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Coups de cœur
Top articles
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Dés lors sa bouche
Dés lors sa bouche accolée à celle de Nil, comme si c'était de cette bouche qu'elle tenait le souffle et la vie, Angiolina se montrait insatiable, et Nil ne s'en lasse pas, lui non plus, de se désaltérer à la fraîcheur gourmande de cette langue balsamique....
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Caerulei oculi
Une femme mystérieuse, Dont la beauté trouble mes sens, Se tient debout, silencieuse, Au bord des flots retentissants. Ses yeux, où le ciel se reflète, Mêlent à leur azur amer, Qu'étoile une humide paillette, Les teintes glauques de la mer. Dans les langueurs...
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Le chat
Au sentiment, à la tendresseLe chien joint la fidélité.Le chat plaît par sa gentillesse.Les grâces et l'agilité ;En ses yeux brille un caractèreTout à la fois plaisant et fin:Dans l'art d'amuser le parterreIl fut le maître de Carlin. Contre des animaux...
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Où veux-tu
Où veux-tu que je dépose mes caresses lorsque la lune est rouge lorsque mon cri échevelé vient te dire que l'amour fermente sous le lichen lorsque tu danses près d'un gouffre de lumière lorsque tu marches sur des plages garnies d'apothéoses et de galets...
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Ô toi, si riche,
Ô toi, si riche, tu donnes des rêves à mes nuits, des chansons à mes matins, des buts à mes jours et des désirs solaires à mes rouges crépuscules. Tu donnes sans fin. Et je m’agenouille et tends les bras pour recevoir ta grâce. Ô toi, si riche ! Je suis...
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Les papillons
Quelques feuilles, guirlande verte, Environnent de leur émail Cette jeune rose entrouverte, Petite coupe de corail. Ses pétales aux teintes blondes, Dont la nacre rose pâlit, Se frisent et semblent les ondes Du frais parfum qui la remplit. Vois-tu, soulevant...
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Le jour de ma mort
Dans une ville, Trieste ou Udine,le long d’une allée de tilleuls,au printemps quand les feuilleschangent de couleur,je tomberai mortsous le soleil qui brûleblond et haut,et je fermerai les yeux,laissant le ciel à sa splendeur. Sous un tilleul tiède de...
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Il leur arriva ce qui arrive à un homme et une femme
Il leur arriva ce qui arrive à un homme et une femme entre qui s'installe le feu. Très vite, ils ne se rappelèrent plus avoir connu autrefois le plaisir, ils oublièrent les limites de leur propre corps et les termes de pudeur ou d'audace devinrent aussi...
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Quelque part...
Quelque part dans une maison calme le soleil passe à travers les volets et la poussière se croyant seule se met à danser sans autre bruit que celui que fait un insecte. Il y a bien au loin le cri d’un enfant ou celui d’un chien oppressé de solitude. Il...
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Epigramme (Charmant...)
Charmant rossignol, dont la voixInterrompt le profond silenceDe ces Rochers et de ces BoisOù l’Été perd sa violence, Si la Bergère que je sersRevient jamais dans ces Déserts,Apprends à cette Âme cruelle, Que l’eau qui coule entre ces FleursEst un petit...
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Je t'aimerai sans toi
Je t'aimerai sans toi. ne me fais jamais signe. Un ajonc peut flamber sur la lande, à midi, solitaire en son mal et seulement nourri d'argile avaricieuse au bout de sa racine. Enterre au fond de toi mon nom ensommeillé. Reste plus ténébreux qu'un buis...
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Londoniennes
Pendant que j'allumais une autre cigarettetu as quitté tes basassise au bord du litet maintenant tu n'oses pasdans cette chambre où nous n'avons jamais dormilever les yeux sur moi C'est soudain comme si le temps meurt ou s'arrêteun long alinéaje m'approche...
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Écrire pour ne pas mourir
Que je sois née d'hier ou d'avant le délugeJ'ai souvent l'impression de tout recommencerQue j'aie pris ma revanche ou bien trouvé refugeDans mes chansons toujours j'ai voulu existerQue vous sachiez de moi ce que j'en veux bien direQue vous soyez fidèle...
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Je veux toi pour tisane
Je veux toi pour tisane. Le sucre de ta peau, ton goût de tabac d'arbre, le chat de ta gorge enroulé sur mon cœur, le chant de ton cœur déployé sur ma gorge, tes bras ouverts comme une table, tes pas de loup de nuit, ton sol précis sur mes graines de...
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J'aime tes yeux
J'aime tes yeux, j'aime ton front, Ô ma rebelle, ô ma farouche, J'aime tes yeux, j'aime ta bouche Où mes baisers s'épuiseront. J'aime ta voix, j'aime l'étrange Grâce de tout ce que tu dis, Ô ma rebelle, ô mon cher ange, Mon enfer et mon paradis ! J'aime...
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Les nymphes
Oui, des lèvres aussi, des lèvres savoureuses Mais d’une chair plus tendre et plus fragile encor Des rêves de chair rose à l’ombre des poils d’or Qui palpitent légers sous les mains amoureuses. Des fleurs aussi, des fleurs molles, des fleurs de nuit,...
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Les juments blanches
En breton, pour dire « la jument blanche », on dit : « Ar gazeg wenn ». En arabe, on dit : « El fâras lè bêda ». En anglais, on dit : « The white mare”. En esquimau, on ne dit rien parce que chez eux il n’y a pas de juments blanches. En espagnol, on dit...
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Sonnet
Je l’entends de nouveau, ta voix si triste au terrain vague où les dogues aboient. Cherchant ta trace aimée parmi la foule, je reconnais Noël et ses sapins, ses lumignons crépitant dans la neige. Rien ne pourrait me dire ton adresse mieux que ce cri errant...
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N'envoyez plus de lettres
N'envoyez plus de lettres, seulement des feuillesd'arbres, que le soleil détache ou le vent cueilleou l'automne abat et dépose entre vos mains.Je ne les recevrai jamais le lendemain.mais j'ai depuis toujours l'habitude d'attendreet mon cœur, de veiller,...
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Quand la mer ne me suffit pas
Quand la mer ne me suffit pas Je vogue dans l'infini de l'azur Quand la rivière ne me suffit pas Je me réfugie dans le gué qui gâte le coeur de son murmure Quand la vie ne me suffit pas J'en cherche une autre dans un livre Quand la page blanche ne me...
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Lever de lune
Je m’éveille en la nuit non-nocturne de la Saint-Jean d’été, dans le blanc et l’allant du matin ;La lune s’amenuise et s’affine, frange d’un ongle qu’une bougie éclaire,Ou pelure d’un fruit de paradis, ravissante elle décline sans brillance,S’élève du...
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Il n’existe aucun moyen de vérifier
Il n’existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n’existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans jamais avoir répété. Mais que peut valoir...
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Aux rayons du couchant
Aux rayons du couchant, le long de cette ornière,Je vous vois, peupliers revêtus de lumière ;Dans la pénombre, oiseaux, votre cri répétéPour la dernière fois a salué l’Été ! Va, brode l’horizon, brume délicieuse,D’émeraude et d’onyx poussière précieuse...
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Et naguère aux midis de résine imprégnés
Et naguère aux midis de résine imprégnés, Après les bois de pins torrides, je baignais Mes mains dans tes cheveux comme dans une eau pure, Ô toi que mon amour ce soir caresse et pare. Tu trempais en riant des roses dans du sucre Et tu mordais dans leur...
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L'eau douce
L’eau qui a rencontré la mer ne retrouve jamais sa première douceur.Un poète persan. Pitié de moi ! j’étais l’eau douce ;Un jour j’ai rencontré la mer ;À présent j’ai le goût amer,Quelque part que le vent me pousse. Ah ! qu’il en allait autrementQuand,...