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Coups de cœur
Top articles
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Le sonnet de ses cheveux
Le flot de ses cheveux a baisé le soleil : Il en est demeuré rouge comme une aurore. Il brille sur la tête auguste & la décore Comme un ruisseau coulant dans un pays vermeil. Les profonds cheveux bruns embaument le sommeil ; Les cheveux blonds sont doux...
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Vénus, étoile du soir
La nuit vient nous ravir en ses puissants arcanes ; L'ombre avec des frissons envahit les platanes ; De légères vapeurs montent des chemins creux. Les vieillards sont assis, et les voix alternées Sous le feuillage obscur se perdent égrenées. C'est l'heure...
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Si je pouvais croquer la terre entière
Si je pouvais croquer la terre entière Et lui trouver du goût, Et si la terre était une chose à croquer, J’en serais plus heureux pour un moment… Mais moi ce n’est pas toujours que je veux être heureux Il faut bien être de temps en temps malheureux Afin...
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J’emporte comme un fardeau léger…
J’emporte comme un fardeau léger, Comme une gerbe de fleurs et de feuilles, Toute l’ombre de ton verger, Toute la lumière de ton seuil ; Le poids est si doux qu’il m’enivre D’un baiser de lys sur la bouche ; Faut-il donc tout ceci pour, enfin, que tu...
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Elle était venue
Elle était venue sur les marches tièdes Et s’était assise. Sa tête gentille était inclinée Un peu de côté ; Ses mains réunies étaient endormies Au creux de la jupe ; Et elle croisait ses jambes devant elle, L’un des pieds menus pointant vers le ciel....
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D’heure en heure plus délicieux
Aimante pieuse même à mes heures Je trouve le mur haut Le chemin long Le chat l’ibis le crocodile Sont mes camarades de classe Le fleuve coule sacré Dans les ruelles vides de la grande ville La pierre friable mendie Il ne faut guère penser aux prières...
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L'usurier en amour
Vous me devez, depuis deux ans, Trente baisers des plus charmants, Je vous les ai gagnés à l’ombre : J’en veux calculer l’intérêt Et vous en augment’rez le nombre Que vous me paîrez, s’il vous plaît. Trente baisers, charmante Iris, N’étant payés qu’au...
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De toute évidence, elle se croyait seule
De toute évidence, elle se croyait seule. Elle sortait de son bain et n’avait passé qu’un large pantalon de marin et une courte veste échancrée qui laissait ses bras nus. Elle tordait maintenant ses cheveux humides : au creux de ses bras bougeait une...
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Le front aux vitres
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Ciel dont j’ai dépassé la nuit Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes Dans leur double horizon inerte indifférent Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Je te cherche par...
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Sonnet
À pas lents et tardifs tout seul je me promène, Et mesure en rêvant les plus sauvages lieux ; Et, pour n’être aperçu, je choisis de mes yeux Les endroits non frayés d’aucune trace humaine. Je n’ai que ce rempart pour défendre ma peine, Et cacher mon désir...
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Lumière,
Lumière, D'où viens-tu ? La vie à cheval sur les mondes Raconte Une terre pas toujours ronde Sculpture, musique, poème sans mot Aujourd'hui invente demain D'où viens-tu ? Négatif d'un ailleurs Que seuls les fous et les enfants connaissent Ouvre cette...
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Noël
Coupez le gui ! Coupez le houx ! Feuillage vert, feuillage roux, Mariez leurs branches ; Perles rouges et perles blanches, Coupez le gui ! Coupez le houx ! C’est la Noël, fleurissez vous ! Chassez les grives et les merles, Chassez les mésanges au dos...
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Les yeux ouverts, les yeux fermés, je vois
Les yeux ouverts, les yeux fermés, je vois, je sais. A l'heure où le désir s'échappe comme d'un loup qui couvre mon visage, cette femme nue au coin du bois anonyme et violée et précise et familière, est-ce celle sublimée et subtile qui s'avance et grandit...
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En rade
J’ai longtemps cru que les bateaux voguaient par deux mais il en est qui dorment seuls dans le fond des estuaires Ce n’est ni le froid ni la rouille qui les tourmentent mais la peur d’être ensablé sans pouvoir s’entendre dire Ne t’inquiète pas je vais...
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Les soupirs d'une âme exilée
Je vis, mais c’est hors de moi-même, Je vis, mais c’est sans vivre en moi ; Je vis dans l’objet de ma foi Que je ne vois pas et que j’aime ; Triste nuit de long embarras Où mon âme est enveloppée, Si tu n’es bientôt dissipé, Je me meurs de ne mourir pas....
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Mon amour, quel bonheur
Mon amour, quel bonheur ce sera de te revoir, d’entendre chanter tes voyelles, mon amour. Viens à la gare, car voici ce qui est arrivé (mais surtout ne te fâche pas), je n’arrive pas à me souvenir (pour l’amour de Dieu ne te fâche pas !) je n’arrive pas...
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Année nouvelle
Année nouvelle donne-moi les oiseaux qui possèdent les mots doux et tendres les mots du cœur du grand large et de l'évasion. Année nouvelle donne-moi les fruits d'or dont chaque graine égrène les notes qui chantent la douceur d'aimer en arpège jusqu'aux...
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L'oiseau bleu
J’ai dans mon cœur un oiseau bleu, Une charmante créature, Si mignonne que sa ceinture N’a pas l’épaisseur d’un cheveu. Il lui faut du sang pour pâture Bien longtemps, je me fis un jeu De lui donner sa nourriture : Les petits oiseaux mangent peu. Mais,...
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On m'a jeté tant de pierres.
On m'a jeté tant de pierres, Que plus aucune ne m'effraie Le piège s'est fait haute tour, Haute parmi les hautes tours. Je remercie ceux qui l'ont construite, Qu'ils cessent de s'inquiéter de s'attrister. De tous les côtés, je vois l'aube plus tôt. Et...
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Il faut que tu m’embrasse debout
Il faut que tu m’embrasse debout, je suis certaine d’admirer ta façon d’être plus grand que moi. Il faut que le ciel me tombe sur la bouche. Que j’en aie le souffle court. Que je te dise des choses absurdes et précipitées. Que j’aie ton odeur partout...
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La maison d'orage
Pour Peter D'habitude je te comprends quand tu joues avec l'électricité car souvent nous avons fui ensemble dans le parc des orages où le tonnerre habite avec sa sœur la foudre : là, comme des animaux familiers les nuages viennent à nous, beaux mammouths...
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De là, de la paume de cette main
De là, de la paume de cette main appuyée contre la paume de la sienne, de leurs doigts entrelacés et du poignet qui touchait le sien, quelque chose émanait, de cette main, de ces doigts et de ce poignet, vers les siens, quelque chose d'aussi frais que...
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La chanson de Gavroche
La bourgeoisie est un veau Qui s’enrhume du cerveau Au moindre vent frais qui souffle Le bourgeois c’est la pantoufle Qu’un roi met sous ses talons Pour marcher à reculons Je fais la chansonnette Faites le rigodon Le Bourgeois est un grimaud Qui prend...
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A chuchoter à votre amoureux
Si je n’avais connu la caresse de tes mains Jamais je n’aurais su que douceur est chaleur Si je n’avais senti tes lèvres sur mes reins Jamais je n’aurais su que chaleur est frisson Si je n’avais dormi dans tes bras si câlins Jamais je n’aurais su que...
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Quand on est sans pain
Quand on est sans pain Les aubes sont noires De tous les espoirs Qu’on exhale en vain Loin des paradis, hélas illusoires Les aubes sont noires Quand on est sans pain Quand on est sans feu Les aubes sont mornes De tous les regards Qu’on jette au ciel bleu...