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Coups de cœur
Top articles
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Qui pourrait décrire le désir
Qui pourrait décrire le désir quand il est aussi torride, chargé de succulences, impérieux ? Il échappe aux mots. Seule, peut-être, la musique peut rendre la puissance de la houle qui le porte, le souffle brûlant et les vibrations qu’il dégage. Il m’a,...
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J’ai survécu à mes désirs
J’ai survécu à mes désirs Et quitté mes rêves. Lucide, Il ne me reste qu’à souffrir Devant les fruits de mon cœur vide. Couronne effeuillée au matin Sous l’orge d’un soir contraire… Déjà je vis en solitaire, Et tristement j’attends la fin. L’orage siffle...
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Quand arrive l'oubli
Cette femme aimante Cette femme à la chair souffrante Me regarde tristement Me supplie tendrement. L'oubli s'installe L'oubli l'avale Implacable Irréparable. La douleur m'assaille Celle que j'aime Celle à qui je dois la vie Ne me reconnaît plus. Je n'existe...
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La coccinelle
Elle me dit: "Quelque chose Me tourmente." Et j'aperçus Son cou de neige, et, dessus, Un petit insecte rose. J'aurais dû — mais, sage ou fou, À seize ans, on est farouche, — Voir le baiser sur sa bouche Plus que l'insecte à son cou. On eût dit un coquillage;...
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Les effarés
Noirs dans la neige et dans la brume, Au grand soupirail qui s'allume, Leurs culs en rond, A genoux, cinq petits, - misère ! - Regardent le Boulanger faire Le lourd pain blond. Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise et qui l'enfourne Dans...
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Marine
L’Océan sonore Palpite sous l’œil De la lune en deuil Et palpite encore, Tandis qu’un éclair Brutal et sinistre Fend le ciel de bistre D’un long zigzag clair, Et que chaque lame En bonds convulsifs Le long des récifs Va, vient, luit et clame, Et qu’au...
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L'automne
Voici venu le froid radieux de septembre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l’air sévère, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin. Comme toutes les voix de l’été se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de...
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Toute odeur est fée
Volupté des parfums. Oui, toute odeur est fée : Si j’épluche, le soir; une orange échauffée, Je rêve de théâtre et de profonds décors ; Si je brûle un fagot, je vois sonnant leurs cors, Dans la forêt d’hiver les chasseurs faire halte ; Si je traverse...
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Le Juge arbitre, l’Hospitalier et le Solitaire
Trois Saints, également jaloux de leur salut, Portés d’un même esprit, tendaient à même but. Ils s’y prirent tous trois par des routes diverses : Tous chemins vont à Rome : ainsi nos Concurrents Crurent pouvoir choisir des sentiers différents. L’un, touché...
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Mobilier scolaire
L'école était charmante au temps des hannetons, Quand, par la vitre ouverte aux brises printanières, Pénétraient, nous parlant d'écoles buissonnières Et mettant la folie en nos jeunes cerveaux, Des cris d'oiseaux dans les senteurs des foins nouveaux ;...
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Incantation
Je t'enlise, je t'enrobe, je te love, je te veux Je te vise, te bombarde, et je te prends d'assaut. Je ne te laisse pas le temps, je t'invite, Je t'emperle, je t'envoûte, je t'attends. J'ai tellement envie de toi. Je t'envahis, je t'environne, je suis...
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Que savent-ils de l'amour
Que savent-ils de l'amour ceux qui croient que celui-ci n'offre que des terres paisibles et rassurantes ? Ceux qui pensent que la jouissance, l'euphorie des corps suffisent ? Ceux qui ignorent que l'amour se perpétue au-delà des sens, qu'il s'enracine...
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Contradictions
Ils cohabitent en moi. Se battent sans qu’on le voie : Le passé le présent Le futur et maintenant L’illusion et le vrai Le maussade et le gai La bêtise la raison Et les oui et les non L’amour de ma personne Les dégoûts qu’elle me donne Les façades qu’on...
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Un visage d'une blancheur saisissante
Décembre (1931) Un visage d'une blancheur saisissante disparaissant dans l'obscurité du jardin. Elle pose pour moi en s'éloignant. J'ai envie de sortir en courant pour embrasser sa fantastique beauté, pour l'embrasser et pour lui dire : « Vous portez...
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D’abord un long silence
D’abord un long silence Puis La nuit en moi m’épousa en amant du dedans Les membres négligemment entravés Les yeux bandés pour m’abandonner mieux Mon corps soumis (c’était délicieux) Mon corps soumis s’ouvrit Fut pris par un souffle Une voix Des mots...
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Quand on est très amoureux
Quand on est très amoureux, quand on est très amoureux, C'est plaisant de regarder d'autres couples s'engueuler Quand on est moins amoureux, quand on est moins amoureux, C'est énervant de croiser des couples très amoureux Quand on est très amoureux, quand...
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Le baiser
Le vent qui court, lissant les lames déferlées,Sur tes lèvres sécha leur haleine salée,Et ton baiser, ce soir, a le goût de la mer ;Il me plaît d'en garder l'âpre saveur intacte,Car l'amour, dont il inscrivit l'image exacte,Serait moins pénétrant s'il...
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Souvenir
En vain le jour succède au jour, Ils glissent sans laisser de trace ; Dans mon âme rien ne t'efface, Ô dernier songe de l'amour ! Je vois mes rapides années S'accumuler derrière moi, Comme le chêne autour de soi Voit tomber ses feuilles fanées. Mon front...
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La fellah
Caprice d'un pinceau fantasque Et d'un impérial loisir, Votre fellah, sphinx qui se masque, Propose une énigme au désir. C'est une mode bien austère Que ce masque et cet habit long, Elle intrigue par son mystère Tous les Œdipes du salon. L'antique Isis...
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Je fuis la ville, et temples, et tous lieux
Je fuis la ville, et temples, et tous lieuxEsquels, prenant plaisir à t'ouïr plaindre,Tu pus, et non sans force, me contraindreDe te donner ce qu'estimais le mieux. Masques, tournois, jeux me sont ennuyeux,Et rien sans toi de beau ne me puis peindre ;Tant...
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Air noir
La ville cousue de fil blanc,Les toits portants cheminées,Le ciel parallèle aux rues,Les rues,La fumée sur les trottoirs,TROUVAILLE. Des pas les uns vers les autres,Le soleil ou la lumière,Souvenirs de ville,L'HEURE A L'HEURE,Du matin, de midi au soir,...
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La coquette et l'abeille
Chloé, jeune, jolie, et surtout fort coquette,Tous les matins, en se levant,Se mettait au travail, j'entends à sa toilette ;Et là, souriant, minaudant,Elle disait à son cher confidentLes peines, les plaisirs, les projets de son âme.Une abeille étourdie...
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La plus drôle des créatures
Comme le scorpion, mon frère, Tu es comme le scorpion Dans une nuit d’épouvante. Comme le moineau, mon frère, Tu es comme le moineau Dans ses menues inquiétudes. Comme la moule, mon frère, Tu es comme la moule Enfermée et tranquille. Tu es terrible, mon...
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Le Coeur circoncis
Il vient d’autres couleurs à la fin de l’été : le ciel est bleu pâle, on voit les phlox mauves et le gravier sombre lavé par la pluie. Ce n’est pas le même pays qui se fane c’est un ancien printemps. Il t’invite au départ comme le Nord où tu as grandi...
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Désirer
Deux verbes donnent à notre avenir ces couleurs opposées : le rose et le noir. Désirer et craindre façonnent le futur. On ne désire et on ne craint que ce qui est possible, sous les auspices du désirable et de l’indésirable, et le désir peut envahir la...