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Coups de cœur
Top articles
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Te Deum
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La philosophie de l’amour
Les fontaines se mêlent aux rivières, Les rivières à l’Océan, Les vents du Ciel s’unissent à jamais Avec une douce émotion; Rien dans le monde n’est solitaire Toutes choses par loi divine En un esprit se rencontrent, se mêlent. Pourquoi pas le mien et...
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Un feu vivant
Il y a entre "nous" et "toi" ce temps étrange. Par-delà les monts d'étain noir où l'orage a planté ses lances Il y a cette épaisse nuit, gorgée de feuillage, d'humide Et tout un bruissement secret de fers, de peurs, de boucliers. Je voudrais retrouver...
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Fiche de police
Pour Pierre Seghers Il y avait ton cœur fermé ton cœur ouvert ton cœur de feu couvert tes cheveux pour filer entre les doigts pour verser leur sable sur mon sommeil et pour enchanter la fatigue tes cheveux comme un treillage entre le regard et les vignes...
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Le monde entier est un miroir
Sache que le monde tout entier est miroir, dans chaque atome se trouvent cent soleils flamboyants. Si tu fends le cœur d’une seule goutte d’eau, il en émerge cent purs océans. Si tu examines chaque grain de poussière, mille Adam peuvent y être découverts…...
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L'amour est toujours aveugle aux fautes
L'amour est toujours aveugle aux fautes; Toujours enclin à être joyeux, Sans-loi, libre et ailé, Il brise toutes les chaînes de chaque esprit Le mensonge est aliéné au secret, Légitimé, prudent et raffiné ; Aveugle à tout sauf à son intérêt, Il forge...
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Le fleuve est un étranger et tu es mon amour
L’étranger le fleuve — Elle a dit Et elle s’est préparée à chanter. Nous n'avons pas essayé le langage de l'amour, ni abordé en vain le fleuve. La nuit m'est venue avec son mouchoir Et il ne m'est jamais venu de nuit comme cette nuit. J'ai alors fait...
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Ne me cherche jamais
Tu me cherchais ? Ne me cherche jamais, je suis là, embrassée du cœur aux chevilles dans tes mains d’homme et ta mémoire. Et nouée comme une pièce d’or dans le trésor confidentiel de ta vie, brigandée dans l’envers du temps… Ne me cherche jamais, je suis...
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Mes lèvres ne peuvent plus s'ouvrir
Mes lèvres ne peuvent plus s'ouvrir que pour dire ton nom baiser ta bouche te devenir en te cherchant. Tu es au bout de chacun de mes mots tu les emplis, les brûles, les vides. Te voici en eux tu es ma salive et ma bouche et mon silence même est crispé...
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Si l’étoile devint l’étoile
Si l’étoile devint l’étoile dans le fracas dans l’ombre du commencement Dis-moi le sel son acidité son érosion et l’implosion es rocs là où se trame la vie là où se trame la mort sur la durée ses labours son écorce Dis-moi le redoublement des racines...
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Elle sait les douleurs traversières
Elle sait les douleurs traversières et les indéfinissables fêlures, ces peuples mystères des passés tus. Elle sait l’aube possible, la rosée des joues, les rendez-vous qui décollent les affres des peurs. Elle sait que Lui d’Elle, il ne veut séparer aucune...
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Les poèmes doivent toujours être relus
Les poèmes doivent toujours être relus, lus, relus, lus, mis en charge ; chaque lecture procède à la recharge, ce sont des appareils qui chargent du sens ; en eux le sens s’accumule, bourdonnement de particules en attente, soupirs en suspens tic-tac,...
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Soir d'automne
Dans le brillance de la pierre Et dans la lueur du bois, Il y a un reflet de nostalgie. Les murs et les poutres Auraient-ils absorbé Les effluves d'une tristesse ancienne ? La bière la plus amère, Devient douce, Lorsque je ramène à moi Le souvenir de...
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Il faut que tu m’embrasse debout
Il faut que tu m’embrasse debout, je suis certaine d’admirer ta façon d’être plus grand que moi. Il faut que le ciel me tombe sur la bouche. Que j’en aie le souffle court. Que je te dise des choses absurdes et précipitées. Que j’aie ton odeur partout...
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Un sentiment esthétique intense
Un sentiment esthétique intense me transporta au moment où je posai ma main sur ta peau, sans rien faire d'autre, sans rien vouloir d'autre, un sentiment profond qui avait cette dimension étrange des sentiments esthétiques, qui exaltent et qui comblent,...
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La séduction des yeux.
La séduction des yeux. La plus immédiate, la plus pure. Celle qui se passe de mots, seuls les regards s'enchevêtrent dans une sorte de duel, d'enlacement immédiat, à l'insu des autres, et de leur discours : charme discret d'un orgasme immobile, et silencieux....
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Pantoum
Au clair soleil de la jeunesse, Pauvre enfant d'été, moi, j'ai cru. - Est-il sûr qu'un jour tout renaisse, Après que tout a disparu ? Pauvre enfant d'été, moi, j'ai cru ! Et tout manque où ma main s'appuie. - Après que tout a disparu Je regarde tomber...
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Je brûle de peindre
Je brûle de peindre celle qui m'est apparue si rarement et qui a fui si vite, comme une belle chose regrettable derrière le voyageur emporté dans la nuit. Comme il y a longtemps déjà qu'elle a disparu! Elle est belle, et plus que belle ; elle est surprenante....
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Danse Macabre
Zig et zig et zag, la mort en cadence Frappant une tombe avec son talon, La mort à minuit joue un air de danse, Zig et zig et zag, sur son violon. Le vent d'hiver souffle, et la nuit est sombre, Des gémissements sortent des tilleuls; Les squelettes blancs...
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L’ours et l'amateur des jardins
Certain Ours montagnard, Ours à demi léché, Confiné par le sort dans un bois solitaire, Nouveau Bellérophon vivait seul et caché : Il fût devenu fou ; la raison d'ordinaire N'habite pas longtemps chez les gens séquestrés : Il est bon de parler, et meilleur...
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Aux rayons du couchant
Aux rayons du couchant, le long de cette ornière,Je vous vois, peupliers revêtus de lumière ;Dans la pénombre, oiseaux, votre cri répétéPour la dernière fois a salué l’Été ! Va, brode l’horizon, brume délicieuse,D’émeraude et d’onyx poussière précieuse...
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Lever de lune
Je m’éveille en la nuit non-nocturne de la Saint-Jean d’été, dans le blanc et l’allant du matin ;La lune s’amenuise et s’affine, frange d’un ongle qu’une bougie éclaire,Ou pelure d’un fruit de paradis, ravissante elle décline sans brillance,S’élève du...
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N'envoyez plus de lettres
N'envoyez plus de lettres, seulement des feuillesd'arbres, que le soleil détache ou le vent cueilleou l'automne abat et dépose entre vos mains.Je ne les recevrai jamais le lendemain.mais j'ai depuis toujours l'habitude d'attendreet mon cœur, de veiller,...
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Il n’existe aucun moyen de vérifier
Il n’existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n’existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans jamais avoir répété. Mais que peut valoir...
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Et naguère aux midis de résine imprégnés
Et naguère aux midis de résine imprégnés, Après les bois de pins torrides, je baignais Mes mains dans tes cheveux comme dans une eau pure, Ô toi que mon amour ce soir caresse et pare. Tu trempais en riant des roses dans du sucre Et tu mordais dans leur...