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Coups de cœur
Top articles
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Rimes à rien
Si je t’aime Je finirai dans un poème Comme toutes tes histoires L’amour se vit entre les lignes Si je t’aime Tu écriras nos adieux Avant que finisse la nuit L’amour s’écrit plus qu’il se vit Autant attendre de te lire Autant nous vivre dans tes vers...
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A présent elle sait...
A présent elle sait enfin pourquoi elle vit: parce qu'elle devait -le-rencontrer. Dans les heures sombres de désespoir, elle s'est souvent demandé pourquoi elle était venue sur terre. Elle en voulait à ses parents de l'avoir mise au monde. Ce monde qui...
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J'écoute
J’écoute le bruit que fait la nuit quand elle éreinte le cœur J’écoute le frisson que produit le temps quand il traverse la chair J’écoute la fissure qui s’ouvre entre mes os froissés J’écoute la flambée du sang dans la cheminée de l’âme J’écoute les...
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Sa dernière nuit....
Sa dernière nuit de vivante C’était une Nuit comme les Autres Sauf qu’elle Mourait — et cela Changeait pour nous l’Aspect des Choses Nous remarquions les plus menues — Auparavant inaperçues Cette grande clarté sur nos Esprits Les mettait — comme en italique....
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Aux yeux d’un photographe
Tout ce qui surgit, mort ou vif, aux yeux d’un photographe inspire prend mystérieusement différentes formes : un objet vient à la vie grâce à la lumière ou a à ce qui l’entoure. Et si le photographe est un peu talentueux, il pourra en faire quelque chose...
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Caerulei oculi
Une femme mystérieuse, Dont la beauté trouble mes sens, Se tient debout, silencieuse, Au bord des flots retentissants. Ses yeux, où le ciel se reflète, Mêlent à leur azur amer, Qu'étoile une humide paillette, Les teintes glauques de la mer. Dans les langueurs...
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Le premier amour
Vous souvient-il de cette jeune amie, Au regard tendre, au maintien sage et doux ? À peine, hélas ! Au printemps de sa vie, Son cœur sentit qu'il était fait pour vous. Point de serment, point de vaine promesse : Si jeune encore, on ne les connaît pas...
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Faire vivre
Ils étaient quelques-uns qui vivaient dans la nuit En rêvant du ciel caressant Ils étaient quelques-uns qui aimaient la forêt Et qui croyaient au bois brûlant L’odeur des fleurs les ravissait même de loin La nudité de leurs désirs les recouvrait Ils joignaient...
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Je trouvai Albertine dans son lit
Je trouvai Albertine dans son lit. Dégageant son cou, sa chemise blanche changeait les proportions de son visage qui congestionné par le lit, ou le rhume, ou le dîner, semblait plus rose ; je pensai aux couleurs que j’avais eues quelques heures auparavant...
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Facile est bien
Facile est beau sous tes paupières Comme l’assemblée du plaisir Danse et la suite J’ai dit la fièvre Le meilleur argument du feu Que tu sois pâle et lumineuse Mille attitudes profitables Mille étreintes défaites Répétées vont s’effaçant Tu t’obscurcis...
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Concertos n° 2 et 3 pour piano
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Je brûle avec mon âme et mon sang rougissant
Je brûle avec mon âme et mon sang rougissant Cent amoureux sonnets donnés pour mon martyre, Si peu de mes langueurs qu'il m'est permis d'écrire Soupirant un Hécate, et mon mal gémissant. Pour ces justes raisons, j'ai observé les cent : A moins de cent...
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Un enchantement les tenait enfermés dans le secret de leur rencontre
C'était un devenir. Un futur implacable leur était échu. Qu'ils résistent, qu'ils lâchent prise, ils allaient s'y engouffrer. Ils tremblaient au seuil de l'intimité. Ils tremblaient parce qu'ils le savaient. Ils étaient ensemble la proie d'un destin amoureux,...
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Ces longues nuits d'hiver
Ces longues nuits d'hiver, où la Lune ocieuse Tourne si lentement son char tout à l'entour, Où le Coq si tardif nous annonce le jour, Où la nuit semble un an à l'âme soucieuse : Je fusse mort d'ennui sans ta forme douteuse, Qui vient par une feinte alléger...
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Par la pensée
Te penser et penser à toi et penser à toi toute entière et penser au te-boire et penser au t’aimer et penser à l’espérer et espérer et encore et toujours plus espérer le te-revoir-toujours Ne pas te voir et par la pensée non seulement te penser mais aussi...
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La Sorgue
Rivière trop tôt partie, d’une traite, sans compagnon, Donne aux enfants de mon pays le visage de ta passion. Rivière où l’éclair finit et où commence ma maison, Qui roule aux marches d’oubli la rocaille de ma raison. Rivière, en toi terre est frisson,...
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À ma fée
Amour Rêve avec moi Car je crève sans toi Quand disparaissent tes atours S’élèvent des ciels noirs griffant mes mers Et le glaive de ton absence en moi s’insère…. Ma belle Muse de vers Toi, tu es sentinelle De mes nuits libres de l’enfer Abri oxydant,...
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La vie poétique
La vie poétique, je veux dire celle du poète, n'en doutons pas est très différente de la vie ordinaire. Notamment en ce qu'elle est plus perméable à l'esprit, plus sensible à sa souffrance ou à son espérance. [...] Oui, le pressentiment de la métamorphose...
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J’éprouvais alors - la seule fois de ma vie -
“J’éprouvais alors - la seule fois de ma vie - le désir total d’une femme où tout mon être était engagé corps et âme, concupiscence et tendresse, chagrin et furieux goût de vivre, fringale de vulgarité comme de réconfort, soif d’une seconde de plaisir...
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L'automne fait les bruits froissés
L'automne fait les bruits froissés De nos tumultueux baisers. Dans l'eau tombent les feuilles sèches Et, sur ses yeux, les folles mèches. Voici les pêches, les raisins, J'aime mieux sa joue et ses seins. Que me fait le soir triste et rouge, Quand sa lèvre...
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L'infini
Toujours elle me fut chère cette colline solitaire et cette haie qui dérobe au regard tant de pans de l'extrême horizon. Mais demeurant assis et contemplant, au-delà d'elle, dans ma pensée j'invente des espaces illimités, des silences surhumains et une...
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Je dirai
Je dirai qui est mon amour dans le présent ruiné, je dirai sa beauté et son rire, sa lumière et sa force, je dirai comme elle va toujours au-dessus d’elle-même, comme elle danse au-delà du dernier pas, je dirai ce qui ne se dit qu’aux anges et aux fées,...
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Il n’en fallut pas plus, mon bien aimé
Il n’en fallut pas plus, mon bien aimé. Mais depuis cette seconde, depuis que j’ai senti sur moi ce regard doux et tendre, je fus tout entière à toi. Je me suis rendu compte plus tard - bien rapidement certes – que ce regard qui embrasse, ce regard qui...
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Déclaration d'amour
Je t'aime Je te tiens à mon poing comme un oiseau Je te promène dans la rue avec les femmes Je puis te rouer de coups et t'embrasser O poésie En même temps T'épouser à chaque heure du jour Tu es une belle figure épouvantable Une grande flamme véhémente...
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Poésie verticale VI, 20
Se taire est peut-être une musique, une mélodie différente, qui se brode en fils d'absence sur l'envers d'un étrange tissu. L'imagination est l'histoire vraie du monde, la lumière fait pression vers le bas. La vie se répand soudain par un fil épars. Se...