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Coups de cœur
Top articles
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La poésie change le monde
La poésie change le monde de l'intérieur de chacun. Elle fait partie de l'être humain. C'est une donnée fondamentale, une valeur essentielle. Mais n'étant pas une valeur marchande, elle ne cesse depuis une vingtaine d'années de perdre du terrain...En...
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Je suis toutes les jeunes filles
Je suis toutes les jeunes filles qui volent au-dessus des herbes. Les prairies crépitent d’élytres, de graines et d’épis tranchants, elles parfument et brûlent, elles guérissent, elles donnent la mort. Je serai pour toi, l’unique. Je serai ton amour car...
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Les enfants
Les enfants ne font jamais exprès d’être poète Les poètes souvent cherchent à imiter les enfants. Il n’y a rien à imiter. Dans un écrin d’or et d’encens, naissant les mots inclinés, La naissance des moires de l’oubli. Une petite fille joue à la corde...
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Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ?
L’enfant buissonnier charmeur de sauterelles couché à la perpendiculaire de la canicule blanc-bleu l’ébouriffé à plat vendre sur l’été-feu du causse colle l’oreille à la tête étouffée d’août au-dessus de la dalle quaternaire sous les couches du temps...
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L'extase d'un baiser
Au point que j'expirais, tu m'as rendu le jour Baiser, dont jusqu'au coeur le sentiment me touche, Enfant délicieux de la plus belle bouche Qui jamais prononça les Oracles d'Amour. Mais tout mon sang s'altère, une brûlante fièvre Me ravit la couleur et...
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Valse jaune
Il y a du soleil dans la rue Moi j'aime le soleil mais j'ai peur des gens Et je reste caché tout le temps A l'abri des volets d'acier noir Il y a du soleil dans la rue Moi j'aime bien la rue mais quand elle s'endort Et j'attends que le jour soit mort...
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Je raccrochai, me tournai vers Laura
Je raccrochai, me tournai vers Laura et tous ces mots qui ne savent pas parler devaient se presser dans mon regard. Il y avait longtemps que je n’avais été plus heureux qu’en ce silence. Lorsque j’allai m’agenouiller auprès de toi et que tu as appuyé...
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Absence
Ils sont tristes, tristes et lourds, Les après-midis des Dimanches, Aux auréoles toutes blanches, Mais sans parfums et sans musique, Puisque, de ta voix harmonique, Je n'entends plus les chants d'amour. Et ternes, ils sont, et moroses, Sans clair soleil...
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Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel
Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel, Brodé de lumière d'or et de reflets d'argent, Le mystérieux secret, le secret éternel, De la vie et du jour, de la nuit et du temps, Avec tout mon amour je le mettrais à tes pieds. Mais moi qui suis pauvre...
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Tu m'as trouvé comme un caillou
Tu m'as trouvé comme un caillou que l'on ramasse sur la plage Comme un bizarre objet perdu dont nul ne peut dire l'usage. Comme à la fenêtre un brouillard qui ne demande qu'à entrer Comme le désordre d'une chambre d'hôtel qu'on n'a pas faite Un voyageur...
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Le visage amoureux
Le visage amoureux est visage des hauteurs. Il est exposé aux poussières des saisons, aux passages des étoiles. Il est rendu à sa substance première, celle du vent qui passe et tourmente les feuillages. Tout peut se lire en lui. Il baigne dans cette impudeur...
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Distiques
Tu veux que je te fasse un amoureux poème. Ecoute donc plutôt si mon silence t'aime ! Je ne saurais donner au sage alexandrin Les plaintes du plaisir, le rythme de nos reins ! Quand, sous mon corps élu, je sens battre ta joie, Exprimer mon désir qui t'effleure...
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La dernière innocence / La última inocencia
Partir corps et âme partir. Partir se défaire des regards pierres qui oppriment qui dorment dans la gorge. Je vais partir plus d’inertie sous le soleil plus de sang anéanti ne plus faire la queue pour mourir. Je vais partir Mais fonce, voyageuse ! * Partir...
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Eau courante
J’aime l’eau qui ne dure pas qui finit jamais une phrase qui n’a jamais le même ventre la même voix un jour je me roulerai dans sa jupe et je serai perdue comme le poussin dans sa coquille et je serai la petite feuille d’automne couleur soleil de sang...
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Quand je pouvais me plaindre en l'amoureux tourment
Quand je pouvais me plaindre en l'amoureux tourment, Donnant air à la flamme en ma poitrine enclose, Je vivais trop heureux ; las ! Maintenant je n'ose Alléger ma douleur d'un soupir seulement. C'est me poursuivre, Amour, trop rigoureusement ! J'aime,...
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Première soirée
Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d’aise Ses petits pieds si fins,...
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Ils se sont embrassés.
Ils se sont embrassés. Ils se sont embrassés avec le même désespoir que deux personnes qui ont attendu toute une vie. Les doigts partout, à travers les cheveux, entre les lèvres, ils s'embrassaient non seulement avec la bouche, avec tout le corps. Ils...
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La poésie n'est pas un genre
La poésie n'est pas un genre pas même une posture une imposture encore moins la trace d'un vieil apprentissage scolaire. La poésie ne s'écrit pas ou bien s'écrit d'elle-même, elle est proche du cri et du sang et du ressenti qui oublie la grammaire, oublie...
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Madrigal
Si c'est aimer, Madame, et de jour, et de nuit Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire, Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit : Si c'est aimer que de suivre un bonheur qui me fuit, De me perdre moi...
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J'appelle poésie
J'appelle poésie cet envers du temps, ces ténèbres aux yeux grands ouverts, ce domaine passionnel où je me perds, ce soleil nocturne, ce chant maudit aussi bien qui se meurt dans ma gorge où sonnent à la volée les cloches de provocation..., j'appelle...
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Expériences
Je marchais seul par dessus les étoiles et crachais le feu que les hommes pleurent encore Je vivais comme un Etre démuni d’espérance et soufflait dans le vide jusqu’à ne plus souffrir J’éprouvais tous les maux comme on aime les autres et soulevait l’Ordalie...
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Le couchant flamboyait à travers les bruines
Le couchant flamboyait à travers les bruines Comme le fronton d'or d'un vieux temple en ruines. L'arbre avait un frisson. La mer au loin semblait, en ondes recourbée, Une colonne torse en marbre vert, tombée Sur l'énorme horizon. La vague, roue errante,...
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Poésie ininterrompue
Nue effacée ensommeillée Choisie sublime solitaire Profonde oblique matinale Fraîche nacrée ébouriffée Ravivée première régnante Coquette vive passionnée Orangée rose bleuissante Jolie mignonne délurée Naturelle couchée debout Étreinte ouverte rassemblée...
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Avevo vent'anni, neanche / J’avais vingt ans, même pas
(...) Avevo vent'anni, neanche - diciotto, diciannove... ed era già passato un secolo dacché ero vivo, una intera vita consumata al dolore dell'idea che non avrei mai potuto dare il mio amore se non alla mia mano, o all'erba dei fossi, o magari al terriccio...
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Savoir vieillir savoir passer le temps
Savoir régner savoir durer savoir revivre Il rejeta ses draps il éclaira la chambre Il ouvrit les miroirs légers de sa jeunesse Et les longues allées qui l’avaient reconduit Etre un enfant être une plume à sa naissance Etre la source invariable et transparente...