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Coups de cœur
Top articles
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Le Jet d'eau
Tes beaux yeux sont las, pauvre amante ! Reste longtemps, sans les rouvrir, Dans cette pose nonchalante Où t'a surprise le plaisir. Dans la cour le jet d'eau qui jase, Et ne se tait ni nuit ni jour, Entretient doucement l'extase Où ce soir m'a plongé...
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Aimer c’est agoniser
Aimer c’est agoniser aimer c’est aimer mourir les singes puent en mourant assez je me voudrais mort je suis trop mou pour cela assez je suis fatigué assez je t’aime comme un fêlé je ris de moi l’âne d’encre brayant aux astres du ciel nue tu éclatais de...
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TUTUGURI LE RITE DU SOLEIL NOIR
Et en bas, comme au bas de la pente amère, cruellement désespérée du cœur, s'ouvre le cercle des six croix, très en bas, comme encastré dans la terre mère, désencastré de l'étreinte immonde de la mère qui bave. La terre de charbon noir est le seul emplacement...
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La nuit
Je connais si peu de la nuit mais la nuit semble bien me connaître, et plus encore elle m’assiste comme si je le désirais, elle recouvre l’existence avec ses étoiles. Peut-être la nuit est-elle la vie et le soleil la mort. Peut-être que la nuit n'est...
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Une voix
Ecoute-moi revivre dans ces forêts Sous les frondaisons de mémoire Où je passe verte, Sourire calciné d'anciennes plantes sur la terre, Race charbonneuse du jour. Ecoute-moi revivre, je te conduis Au jardin de présence, L'abandonné au soir et que les...
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J’ai chanté jadis
J’ai chanté jadis, à présent je pleure Le temps que je chantais si assuré ; Il semble dans le chant déjà passé Que mes larmes étaient ensemencées. J’ai chanté ; si on me demande quand : « Je ne sais, là aussi je fus trompé. » et si triste est ce mien...
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Aube
J’ai embrassé l’aube d’été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombre ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent...
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Auburn
« Et des châtain’s aussi. » (Chanson de Malbrouk.) Tes yeux, tes cheveux indécis, L’arc mal précis de tes sourcils, La fleur pâlotte de ta bouche, Ton corps vague et pourtant dodu, Te donnent un air peu farouche À qui tout mon hommage est dû. Mon hommage,...
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Aux arbres
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme ! Au gré des envieux, la foule loue et blâme ; Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent, Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant. Vous le savez, la pierre où court un scarabée, Une humble goutte...
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Parmi beaucoup de poèmes
Parmi beaucoup de poèmes Il y en avait un Dont je ne parvenais pas à me souvenir Sinon que je l’avais composé Autrefois En descendant cette rue Du côté des numéros pairs de cette rue Baignée d’une matinée limpide Une rue de petites boutiques persistantes...
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Provisions pour l'hiver
L’existence paraît une soirée d’été, Chaude, douce et remplie de paix ; Nos sentiments, libres de toute entrave, donnent À l’âme sa pleine liberté. […] Mais le temps, bien qu’il fuit invisible Et lent, ne s’arrête pas ; Du même pas, que les cieux soient...
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Silence
Qu'as-tu fait de ton été ? Toi qui l'avait tant espéré au bras de ta bien aimée As-tu parcouru l'Arménie ou es-tu restée solitaire près de Clichy ? Dans l'ignorance, condamné au silence je t'ai perdue A qui réserves-tu désormais tes mots de velours tes...
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Déjeuner du matin
Il a mis le café Dans la tasse Il a mis le lait Dans la tasse de café Il a mis le sucre Dans le café au lait Avec la petite cuiller Il a tourné Il a bu le café au lait Et il a reposé la tasse Sans me parler Il a allumé Une cigarette Il a fait des ronds...
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Indian song
Chanson, Toi qui ne veux rien dire Toi qui me parles d'elle Et toi qui me dis tout Ô, toi, Que nous dansions ensemble Toi qui me parlais d'elle D'elle qui te chantait Toi qui me parlais d'elle De son nom oublié De son corps, de mon corps De cet amour...
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Comme toi
Comme toi, j'aime l'amour, la vie, le doux enchantement des choses, le paysage céleste des jours de janvier. Aussi, mon sang bout et mes yeux rient qui ont connu le jaillissement des larmes. Je crois que le monde est beau, que la poésie est comme le pain,...
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Chanson
Comment oublier le pli lourd De tes belles hanches sereines, L'ivoire de ta chair où court Un frémissement bleu de veines ? N'as-tu pas senti qu'un moment, Ivre de ses angoisses vaines, Mon âme allait éperdument Vers tes chères lèvres lointaines ? Et...
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L'adieu
Nous sommes revenus à notre origine. Ce fut le lieu de l'évidence, mais déchirée. Les fenêtres mêlaient trop de lumières, Les escaliers gravissaient trop d'étoiles Qui sont des arches qui s'effondrent, des gravats, Le feu semblait brûler dans un autre...
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Tu frissonnais
Tu frissonnais Tu semblais si fragile attendant dans le vent le moment de se séparer J'aurais aimé te retenir mais tu avais choisi de partir Jamais je ne pourrai atteindre l'autre rive où tu vis désormais A la chaleur de la vie succède le froid de la...
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San Bernardino
Que j'enferme en ma mémoire, Ma mémoire et mon amour, Le parfum féminin des courbes colonies, Cet enfant nu-fleuri dans la mantille noire De sa mère passant sous la conque du jour, Ces plantes à l'envi, et ces feuilles qui plient, Ces verts mouvants,...
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Si je mourais là-bas
Si je mourais là-bas sur le front de l'armée Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt Un obus éclatant sur le front de l'armée Un bel obus semblable aux mimosas en fleur Et puis ce souvenir éclaté dans l'espace...
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Claudine
Claudine, avec le temps tes grâces passeront, Ton jeune teint perdra sa pourpre et son ivoire, Le ciel qui te fit blonde un jour te verra noire, Et, comme je languis, tes beaux yeux languiront. Ceux que tu traites mal te persécuteront, Ils riront de l'orgueil...
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Sonnet de printemps
Avril met aux buissons leurs robes de printemps Et brode aux boutons d'or de fines collerettes, La mouche d'eau sous l'œil paisible des rainettes, Patine en zigzags fous aux moires des étangs. Narguant d'un air frileux le souffle des autans Le liseron...
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Pour une petite fille
Lointaine avec ta peau Blanchie par les roses, Tu es une rose qui vit et ne parle point. Lorsqu’au fond de ta poitrine Te naîtra une voix, Muette, toi aussi, Tu porteras ma croix. Muette sur le dallage du grenier, sur les marches, Sur la terre du potager,...
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Remords posthume
Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse, Au fond d’un monument construit en marbre noir, Et lorsque tu n’auras pour alcôve et manoir Qu’un caveau pluvieux et qu’une fosse creuse ; Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse Et tes flancs qu’assouplit...
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Matin de douleur
Mon cœur pleure de vivre en février quand le soleil naît tiède sur la plaine entre la montagne et la mer. Lumière sans passion, lumière vieille, aux rayons qui réchauffent à peine les branches nues et l’herbe sèche. Le ruisseau renvoie l’image des touffes...