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Coups de cœur
Top articles
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L’Empreinte
Je m’appuierai si bien et si fort à la vie, D’une si rude étreinte et d’un tel serrement Qu’avant que la douceur du jour me soit ravie Elle s’échauffera de mon enlacement. La mer, abondamment sur le monde étalée, Gardera dans la route errante de son eau...
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Ainsi hier soir chez elle
Ainsi hier soir chez elle, dans le calme presque provincial de son grand et harmonieux salon, je me suis sentie fléchir plus d’une fois. [...], je sentis ses doigts tièdes sur ma nuque pliée, à la lisière sensible de mes cheveux courts, dont elle caressait...
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Offrande
Au creux d'un coquillage Que vienne l'heure claire Je cueillerai la mer Et je te l'offrirai. Y dansera le ciel Que vienne l'heure belle. Y dansera le ciel Et un vol d'hirondelle Et un bout de nuage Confondant les images En l'aurore nouvelle Dans un reflet...
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Laisse les nuages
Laisse les nuages blancs passer au soleil. Il n'y a ici que toi, la terre et le ciel. Ne pense à presque rien. Douces comme du miel. Les ânes passeront en frissonnant de mouches. La mère chantera sur l'enfant qu'elle couche, Et je t'embrasserai, la bouche...
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Mon amour dis moi
Mon amour dis moi que ça a été long trop long ces derniers jours sans moi, sans me voir, me toucher me parler, je t'ai manqué, redis-le décris-le, je t'ai manqué la nuit, ma tête contre ton dos, ma bouche contre ta peau, nos jambes enlacées, je t'ai manqué...
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J’ai vu ses yeux
J’ai vu ses yeux Un bel étang de femme-saule perdue dans un espace étrange Le songe lointain des contrées et ses lèvres d’oiseau mouillées Si bien que du bout de mes doigts j’aurais voulu les essuyer Comme au matin, une fontaine, son sourire d’enfant...
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Je veux rejoindre mon étoile
Je veux rejoindre mon étoile. Je veux la parcourir de vie et laisser des traînées de sang sur le miroir des sentiments parce que c'est pour cela que l'on est, par pour un sourire pâle d'aube déjà mourante à peine levée, pas pour un soupir crépusculaire...
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Cet obscur comme une étreinte
Cet obscur comme une étreinte, Quelque chose qui semble toujours nous attendre quelque Part et reste toujours caché ce cri étrange solitaire d’avant Le monde comme d’un grand oiseau dans le gris du matin Ce quelque part cet incertain qui est une solitude...
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La poésie est une parole aimante
La poésie est une parole aimante : elle rassemble celui qui la prononce, elle le recueille dans la nudité de quelques mots. Ces mots – et avec eux le mystère de la présence humaine – sont offerts à celui qui les entend, qui les reçoit. La poésie, en ce...
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Pour vos beaux yeux
Pour vos beaux yeux et votre beau visage, Et la douceur de ce divin langage Dont vous tenez tout le monde enchanté, Cloris, on doit souffrir votre fierté, Et prés de vous avoir moins de courage. Il est donc vrai, que je ne fus pas sage, De ne pouvoir...
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Se faire une cuirasse
Je ne veux du bonheur que plaisirs éphémères et ces joies passagères que l’on oublie sur l’heure. Me suis fait une cuirasse et me complais dedans. J’y conjugue au présent. Elle ne prend nulle trace J’y conjugue au présent. Et pourtant sans savoir, que...
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La frégate "La Sérieuse"
Qu’elle était belle, ma Frégate, Lorsqu’elle voguait dans le vent ! Elle avait, au soleil levant, Toutes les couleurs de l’agate ; Ses voiles luisaient le matin Comme des ballons de satin; Sa quille mince, longue et plate, Portait deux bandes d’écarlate...
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Poésie ininterrompue (extrait)
Hier c’est la jeunesse hier c’est la promesse Pour qu’un seul baiser la retienne Pour que l’entoure le plaisir Comme un été blanc bleu et blanc Pour qu’il lui soit règle d’or pur Pour que sa gorge bouge douce Sous la chaleur tirant la chair Vers une caresse...
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Les goinfres
Coucher trois dans un drap, sans feu ni sans chandelle, Au profond de l’hiver, dans la salle aux fagots, Où les chats, ruminant le langage des Goths, Nous éclairent sans cesse en roulant la prunelle ; Hausser notre chevet avec une escabelle, Etre deux...
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A quoi ça sert un poème ?
A quoi ça sert, un poème? Ça sert à jouer des mots comme on joue de la guitare, de la flûte ou du piano. Ça sert à faire savoir qu'on est gai ou qu'on est triste, ou bien d'humeur fantaisiste. Ça remplace quelques larmes, ça fait rire ou ça désarme. Ça...
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Les fleurs que j'aime
Fleurs arrosées Par les rosées Du mois de mai, Que je vous aime ! Vous que parsème L'air embaumé ! Par vos guirlandes, Les champs, les landes Sont diaprés : La marguerite Modeste habite Au bord des prés. Le bluet jette Sa frêle aigrette Dans la moisson...
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Vacances
Tiède est le vent Chaud est le temps Fraîche est ta peau Doux, le moment Blanc est le pain Bleu est le ciel Rouge est le vin D’or est le miel Odeurs de mer Embruns, senteurs Parfums de terre D’algues, de fleurs Gai est ton rire Plaisant ton teint Bons,...
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Correspondance
Cher ami, Je suis toute émue de vous dire que j'ai bien compris l'autre jour que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit une preuve que je puisse être aimée par vous....
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Babillarde
Babillarde, qui toujours viens Le sommeil et songe troubler Qui me fait heureux et content, Babillarde aronde, tais-toi. Babillarde aronde, veux-tu Que de mes gluaux affutés Je te fasse choir de ton nid? Babillarde aronde, tais-toi. Babillarde aronde,...
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Mon bonheur, mon merveilleux bonheur doré
Novembre 1923 Mon bonheur, mon merveilleux bonheur doré, comment puis-je t’expliquer à quel point je suis tout à toi — avec tous mes souvenirs, mes poèmes, mes éclats, mes tornades intérieures ? Ou t’expliquer que je ne peux pas écrire un mot sans entendre...
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Fugitive
Nous sommes étrangers et passons sur la terre Comme un esquif léger qui fuit en se jouant Sous les furtifs baisers d’une brise légère, Et dans l’horizon bleu disparaît lentement; Heureux si le sillon qu’il marque dans sa fuite Demeure quelque temps après...
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Deuxième promenade
La mer donne l'écume et la terre le sable. L'or se mêle à l'argent dans les plis du flot vert. J'entends le bruit que fait l'éther infranchissable, Bruit immense et lointain, de silence couvert. Un enfant chante auprès de la mer qui murmure. Rien n'est...
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J’ai senti ma peau, mes seins
J’ai senti ma peau, mes seins, mon ventre, mes fesses brûler comme jamais, et j’ai su enfin ce qu’était le désir : cette impatience qui vous ravage et vous tord sous les draps, cette faim de caresses, de baisers, de mots, de gestes, de goûts, d’odeurs,...
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sérénade
S’il vous fallait un cœur, mignonne, Un cœur pour vous aimer beaucoup, Le mien n’appartient à personne, Il vous aime par dessus tout. S’il vous fallait un cœur, mignonne, Un cœur à vous, tout entier Le mien n’appartient à personne Un mot de vous peut...
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le jardin mouillé
La croisée est ouverte ; il pleut Comme minutieusement, A petit bruit et peu à peu, Sur le jardin frais et dormant. Feuille à feuille, la pluie éveille L'arbre poudreux qu'elle verdit ; Au mur, on dirait que la treille S'étire d'un geste engourdi. L'herbe...