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chansons

La nouvelle

20 Novembre 2021, 01:56am

Publié par vertuchou

D’un chagrin j’ai fait un repos
Au coin de moi je nous regarde
Et on a tout pour être beau
Même si le temps nous retarde

"Humain" c’est joli après tout
On travaillera nos rencontres
Pour unir les sages et les fous
Lire la même heure sur nos montres

Alors c’est rien c’est la fatigue
Si on a peur encore du noir
Si on se cache si on s’endigue
Dès demain on retourn'ra voir

On peut bien pleurer dans nos bras
Hier on se serrait les poings
J’ai pas senti qu’il faisait froid
Je reviens vite les copains

C’est pas la fin c’est une pause
J’ai toujours eu envie des autres
De sourire à celui qui ose
De fou rire au moindre des nôtres

C’est juste casser la gueule au monde
Je sais on fait jamais assez
On en a bouffé de l’immonde
Et pis après ça va passer

Laissez vos lumières allumées
J’ai besoin de vous souvenir
Et si ce soir je vais pleurer
Ben demain je vas revenir


Laissez vos lumières allumées
J’ai besoin de vous souvenir
Et si ce soir je vais pleurer
Ben demain je vas revenir

Loïc Lantoine

 

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Les naufragés de l'alzheimer

20 Octobre 2021, 01:13am

Publié par vertuchou

J'aime ces gens étranges
Aux trous dans la mémoire
Des trous remplis de plaies
Présentes ou bien passées
Vérités toutes crues
Remontant en marée
Quand les masques ont fondu
Que la farce est jouée

L'inconscient se lézarde
La raison capitule
Des blessures tenaces
Font surface et bousculent
L'hier est aujourd'hui
Le présent n'est qu'instant
De vieilles photos parlent
Révélateurs puissants

J'aime ces gens étranges
Leur raison déraisonne
Ils sont les dissidents
Des logiques des hommes
Leur cœur ne souffre pas
L'événement leur échappe
Ils captent les émois
L'essentiel sans flafla

J'aime ces gens étranges
Qui repèrent la fausseté
Des gestes et des paroles
Réclament l'amour vrai
Fonctionnent à la tendresse
Négligent tout le reste
Ils sont vérité nue
Ils aiment ou ils détestent

J'aime ces gens étranges
À la mémoire trouée
Qui changent des bribes
De leurs vies effacées
Voyageurs sans papier
Sans qualifications
Ils sont ce que nous sommes
Et nous leur ressemblons

J'aime ces gens étranges
Qui me montrent du doigt
Les immenses trous noirs
Que j'ai au fond de moi
Ils sont le grand miroir
De mes désirs enfouis
De ma débridence tue
Et de ma fantaisie

J'aime ces gens étranges
Qui ont le mal d'enfance
Comme le mal d'un pays
Qu'ils chercheraient en silence
Derrière l'apparence
De leur mémoire perdue
Leur peau parle une langue
Que nous n'entendons plus

J'aime ces gens étranges
Aux trous dans la mémoire
Des trous remplis de plaies
Présentes ou bien passées
Vérités toutes crues
Remontant en marée
Quand les masques ont fondu
Que la farce est jouée.

Julos Beaucarne

https://www.youtube.com/watch?v=uf4JUKqcXZg

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Ta source

16 Septembre 2021, 01:11am

Publié par vertuchou

Elle naît tout en bas d'un lieu géométrique
À la sentir couler, je me crois à la mer
Parmi les poissons fous, c'est comme une musique
C'est le printemps et c'est l'automne et c'est l'hiver

L'été, ses fleurs mouillées au rythme de l'extase
Dans des bras de folie accrochent les amants
On dirait que l'amour n'a plus besoin de phrases
On dirait que les lèvres n'ont plus besoin d'enfants

Elles coulent les sources, en robe ou en guenilles
Celles qui sont fermées, celles qu'on n'ouvre plus
Sous des linges qu'on dit marqués du sceau des filles
Et ces marques, ça me fait croire qu'il a plu

Qui que tu sois, toi que je vois, de ma voix triste
Microsillonne-toi et je n'en saurai rien
Coule dans ton phono ma voix de l'improviste
Ma musique te prend les reins alors tu viens

Ta dune, je la vois, je la sens qui m'ensable
Avec ce va-et-vient de ta mer qui s'en va
Qui s'en va et revient mieux que l'imaginable
Ta source, tu le sais, ne s'imagine pas

Et tu fais de ma bouche un complice estuaire
Et tes baisers mouillés dérivant de ton cygne
Ne se retourneront jamais pour voir la Terre
Ta source s'est perdue au fond de ma poitrine

Ta source... je l'ai bue


Léo Ferré

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La vie d'artiste

20 Août 2021, 01:43am

Publié par vertuchou

Je t'ai rencontré par hasard
Ici ailleurs ou autre part,
Il se peut que tu t'en souviennes
Sans se connaître on s'est aimé
Et même si ce n'est pas vrai

Il faut croire à l'histoire ancienne
Je t'ai donné ce que j'avais,
De quoi chanter, de quoi rêver,
Et tu croyais en ma bohème,
Mais si tu pensais à vingt ans,
Qu'on peut vivre de l'air du temps,
Ton point de vue n'est plus le même.

Cette fameuse fin du mois
Qui depuis qu'on est toi et moi
Nous reviens sept fois par semaine
Et nos soirées sans cinéma,
Et mon succès qui ne vient pas
Et notre pitance incertaine
Tu vois je n'ai rien oublié
Dans ce bilan triste à pleurer,
Qui constate notre faillite.
Il te reste encor' de beau jours

Profites-en mon pauvre amour,
Les belles années passent vite.

Et maintenant tu vas partir,
Tous les deux nous allons vieillir,
Chacun pour soi comme c'est triste
Tu peux remporter le phono,
Moi je conserve le piano,
Je continue ma vie d'artiste.
Plus tard sans trop savoir pourquoi,
Un étranger un maladroit,
Lisant mon nom sur une affiche,
Te parlera de mes succès,
Mais un peu triste, toi qui sait,
Tu lui diras que je m'en fiche.

Léo Ferré / Claude Francis

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Pour la peau

24 Juillet 2021, 01:49am

Publié par vertuchou

Comme tu as su attendre
Comme tu lui as parlé
Et comme elle résistait
Elle voulait se défendre
Et c'était presque beau
De vous voir, presque beau
Ta patience infinie
Ses "non, "oui", "pas ici".
Un jour ça s'est passé
Elle voulait dans ta chambre
Et tout a bien été
Et tout était très tendre;
Mais après, comme toujours,
Ça t'as rendu tout chose.
Elle s'est lavée vite fait;
Tu savais bien comme c'était mais

Qu'est ce que tu n'ferais pas Pour la peau ?
Qu'est ce que tu n'ferais pas Pour la peau ?

Ton sang chauffé d'un coup
Tu le sens cavaler
Te porter n'importe où
Te faire faire un peu tout, sans frein;
Là, tu es dans un lit
Où ton sang t'a mené
Et la fille est jolie
Et après, vous parlez
Et tu dis "j'ai quelqu'un";
Tu dors sous d'autres draps
Depuis longtemps déjà,
C'est pourquoi tu es là
Avec ton sang qui dort
Sous tes mains, sous ta peau;
Ton sang paisible enfin
Paisible, lui au moins.

Qu'est ce que tu n'ferais pas Pour la peau ?
Qu'est ce que tu n'ferais pas Pour la peau ?
Qu'est ce que tu n'ferais pas Pour la peau ?
Qu'est ce que tu n'ferais pas Pour la peau ?
Qu'est ce que tu n'ferais pas Pour la peau ?

Paroliers : Dominique Ane / Sacha Toorop

 

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Valse jaune

28 Mai 2021, 01:37am

Publié par vertuchou

Il y a du soleil dans la rue
Moi j'aime le soleil mais j'ai peur des gens
Et je reste caché tout le temps
A l'abri des volets d'acier noir

Il y a du soleil dans la rue
Moi j'aime bien la rue mais quand elle s'endort
Et j'attends que le jour soit mort
Et je vais rêver sur les trottoirs

Et le soleil
De l'autre côté du monde
Danse une valse blonde
Avec la terre ronde, ronde, ronde, ronde
Le soleil
Rayonnant comme un faune
Danse une valse jaune
Pour ceux de l'autre ciel

Mais moi j'ai la nuit dans ma poche
Et la lune qui accroche
De l'ombre au coin des toits
Je vois tous les songes qui volent
En lentes banderoles
Et se perdent là-bas

Et le soleil
Fait le tour de la terre
Et revient sans s'en faire
Et la rue se remplit de travail et de bruit
Alors
C'est là que je me méfie...

Car il y a du travail dans la vie
Moi j'aime pas le travail mais j'aime bien la vie
Et je vais voir de quoi elle a l'air
En faisant gaffe de pas trop en faire

Y en a qui comprennent pas la vie
Six heures du matin, ils sont déjà levés
Ça fait vraiment un drôle d'effet
Ça dégoûte presque autant que la pluie

Et le soleil
De l'autre côté du monde
Danse une valse blonde
Avec la terre ronde, ronde, ronde, ronde
Le soleil
Rayonnant comme un faune
Danse une valse jaune
Pour ceux de l'autre ciel

Mais moi j'ai la nuit dans ma poche
Et la lune qui accroche
De l'ombre au coin des toits
Je vois tous les songes qui volent
En lentes banderoles
Et se perdent là-bas

Et le soleil
Fait le tour de la terre
Et revient sans s'en faire
Et la rue se remplit de travail et de bruit
Alors
Moi je me mets au lit...

Boris Vian

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Premier mai

1 Mai 2021, 07:15am

Publié par vertuchou

C'est le Premier Mai. Debout, camarades !
Esclaves courbés sur les durs travaux
Des grandes usines,
Un peu de fierté monte en nos poitrines
Avec le parfum des lilas nouveaux...

C'est le Premier Mai. Marchons camarades !
Un grand souffle ardent passe en nos cerveaux !
C'est le Premier Mai. Debout, camarades !
Au milieu du ciel, le soleil vainqueur
Luit pour tout le monde :
Hélas ! notre part de sa clarté blonde
Sert à fabriquer l'or de l'Exploiteur...

C'est le Premier Mai. Marchons camarades !
Nous avons aussi des droits au bonheur !
C'est le Premier Mai. Debout, camarades !
Par la ville allons, la main dans la main
Et crions justice.
Il est temps qu'un peu d'équité fleurisse
Entends-tu, bourgeois au cœur inhumain ?

C'est le Premier Mai. Marchons camarades !
Et clamons nos droits sur notre chemin !
C'est le Premier Mai. Debout, camarades !
Déjà l'Avenir se laisse entrevoir :
Ayons confiance !
Après l'âpre hiver, le Printemps s'avance,
Chassant les corbeaux au triste vol noir...
C'est le Premier Mai. Marchons, camarades !
Les jeunes rameaux sont couleur d'espoir !

- date : 1911.
- texte : Gaston Couté.
- musique : air du Temps des cerises

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Le grand amour

4 Avril 2021, 01:42am

Publié par vertuchou

Elle vivait dans la forêt
Un cabanon comme elle disait
Elle dormait quand elle voulait
Ne travaillait jamais

Paréo noué dans le dos
Des fruits, des fleurs et des oiseaux
Le goût du sel sur la peau
Elle était belle, j'étais beau

Sous un baldaquin de tulle
Une bougie, le clair de lune
Nos deux corps dans une bulle
Le coeur et la fortune

On ne parlait pas d'amour
L'amour c'est quoi ?
On ne parlait jamais d'amour
Le grand amour ça n'existait pas

Elle fumait, je l'embrassais
Je cuisinais, elle m'enlaçait
Elle dansait, je chantais
En anglais, en javanais

Nu sous mon tablier je revivais
Abandonné sous les baisers parfumés

On ne parlait pas d'amour
L'amour c'est quoi ?
On ne parlait jamais d'amour
Le grand amour ça n'existait pas

C'était l'amour je m'y connais
Jusqu'à ce jour de fin juillet
Elle souriait, mais je devinais
Le vent avait tourné

Affolé par l'épouvantail
De quelle erreur monumentale
L'amour, le vrai, le beau
S'était barré au galop


Albin de la Simone

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Le temps des cerises

16 Mars 2021, 01:34am

Publié par vertuchou

À la vaillante citoyenne Louise,
l’ambulancière de la rue Fontaine-au-Roi.
le dimanche 28 mai 1871.


Quand nous en serons au temps des cerises,
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.

Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur.
Quand nous en serons au temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court le temps des cerises,
Où l’on s’en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d’oreilles.
Cerises d’amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.

Mais il est bien court le temps des cerises,
Pendants de corail qu’on cueille en rêvant.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d’amour
Évitez les belles.

Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des chagrins d’amour.

J’aimerai toujours le temps des cerises :
C’est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte,
Et dame Fortune, en m’étant offerte,
Ne saurait jamais calmer ma douleur.

J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.

Paris-Montmartre, 1866.

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Ce baiser

16 Février 2021, 01:54am

Publié par vertuchou

Ce baiser vous souvenez vous
Que vous m'aviez un jour donné ?
J'aimerais pouvoir entre nous
Ce soir vous le restituer
J'avais gardé par devers moi
Ce souvenir ce doux trésor
Ce présent ce cadeau de roi
Plus précieux qu'un bijou en or

Quand je partais loin de Paris
Quand je m'en allais en voyage
Je le rangeais dans un étui
Bien protégé dans mes bagages

Ce doux baiser que j'ai gardé
Au bout des lèvres au bout du cœur
Ne m'a jamais jamais quitté
J'en fus l'unique possesseur
J'ai peur qu'il manque à vos années
Ultimes et cependant ardentes
Voulez-vous le récupérer
Ici toute affaire cessante

Ce serait pour moi un délice
D'enfin vous le rétrocéder
Il est sur moi c'est un indice
Vous-plairait il de le chercher ?

Le temps ne m'a pas épargné
Cheveux blanchis et cataracte
Mais vous en seriez étonnée
Le baiser lui demeure intact
Ce baiser vous souvenez-vous
Que vous m'aviez un jour donné ?

J'aimerais pouvoir entre nous
Ce soir vous le restituer

La la la la ....

François Morel

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