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Coups de cœur
Top articles
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Séguedille
Brune encore non eue, Je te veux presque nue Sur un canapé noir Dans un jaune boudoir, Comme en mil huit cent trente. Presque nue et non nue A travers une nue De dentelles montrant Ta chair où va courant Ma bouche délirante. Je te veux trop rieuse Et...
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Les enfants
Les enfants ne font jamais exprès d’être poète Les poètes souvent cherchent à imiter les enfants. Il n’y a rien à imiter. Dans un écrin d’or et d’encens, naissant les mots inclinés, La naissance des moires de l’oubli. Une petite fille joue à la corde...
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Odes profanes
Tout déjà était en toi même l’âpre saveur des paroles des morts Avec sur ta bouche close leur goût d’indicible sel. Mais empare-toi de l’absence et ose Va avance aveugle et seul Toute flèche aime sa cible. L’enfance le sait qui, libre (habiter Nulle Part...
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Serment
Par tes yeux si beaux sous les voiles De leurs franges de longs cils noirs, Soleils jumeaux, doubles étoiles, D’un cœur ardent ardents miroirs ; Par ton front aux pâleurs d’albâtre, Que couronnent des cheveux bruns, Où l’haleine du vent folâtre Parmi...
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La source
Tes yeux ont la couleur de la source où tu bois. Les baisers que je prends sur tes lèvres pressées, Font le doux bruit de l’eau qui glisse dans les bois, Sur un lit de verdure et de feuilles froissées. Ta voix, vive et légère, est comme l’eau qui fuit....
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Les Charmeuses
J’aime tes belles mains longues et paresseuses, Qui, pareilles au lis, n’ont jamais travaillé, Mais savent le secret des musiques berceuses Qui parlent à voix lente au cœur émerveillé. — J’aime tes belles mains longues et paresseuses. J’aime tes petits...
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Si je pouvais croquer la terre entière
Si je pouvais croquer la terre entière Et lui trouver du goût, Et si la terre était une chose à croquer, J’en serais plus heureux pour un moment… Mais moi ce n’est pas toujours que je veux être heureux Il faut bien être de temps en temps malheureux Afin...
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Poème
Quand, Des rigoles au coin des yeux On goûtera l’absence Des jours heureux On s’en ira manger Des madeleines Aux éclats De rire Chocolat Et on ira nager Dans le souvenir D’un thé Sucré On retrouvera Les miettes du passé Dans le marc sombre D’un café Et...
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La quête
Rêver un impossible rêve Porter le chagrin des départs Brûler d'une possible fièvre Partir où personne ne part Aimer jusqu'à la déchirure Aimer, même trop, même mal, Tenter, sans force et sans armure, D'atteindre l'inaccessible étoile Telle est ma quête,...
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Mon amour, quel bonheur
Mon amour, quel bonheur ce sera de te revoir, d’entendre chanter tes voyelles, mon amour. Viens à la gare, car voici ce qui est arrivé (mais surtout ne te fâche pas), je n’arrive pas à me souvenir (pour l’amour de Dieu ne te fâche pas !) je n’arrive pas...
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Quand elle ouvrait les lèvres
Quand elle ouvrait les lèvres, avec un bref claquement de la langue qui lui rappelait celui des pages d'un livre exposées au grand vent, mon cœur se lubrifiait tellement qu'il devenait un organe incapable de se contrôler. Chaque battement, chaque fouettée...
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Le silence
Il y a des bruits de silence Et des silences faisant du bruit Des bruits de l'absence Une absence à la vie Du bruit sans présence Une présence de bruit Qui dansent l'absence De ce qui manque à la vie Et des absences de présences Qui au coeur font du bruit...
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Les yeux ouverts, les yeux fermés, je vois
Les yeux ouverts, les yeux fermés, je vois, je sais. A l'heure où le désir s'échappe comme d'un loup qui couvre mon visage, cette femme nue au coin du bois anonyme et violée et précise et familière, est-ce celle sublimée et subtile qui s'avance et grandit...
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De toute évidence, elle se croyait seule
De toute évidence, elle se croyait seule. Elle sortait de son bain et n’avait passé qu’un large pantalon de marin et une courte veste échancrée qui laissait ses bras nus. Elle tordait maintenant ses cheveux humides : au creux de ses bras bougeait une...
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Noël
Coupez le gui ! Coupez le houx ! Feuillage vert, feuillage roux, Mariez leurs branches ; Perles rouges et perles blanches, Coupez le gui ! Coupez le houx ! C’est la Noël, fleurissez vous ! Chassez les grives et les merles, Chassez les mésanges au dos...
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L'oiseau bleu
J’ai dans mon cœur un oiseau bleu, Une charmante créature, Si mignonne que sa ceinture N’a pas l’épaisseur d’un cheveu. Il lui faut du sang pour pâture Bien longtemps, je me fis un jeu De lui donner sa nourriture : Les petits oiseaux mangent peu. Mais,...
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Les soupirs d'une âme exilée
Je vis, mais c’est hors de moi-même, Je vis, mais c’est sans vivre en moi ; Je vis dans l’objet de ma foi Que je ne vois pas et que j’aime ; Triste nuit de long embarras Où mon âme est enveloppée, Si tu n’es bientôt dissipé, Je me meurs de ne mourir pas....
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Sonnet
À pas lents et tardifs tout seul je me promène, Et mesure en rêvant les plus sauvages lieux ; Et, pour n’être aperçu, je choisis de mes yeux Les endroits non frayés d’aucune trace humaine. Je n’ai que ce rempart pour défendre ma peine, Et cacher mon désir...
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En rade
J’ai longtemps cru que les bateaux voguaient par deux mais il en est qui dorment seuls dans le fond des estuaires Ce n’est ni le froid ni la rouille qui les tourmentent mais la peur d’être ensablé sans pouvoir s’entendre dire Ne t’inquiète pas je vais...
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En tête à tête
Ce matin j'lui presse des oranges mécaniquement Les yeux encore un peu brouillés par le sommeil J'me trouve nez à nez avec ce vers qui ne rime à rien C'est vrai ce week-end je suis seul avec moi même En tête à tête avec moi même souvent j'me tate pour...
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Qu'est-ce qui fait que l'on s'éprend
Qu'est-ce qui fait que l'on s'éprend, comme ça, au premier regard, sans jamais s'être vus avant ? Il y a des rencontres qui se font et d'autres, toutes les autres qui nous échappent, nous sommes tellement inattentifs... Parfois nous croisons quelqu'un,...
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Ce qu’on cherche dans la vie
Ce qu’on cherche dans la vie c’est pas vraiment l’apothéose des découvreurs de continents, non, en cherchant l’âme sœur tout ce qu’on veut dans le fond c’est être tranquille, avoir quelqu’un à soi le soir quand il s’agit de rentrer, une présence qui tienne...
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Viens, ma belle Florelle, où l’ombre noir tremblote
Viens, ma belle Florelle, où l’ombre noir tremblote, Sur les bords mousselus des antres ténébreux. Il fait trop chaud ici, cherchons les bois ombreux, Le profond des vallons ou quelque fraîche grotte. Entrons sous ce rocher, viens tôt que je suçote Le...
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L'usurier en amour
Vous me devez, depuis deux ans, Trente baisers des plus charmants, Je vous les ai gagnés à l’ombre : J’en veux calculer l’intérêt Et vous en augment’rez le nombre Que vous me paîrez, s’il vous plaît. Trente baisers, charmante Iris, N’étant payés qu’au...
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Poème en forme de vélo
Je suis un poème En forme de vélo Une roue devant Une roue derrière Un guidon Deux pédales Une sonnette Qui fait dring dring Je suis un poème En forme de vélo Un poème sans frein Qui roule Roule Roule Roule Roule Roule Sans pouvoir s'arrêter Je suis un...