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Coups de cœur
Top articles
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Nuit de Sine
Femme, pose sur mon front tes mains balsamiques, tes mains douces plus que fourrure. Là-haut les palmes balancées qui bruissent dans la haute brise nocturne A peine. Pas même la chanson de nourrice. Qu'il nous berce, le silence rythmé. Écoutons son chant,...
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Toute entière
Le Démon, dans ma chambre haute, Ce matin est venu me voir, Et, tâchant à me prendre en faute, Me dit : “Je voudrais bien savoir Parmi toutes les belles choses Dont est fait son enchantement, Parmi les objets noirs ou roses Qui composent son corps charmant,...
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Vision
Je vis d'abord sur moi des fantômes étranges Traîner de longs habits ; Je ne sais si c'étaient des femmes ou des anges ! Leurs manteaux m'inondaient avec leurs belles franges De nacre et de rubis. Comme on brise une armure au tranchant d'une lame, Comme...
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Ode
Pour une voile que la brume Efface au tableau de l’azur, Pour un nuage au firmament Dont se décolore la mer, Pour une côte où brille un phare, Pourquoi la plainte nostalgique, Puisqu’à l’horizon le silence A plus de poids que l’espace ? Si le reflux de...
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Vous ne saurez jamais
Vous ne saurez jamais que votre âme voyage Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté; Et que rien, ni le temps, d'autres amours, ni l'âge, N'empêcheront jamais que vous ayez été. Que la beauté du monde a pris votre visage, Vit de votre douceur, luit...
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J’aime quand tu te tais, parce que tu es comme absente
J’aime quand tu te tais, parce que tu es comme absente, et tu m’entends au loin, et ma voix ne t’atteint pas. On dirait que tes yeux se sont envolés, et on dirait qu’un baiser t’a clos la bouche. Comme toutes les choses sont remplies de mon âme, tu émerges...
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Dédicace / Widmung
Je ne vous écris pas de lettres, mais il me serait facile de mourir avec vous. Doucement, nous nous laisserions glisser le long des lunes, une première halte auprès des cœurs de laine, puis une autre parmi les loups, les framboisiers et ce feu que rien...
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Le silence est un message de l’ombre
le silence est un message de l’ombre qui ne franchit aucun seuil et se nourrit de la lumière et de son absence le silence est un signe quand la parole fait erreur ou reste inachevée le silence est un jardin du ciel qui adresse au ciel une prière muette...
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matin d'octobre
C'est l'heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin. Leur chute est lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L'érable à sa feuille de...
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Chant funèbre / Funeral Blues
Arrêtez les pendules, coupez le téléphone, Faites taire le chien d’un os gras qu’on lui donne, Silence les pianos ! Sourdine, les tambours Pour sortir le cercueil entre tout ces cœurs lourds.. Que les aéroplanes voltigeant au dehors dessinent ces trois...
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C'est ça la poésie
[...] La société vue d'un certain point de vue que je connais, est une fourmilière où tout est instinct, même et surtout l'intelligence, où les actions ne s'enchaînent que pour faire une espèce d'usine absurde. De cette société il faut essayer de sortir...
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Tu es la vie et la mort
Tu es la vie et la mort. Tu es venue en mars sur la terre nue - et ton frisson dure. Sang de printemps - anémone ou nuage - ton pas léger a violé la terre. La douleur recommence. Ton pas léger a rouvert la douleur. La terre était froide sous un pauvre...
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Sonnet à Marie
Je vous envoie un bouquet que main Vient de trier de ces fleurs épanouies ; Qui ne les eût à ce vêpres cueillies, Chutes à terre elles fussent demain. Cela vous soit un exemple certain Que vos beautés, bien qu’elles soient fleuries, En peu de temps cherront,...
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La poésie n'est pas une effusion des émotions
La poésie n'est pas une effusion des émotions, mais une fuite devant les émotions. ce n'est pas une expression de la personnalité mais une fuite devant la personnalité. [...] Et le poète ne saura reconnaître ce qu'il faut faire que s'il vit dans ce qui...
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Poèmes de sable
J’ai dormi au bord Des anses de ta beauté Effleurant de mon souffle tes îles craintives À demi submergées Tes collines sauvages Tes prairies ponctuées de battements ailés Les marées impassibles Ne faisaient que bercer Ton sommeil assiégé Par les algues...
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D’un idéal...
Je cours, tu marches, et on s’enfuit, Loin d’une terre qui nous arrache, Nos âmes, nos forces, nos jours et nuits, Nos idéaux vivent sans relâche. Loin d’une terre qui nous arrache, Nos âmes, nos forces, nos jours et nuits, Je garderai cet air bravache,...
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Rien d’autre ne se produisit ce jour-là
"Bien sûr rien d’autre ne se produisit ce jour-là, que cette capture silencieuse d’un homme dans une femme et d’une femme dans un regard. Il n’advint rien, que ce silence plein de choses sues, d’évidences indéfiniment jouées, ce langage d’éclairs, d’eau...
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Fête de mai
Comme resplendit A mes yeux la nature ! Comme le soleil brille ! Comme rit la campagne ! Les fleurs jaillissent De chaque rameau Et mille voix Hors des buissons Et joie et délices De tous les cœurs. O terre, ô soleil, O bonheur, ô plaisir O amour, amour,...
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Lèvres
Lèvres qui ressemblez aux livres entrouverts Livres qui ressemblez aux lèvres refermées Lèvres, livres d’aimer où la louve s’entend Lèvres livrées aux vents de la douceur du temps Lèvres en un rire ourlées qui s’en vont se cherchant Lèvres, frémir de...
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Les sapins en bonnets pointus
Les sapins en bonnets pointus De longues robes revêtus Comme des astrologues Saluent leurs frères abattus Les bateaux qui sur le Rhin voguent Dans les sept arts endoctrinés Par les vieux sapins leurs aînés Qui sont de grands poètes Ils se savent prédestinés...
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Rêves
Je te vois t’accrochant aux rêves. Triste et dur sera ton réveil, car poursuivant de faux soleils, en eux se dessèchera ta sève. En toi tu sais vivre par cœur à force d’imagination. Tristes et dures seront les heures te ramenant à la raison. Tu vas, t’inventant...
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Janvier
Janvier, pour dire à l'année "bonjour" Février pour dire à la neige "il faut fondre" Mars pour dire à l'oiseau migrateur "reviens" Avril pour dire à la fleur "ouvre-toi" Mai pour dire "ouvriers nos amis" Juin pour dire à la mer "emporte nous très loin"...
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Contempler dans son bain sans voiles
Amor, ch'a null' amato amar perdona, Mi prese del costui placer si forte Che, come vedi, ancor non m'abbandona. Dante Contempler dans son bain sans voiles Une fille aux yeux innocents ; Suivre de loin de blanches voiles ; Voir au ciel briller les étoiles...
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La poésie ne peut plus se permettre
La poésie ne peut plus se permettre d’être naïve, il faut qu’elle se protège de l’...envahissement du conceptuel par une conscience de soi on ne peut plus avertie, et pour ce faire il lui faut revisiter et analyser sa propre histoire, il lui faut donc...
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Tu me demandes...
Tu me demandes ce que je ferai quand nous serons ensemble puisque je n’aurai plus à t’écrire ensemble ne m’emplira plus des paroles des autres mes yeux ne serreront plus des ressemblances de faux fragments de toi où je tiens à peine à flot que ferai-je...