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Coups de cœur
Top articles
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Je ne t’ai jamais trouvée / Nunca te encontré
Je ne t’ai jamais trouvée, je t’ai toujours perdue, une éternité que je voyage en quête de la rencontre impossible pour te dire que c’est toi qui, baiser après baiser, taillade après taillade, a bâti mes rêves, forant l’abîme jusqu’à le transformer en...
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De tout, il resta trois choses
De tout, il resta trois choses : La certitude que tout était en train de commencer, la certitude qu’il fallait continuer, la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé. Faire de l’interruption, un nouveau chemin, faire de la chute,...
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Je le suis.
Je le suis. Et quand il se retourne avant de se diriger vers la baie vitrée, il m’adresse un sourire, un sourire très bref mais inoubliable. Un sourire d’une seconde. Et moi, je fais tout entrer dans ce sourire : le souvenir de sa peau dans la nuit, les...
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En ces lourdes soirées où les images
En ces lourdes soirées où les images sur l’écran distillent la haine, l’enfer où les fenêtres n’absorbent plus notre reflet ton visage repose entre mes mains, et je berce avec lui les failles les douleurs qui broient nos mondes de rêves et d’illusions...
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Aube
J’ai embrassé l’aube d’été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent...
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A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil A point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vôtre pareil. Las ! voyez comme en peu d’espace, Mignonne, elle a dessus la place, Las !...
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La Tourterelle et le Ramier
Qu’on ne me parle plus d’Amour, ni de Plaisirs, Disait un jour la triste Tourterelle : Consacrez-vous, mon Âme, à d’éternels soupirs, J’ai perdu mon Amant fidèle. Arbres, Ruisseaux, Gazons délicieux, Vous n’avez plus de charmes pour mes yeux, Mon Amant...
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Rococo japonais – Le drageoir aux épices.
Ô toi dont l’œil est noir, les tresses noires, les chairs blondes, écoute-moi, ô ma folâtre louve J’aime tes yeux fantasques, tes yeux qui se retroussent sur les tempes ; j’aime ta bouche rouge comme une baie de sorbier, tes joues rondes et jaunes ; j’aime...
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Mes deux filles
Dans le frais clair-obscur du soir charmant qui tombe, L’une pareille au cygne et l’autre à la colombe, Belle, et toutes deux joyeuses, ô douceur ! Voyez, la grande soeur et la petite soeur Sont assises au seuil du jardin, et sur elles Un bouquet d’oeillets...
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Ondine
Ton rire est clair, ta caresse est profonde, Tes froids baisers aiment le mal qu’ils font ; Tes yeux sont bleus comme un lotus sur l’onde, Et les lys d’eau sont moins purs que ton front. Ta forme fuit, ta démarche est fluide, Et tes cheveux sont de légers...
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La poésie commence
La poésie commence lorsqu'un idiot dit de la mer : "On dirait de l'huile." Ce n'est nullement là une description plus exacte du calme plat, mais le plaisir d'avoir découvert une ressemblance, l'excitation d'un mystérieux rapport, le besoin de crier aux...
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Chef de section
Ma bouche aura des ardeurs de géhenne Ma bouche te sera un enfer de douceur et de séduction Les anges de ma bouche trôneront dans ton cœur Les soldats de ma bouche te prendront d’assaut Les prêtres de ma bouche encenseront ta beauté Ton âme s’agitera...
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Tu es une effraction
Tu es une effraction dans l'absence de mes nuits. Approche. Tends ton envie. Que je l'enroule autour de mes lèvres en un jus amer et putrescible. Tes yeux me songent et m'évertuent, me dégringolent d'impatience. Au bout, chute, cassure, fractures et contusions,...
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Pour le moment
La vie est simple et gaie Le soleil clair tinte avec un bruit doux Le son des cloches s’est calmé Ce matin la lumière traverse tout Ma tête est une rampe allumé Et la chambre où j’habite est enfin éclairée Un seul rayon suffit Un seul éclat de rire Ma...
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C'est le joli printemps
C'est le joli printempsQui fait sortir les filles,C'est le joli printempsQui fait briller le temps. J'y vais à la fontaine,C'est le joli printemps,Trouver celle qui m'aime,Celle que j'aime tant. C'est dans le mois d'avrilQu'on promet pour longtemps,C'est...
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Non, quand bien même une amère souffrance
Non, quand bien même une amère souffrance Dans ce coeur mort pourrait se ranimer ; Non, quand bien même une fleur d'espérance Sur mon chemin pourrait encor germer ; Quand la pudeur, la grâce et l'innocence Viendraient en toi me plaindre et me charmer,...
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Ses lèvres touchèrent son cerveau
Ses lèvres touchèrent son cerveau alors qu'elles touchaient ses lèvres, comme si elles étaient le véhicule d'un discours vague et entre elles il ressentait une pression inconnue et timide, plus sombre que l'évanouissement du péché, plus doux que le son...
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Protège-moi
Prends-moi sous ton aile et protège-moi. Sois ma mère et ma soeur. Et que je fasse de ton sein le refuge de ma pensée, le nid de ma prière inexaucée. Entre le jour et les étoiles, à l’heure des pitiés, sur moi penche-toi : je te dirai tout le secret de...
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Allégorie du pélican
... Lorsque le pélican, lassé d’un long voyage, Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, Ses petits affamés courent sur le rivage En le voyant au loin s’abattre sur les eaux. Déjà, croyant saisir et partager leur proie, Ils courent à leur...
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Le parfait amour
Autour de la table et du thé fumant, On causait d’amour, sans grande mesure : Ces dames n’étaient que pur sentiment : Ces messieurs n’étaient qu’esthétique pure. « L’amour vrai, c’est l’amour platonique » Dit le conseiller, levant haut sa tasse. Sa femme...
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Enfants de septembre
A Jules Supervielle Les bois étaient tout recouverts de brumes basses, Déserts, gonflés de pluie et silencieux ; Longtemps avait soufflé ce vent du Nord où passent Les Enfants Sauvages, fuyant vers d’autres cieux, Par grands voiliers, le soir, et très...
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Tu longes à mes côtés
Tu longes à mes côtés les rivages du temps Sans jamais te soumettre aux chevaux de halage Ni laisser la colère gouverner ton voyage À mes côtés tu fondes des digues passagères Pour convaincre l’eau noire de laisser aux oiseaux Le droit de survoler leur...
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Tu m’as tout pris
Tu m’as tout pris… Tu m’as pris jusqu’à la seconde d’oubli … Je m’échappe à moi-même Je me coule entre les doigts Et je ruisselle sur ma vie Comme sur une plaine morte Je pense à vous Les mots sont neufs Fondants comme une rose de Noël Dans l’arbre Avec...
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Oui, Amour, toucher la plus douce nappe d’air
Oui, Amour, toucher la plus douce nappe d’air, hier amont de Vaucluse, c’était te dénuder, se jeter sur toi, et n’être plus qu’une forme heureuse dans l’espace, comme sur la terre de sable qui nous accueillait. […] J e me porte vers ton corps toujours...
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Attente
Le soleil a passé toute la nuit chez les morts depuis que je l'attends, assise sur mon lit, lasse d'avoir veillé. La mèche de la lampe épuisée a brûlé jusqu'à la fin. Elle ne reviendra plus : voici la dernière étoile. Je sais bien qu'elle ne viendra plus....