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Coups de cœur
Top articles
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Complainte amoureuse
Oui, dès l’instant que je vous vis, Beauté féroce, vous me plûtes ; De l’amour qu’en vos yeux je pris, Sur-le-champ vous vous aperçûtes ; Mais de quel air froid vous reçûtes Tous les soins que pour vous je pris ! En vain je priai, je gémis : Dans votre...
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Le scarabée est un insecte
Le scarabée est un insecte qui se nourrit des excréments d’animaux autrement plus gros que lui. Les intestins de ces animaux ont cru tirer tout ce qu’il y avait à tirer de la nourriture ingurgitée par l’animal. Pourtant, le scarabée trouve, à l’intérieur...
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On ne lit pas ni écrit de la poésie
On ne lit pas ni écrit de la poésie parce que c’est joli. On lit et écrit de la poésie car on fait partie de l’humanité. Et l’humanité est faite de passions. La médecine, le droit, le commerce sont nécessaires pour assurer la vie, mais la poésie, la beauté,...
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Sérénade du Passant
Mignonne voici l’Avril Le soleil revient d’exil ; Tous les nids sont en querelles, L’air est pur, le ciel léger, Et partout on voit neiger Des plumes de tourterelle. Fuis, le miroir séduisant, Où tu nattes à présent, L’or de tes cheveux de fée ; Laisse...
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Pour peu que la nuit tombe
Pour peu que la nuit tombe et que la voiture aille vite, à la campagne, dans une ville, il n’y a pas un torse féminin, mutilé comme un marbre antique par la vitesse qui nous entraîne et le crépuscule qui le noie, qui ne tire sur notre cœur, à chaque coin...
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L’ours et l'amateur des jardins
Certain Ours montagnard, Ours à demi léché, Confiné par le sort dans un bois solitaire, Nouveau Bellérophon vivait seul et caché : Il fût devenu fou ; la raison d'ordinaire N'habite pas longtemps chez les gens séquestrés : Il est bon de parler, et meilleur...
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Possibilités
Je préfère les films. Je préfère les chats. Je préfère les chênes le long de la Warta. Je préfère Dickens à Dostoïevski. Je me préfère moi - même aimant les gens à moi - même aimant l'humanité. Je préfère garder une aiguille et un fil sous la main, au...
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Ce ne sont pas des souvenirs
Ce ne sont pas des souvenirs qui, en moi, t'entretiennent ; tu n'es pas non plus mienne par la force d'un beau désir. Ce qui te rend présente, c'est le détour ardent qu'une tendresse lente décrit dans mon propre sang. Je suis sans besoin de te voir apparaître...
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Taches de son
Sur ta peau si tendre et si lisse, Dont ma bouche sait la douceur, Le soleil d’été, par malice, A mis des taches de rousseur. C’est tous les ans la même chose ; Et l’on dirait qu’il veut laisser Sur ton radieux teint de rose Une trace de son baiser. Mais...
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Ah ! les horloges
Les amis, ne consultez pas vos horloges lorsqu'un jour je m'en irai de vos vies dans vos problèmes futiles si perdues qui ressemblent plus à des nécrologes ... Parce que le temps c'est une invention de la mort: ne le connaît pas la vie - la vraie - où...
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Si tu veux que je meure
Si tu veux que je meure entre tes bras, mamie, Trousse l'escarlatin de ton beau pellisson Puis me baise et me presse et nous entrelaçons Comme autour des ormeaux, le lierre se plie. Dégrafe ce collet, m'amour, que je manie De ton sein blanchissant le...
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Poème en forme de vélo
Je suis un poème En forme de vélo Une roue devant Une roue derrière Un guidon Deux pédales Une sonnette Qui fait dring dring Je suis un poème En forme de vélo Un poème sans frein Qui roule Roule Roule Roule Roule Roule Sans pouvoir s'arrêter Je suis un...
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Assise, elle maintenait haute
Assise, elle maintenait haute une jambe écartée : pour mieux ouvrir la fente, elle achevait de tirer la peau des deux mains. […] — Embrasse ! […] Je tremblais : je la regardais, immobile, elle me souriait si doucement que je tremblais. Enfin, je m'agenouillai,...
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Ces longues nuits d'hiver
Ces longues nuits d'hiver, où la Lune ocieuse Tourne si lentement son char tout à l'entour, Où le Coq si tardif nous annonce le jour, Où la nuit semble un an à l'âme soucieuse : Je fusse mort d'ennui sans ta forme douteuse, Qui vient par une feinte alléger...
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Tu m’as tout pris
Tu m’as tout pris… Tu m’as pris jusqu’à la seconde d’oubli … Je m’échappe à moi-même Je me coule entre les doigts Et je ruisselle sur ma vie Comme sur une plaine morte Je pense à vous Les mots sont neufs Fondants comme une rose de Noël Dans l’arbre Avec...
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Qui pourrait décrire le désir
Qui pourrait décrire le désir quand il est aussi torride, chargé de succulences, impérieux ? Il échappe aux mots. Seule, peut-être, la musique peut rendre la puissance de la houle qui le porte, le souffle brûlant et les vibrations qu’il dégage. Il m’a,...
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Il nous faut croiser
Il nous faut croiser bien des revenants, dissoudre bien des fantômes, converser avec bien des morts, donner la parole à bien des muets, à commencer par l’infans que nous sommes encore, nous devons traverser bien des ombres pour enfin, peut-être, trouver...
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Premier mai
C'est le Premier Mai. Debout, camarades ! Esclaves courbés sur les durs travaux Des grandes usines, Un peu de fierté monte en nos poitrines Avec le parfum des lilas nouveaux... C'est le Premier Mai. Marchons camarades ! Un grand souffle ardent passe en...
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A Jamais
A jamais, le sourire osé, rayonne devant. A jamais, pour atteindre tes yeux d’eau profonde. A jamais, Les douces cordes flottent devant, pour atteindre mes oreilles ouvertes. A jamais, L’esprit concentré sur le corps fait de bois. Savoir à jamais, ton...
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La jeune fille et l'ange de la poésie
Éveille-toi, ma sœur, je passe près de toi ! De mon sceptre divin tu vas subir la loi ; Sur toi, du feu sacré tombent les étincelles, Je caresse ton front de l'azur de mes ailes. À tes doigts incertains, j'offre ma lyre d'or, Que ton âme s'éveille et...
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Le désir qui fait que toute la surface de la peau
Le désir qui fait que toute la surface de la peau s'éclaire et désire la surface d'une autre peau dont on ne connait rien. On est intime avant même de se connaître. On ne peut plus se passer du regard de l'autre, de son sourire, de sa main, de ses lèvres....
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Jusqu’à l’extrême regard
Ne pillez plus ces nouveaux jours quand le soleil verse son or sur nos chairs attendries par l'âge des pierres quand nos yeux pavoisent devant ce rêve emmitouflé dans un rayon de lune quand le galbe soyeusement apprivoisé cherche les contours de la main...
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La belle aux cieux, dormant
Que vos rêves s'envolent et viennent jusqu'à moi, pour dévoiler ainsi vos désirs de l'instant me plongeant de la sorte dans le vif désarroi Ma place est-elle ici ou au cœur du néant ? Me perdrais-je dans vos yeux aux profondeurs de l'âme pour découvrir...
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Il faut que le poète
Il faut que le poète, épris d'ombre et d'azur, Esprit doux et splendide, au rayonnement pur, Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent, Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent Les femmes, les songeurs, les sages, les amants, Devienne...
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La poésie change le monde
La poésie change le monde de l'intérieur de chacun. Elle fait partie de l'être humain. C'est une donnée fondamentale, une valeur essentielle. Mais n'étant pas une valeur marchande, elle ne cesse depuis une vingtaine d'années de perdre du terrain...En...