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Coups de cœur
Top articles
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Le temps de neige
Il neige elles s'en rient Elles se rient de tout De l'hiver d'être nues De la nuit et des hommes Du bouc noir des sapins Du vent et de leur maître. Le feu peint leur lit froid D'aras et de chimères Aux gorges étincelantes Et dans leurs yeux se battent...
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Le monstre ou le paranymphe d'une nymphe macabre
I Tu n’es certes pas, ma très-chère, Ce que Veuillot nomme un tendron. Le jeu, l’amour, la bonne chère, Bouillonnent en toi, vieux chaudron ! Tu n’es plus fraîche, ma très-chère, Ma vieille infante ! Et cependant Tes caravanes insensées T’ont donné ce...
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Pour te fêter
Je continue de marcher, solitaire. Au-dessus de moi, je sens le printemps frémir dans les branches. Un jour, je viendrai, avec des sandales sans poussière, attendre aux grilles du jardin. Et tu viendras quand j'aurai besoin de toi, et tu prendras mon...
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Quand au temple nous serons
Quand au temple nous serons Agenouillés, nous ferons Les dévots selon la guise De ceux qui pour louer Dieu Humbles se courbent au lieu Le plus secret de l'église. Mais quand au lit nous serons Entrelacés, nous ferons Les lascifs selon les guises Des amants...
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Plût-il à Dieu n’avoir jamais tâté
Plût-il à Dieu n’avoir jamais tâté Si follement le tétin de m’amie ! Sans lui vraiment l’autre plus grande envie, Hélas ! ne m’eût, ne m’eût jamais tenté. Comme un poisson, pour s’être trop hâté, Par un appât, suit la fin de sa vie, Ainsi je vois où la...
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Vivant, ne vivant plus
Vivant ne vivant plus les amants séparés ne peuvent pas dormir redisant le nom de l'amour et de la source inconsolable Criant ne criant plus la bouche enfoncée dans la nuit ils roulent sur l'oreiller impossible du temps et c'est le temps qui les nourrit...
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Les machines
Les machines avaient commencé Par rire comme des enfants Qui semblaient vouloir amuser Les gens de tous les continents. Puis elles avaient tant grandi Qu’elles étaient devenues comme Des adolescents, puis des hommes Précieusement munis d’outils. Enfin,...
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La mer est infinie
La mer est infinie et mes rêves sont fous. La mer chante au soleil en battant les falaises Et mes rêves légers ne se sentent plus d'aise De danser sur la mer comme des oiseaux soûls. Le vaste mouvement des vagues les emporte, La brise les agite et les...
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Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel
Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel, Brodé de lumière d'or et de reflets d'argent, Le mystérieux secret, le secret éternel, De la vie et du jour, de la nuit et du temps, Avec tout mon amour je le mettrais à tes pieds. Mais moi qui suis pauvre...
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Tu m'as trouvé comme un caillou
Tu m'as trouvé comme un caillou que l'on ramasse sur la plage Comme un bizarre objet perdu dont nul ne peut dire l'usage. Comme à la fenêtre un brouillard qui ne demande qu'à entrer Comme le désordre d'une chambre d'hôtel qu'on n'a pas faite Un voyageur...
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La succube
Me voici : Je suis la blanche et la frêle Qui chante en ton cœur, dans les soirs languides. Le parfum discret de tes vœux me guide En ton cœur, malgré les pudeurs rebelles. Oh ! ne passe pas la main sur ton front. Ne me chasse pas, comme un oiseau vil....
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Vient le jour
Vient le jour où la vie ressemble enfin à la vie. Où l’ombre et la lumière jaillissent du même instant d’éternité que délivre l’éphémère. Vient le jour où la joie et le tourment la grâce et la détresse, l’amour et l’absence font un. Vient le jour où l’on...
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Absence
Ils sont tristes, tristes et lourds, Les après-midis des Dimanches, Aux auréoles toutes blanches, Mais sans parfums et sans musique, Puisque, de ta voix harmonique, Je n'entends plus les chants d'amour. Et ternes, ils sont, et moroses, Sans clair soleil...
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Je raccrochai, me tournai vers Laura
Je raccrochai, me tournai vers Laura et tous ces mots qui ne savent pas parler devaient se presser dans mon regard. Il y avait longtemps que je n’avais été plus heureux qu’en ce silence. Lorsque j’allai m’agenouiller auprès de toi et que tu as appuyé...
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Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ?
L’enfant buissonnier charmeur de sauterelles couché à la perpendiculaire de la canicule blanc-bleu l’ébouriffé à plat vendre sur l’été-feu du causse colle l’oreille à la tête étouffée d’août au-dessus de la dalle quaternaire sous les couches du temps...
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Valse jaune
Il y a du soleil dans la rue Moi j'aime le soleil mais j'ai peur des gens Et je reste caché tout le temps A l'abri des volets d'acier noir Il y a du soleil dans la rue Moi j'aime bien la rue mais quand elle s'endort Et j'attends que le jour soit mort...
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Je suis toutes les jeunes filles
Je suis toutes les jeunes filles qui volent au-dessus des herbes. Les prairies crépitent d’élytres, de graines et d’épis tranchants, elles parfument et brûlent, elles guérissent, elles donnent la mort. Je serai pour toi, l’unique. Je serai ton amour car...
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La poésie change le monde
La poésie change le monde de l'intérieur de chacun. Elle fait partie de l'être humain. C'est une donnée fondamentale, une valeur essentielle. Mais n'étant pas une valeur marchande, elle ne cesse depuis une vingtaine d'années de perdre du terrain...En...
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Unies tendrement
Unies tendrement seins contre seins, nous avons fondu dans un bien-être pareil à un engourdissement. A peine sortie du sommeil, j'avais de nouveau l'esprit embrumé. Puis la suite de nos gestes, du premier baiser la veille au soir jusqu'au moment de sombrer...
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Le désir qui fait que toute la surface de la peau
Le désir qui fait que toute la surface de la peau s'éclaire et désire la surface d'une autre peau dont on ne connait rien. On est intime avant même de se connaître. On ne peut plus se passer du regard de l'autre, de son sourire, de sa main, de ses lèvres....
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La belle aux cieux, dormant
Que vos rêves s'envolent et viennent jusqu'à moi, pour dévoiler ainsi vos désirs de l'instant me plongeant de la sorte dans le vif désarroi Ma place est-elle ici ou au cœur du néant ? Me perdrais-je dans vos yeux aux profondeurs de l'âme pour découvrir...
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Jusqu’à l’extrême regard
Ne pillez plus ces nouveaux jours quand le soleil verse son or sur nos chairs attendries par l'âge des pierres quand nos yeux pavoisent devant ce rêve emmitouflé dans un rayon de lune quand le galbe soyeusement apprivoisé cherche les contours de la main...
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A Jamais
A jamais, le sourire osé, rayonne devant. A jamais, pour atteindre tes yeux d’eau profonde. A jamais, Les douces cordes flottent devant, pour atteindre mes oreilles ouvertes. A jamais, L’esprit concentré sur le corps fait de bois. Savoir à jamais, ton...
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La bouche
Ni sa pensée, en vol vers moi par tant de lieues, Ni le rayon qui court sur son front de lumière, Ni sa beauté de jeune dieu qui la première Me tenta, ni ses yeux - ces deux caresses bleues ; Ni son cou ni ses bras, ni rien de ce qu'on touche, Ni rien...
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Juan Olmedo regarda les yeux
Juan Olmedo regarda les yeux de cette femme, qui étaient parfois bruns, parfois verts, mais toujours de la couleur des tempêtes, et dans le regard qu’ils lui renvoyèrent, il lut qu’il n’y avait qu’une chose à faire, aller de l’avant, toujours de l’avant,...