 2018, 02:48am

Publié par vertuchou

J'aimerais tant savoir comment tu te réveilles
J'aurais eu le plaisir de t'avoir vu dormir
La boucle de cheveu, autour de ton oreille
L'instant, l'instant précieux, ou tes yeux vont s'ouvrir
On peut dormir ensemble à cent lieux l'un de l'autre
On peut faire l'amour sans jamais se toucher
L'enfer peut ressembler au paradis des autres
Jusqu'au jardin désert qu'on avait pas cherché

Quand je m'endors tout seul comme un mort dans sa barque
Comme un vieux pharaon je remonte le Nil
Les années sur ma gueule ont dessiné leurs manques
Mes soleils éteints se réveilleront-ils?
On dit depuis toujours le soleil est un astre, il se lève à cinq heures ou sept heures du matin
Mais chaque heure  pour moi est un nouveau désastre, il n'est pas sûr du tout qu'il fera jour demain

Je ne suis jamais là lorsque tu te réveilles
Alors je parle seul pour faire un peu de bruit
Mes heures s'éternisent et sont toutes pareilles
Je ne distingue plus ni le jour ni la nuit
Je ne croit pas en dieu mais j'aime les église et ce soir je repense au gisant vénitien
Qui me ressemblait tant mais la place était prise
Toi seul sait vraiment pourquoi je m'en souviens.


Bernard Dimey

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Besame mucho

5 Novembre 2018, 02:36am

Publié par vertuchou

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Souvenir

4 Novembre 2018, 02:43am

Publié par vertuchou

L’une avait un gracieux sourire

Et d’autres d’autres charmes

Mais charme et sourire sont en vain

Là où l’herbe des montagnes

Se doit de retenir la forme

De la hase des montagnes.

 

William Butler Yeats

 

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Laure se laissa aller contre lui

3 Novembre 2018, 02:12am

Publié par vertuchou

Laure se laissa aller contre lui.
Son odeur, sa peau.
Il respirait fort, à présent.
Elle se redressa, le visage juste au-dessus du ventre de Frédéric, ce ventre qui à chaque respiration se gonflait, et venait frôler sa joue.
Elle resta ainsi, immobile à profiter de cette caresse, et à attendre qu’elle revienne.
Et puis elle reposa sa tête.
L’intérieur du nombril de Frédéric était salé.
Il frissonna.
Le velouté de l’aine, sous les lèvres de Laure, et tout de suite après, dans sa bouche, le préservatif, complètement lisse.
La respiration de Frédéric s’accéléra.
Ses reins se soulevèrent.
Tout son corps vibra, et Laure crut l’entendre gémir.
Elle ferma les yeux. Ses lèvres glissèrent de plus en plus vite, sa langue virevoltait, sa gorge était sons fond.
Et brusquement, il lui sembla que le foutre de Frédéric giclait dans sa bouche, et qu’elle l’avalait. Qu’elle avalait tout.
Ce n’est qu’un peu plus tard, lorsqu’ils eurent tous les deux repris leur souffle, qu’elle s’aperçut que seul demeurait sur sa langue un léger goût de caoutchouc.

Emmanuèle Bernheim, Vendredi soir
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La Barbe

1 Novembre 2018, 02:07am

Publié par vertuchou

Alexis Delcroix, La Barbe, 1934

Alexis Delcroix, La Barbe, 1934

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