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Coups de cœur
Top articles
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La poésie est à la fois parole et provocation
La poésie est à la fois parole et provocation silencieuse, désespérée de notre être exigeant pour la venue d'une réalité sans concurrente. Imputrescible celle Impérissable, non, car elle court les dangers de tous. Mais la seule qui visiblement triomphe...
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Les cheveux blancs
Ce sont les cendres d'un trésor –Tant de pertes, tant d'offensesQuel roc ne s'effrite et s'abatDevant de telles cendres. La colombe éclatante et nueA nulle autre appariée.La sagesse de SalomonSur toutes les vanités. Redoutable blancheur, craieD'un temps...
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Nada
Il avait tatoué sur son cœurLe nom intraduisibleD’une femme de néant : Nada Nada, ma nuit de rienNada, mon ombre fauveNada, pour le rire et le non Il psalmodiait avec ivresseCe mantra de carboneEn souvenir de l'or Nada, ô ma sultaneNada, ma déchirureNada,...
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Qu'autres que vous soient désirées
Qu’autres que vous soient désirées,Qu’autres que vous soient adorées,Cela se peut facilement ;Mais qu’il soit des beautés pareillesÀ vous, merveille des merveilles,Cela ne se peut nullement. Que chacun sous telle puissanceCaptive son obéissance,Cela se...
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Puisque nous sommes mortels
Puisque nous sommes mortels,Puisqu'en nous, déjà, cheminentLes ombres et que le temps montantComme un gravier s'éboule,Puisque s'élancent à la courseD'autres soleils,En nous, pour publier l'instant accompli,Avec les mots et les choses qui les portentDans...
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O, si chère de loin ...
O si chère de loin et proche et blanche, siDélicieusement toi, Mary, que je songeÀ quelque baume rare émané par mensongeSur aucun bouquetier de cristal obscurci Le sais-tu, oui ! pour moi voici des ans, voiciToujours que ton sourire éblouissant prolongeLa...
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Le serpent qui danse
Que j’aime voir chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau ! Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s’éveille Au vent du matin, Mon...
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Mon amour parle-moi
Quand tu m’aimes, qu’à tes étreintes Je m’abandonne avec émoi Pour calmer mes tourments mes craintes Mon amour parle-moi Il faut peupler les nuits hostiles Avec les cris de nos émois Il faut charmer les nuits tranquilles Mon amour parle-moi Dans la nuit...
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Les Effarés
Noirs dans la neige et dans la brume,Au grand soupirail qui s’allume,Leurs culs en rond, À genoux, cinq petits, — misère ! —Regardent le boulanger faireLe lourd pain blond. Ils voient le fort bras blanc qui tourneLa pâte grise, et qui l’enfourneDans un...
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Elle ne portait d’autres joyaux
[...]Elle ne portait d’autres joyaux que sa parfaite beauté, et quand je lui ai offert la coupe de la bienvenueLe vin dans sa bouche si fraîche est devenu rouge d’envie.Avec la joie et avec les rires, j’ai bientôt pu la soumettre à ma volonté.Puis, comme...
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Tu pourrais dormir avec moi
- Tu pourrais dormir avec moi cette nuit ? proposa alors le jeune homme. Demain tu ne travailles pas… Il saisit sa main petite et froide et la porta à ses lèvres. Il regardait tout à coup sa bien-aimée comme un être vulnérable qu’il fallait aimer plus...
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Les corbeaux
Seigneur, quand froide est la patrie,Quand, dans les hameaux abattus,Les longs angélus se sont tus…Sur la nature défleurieFaites s’abattre des grands cieuxLes chers corbeaux délicieux. Armée étrange aux cris sévères,Les vents froids attaquent vos nids...
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Tard dans la vie
Je suis durje suis tendreEt j'ai perdu mon tempsÀ rêver sans dormirÀ dormir en marchantPartout où j'ai passéJ'ai trouvé mon absenceje ne suis nulle partExcepté le néantje porte accroché au plus haut des entraillesÀ la place où la foudre a frappé trop...
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Quoique je te perde de vue
Quoique je te perde de vue à travers les arbres, je n'ai pas besoin de te voirpour te retrouver ; quelque chose de toi que je ne puis dire reste pour moidans l'air où tu passes, sur l'herbe où tu t'assieds.Lorsque je t'approche, tu ravis tous mes sens....
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Tes lèvres
J'aime mieux tes lèvresQue tous mes livres.Car avec tes lèvres,j'en sais plus qu'avec tous mes livres. J'aime mieux tes lèvresQue toutes les fleurs.Car tes lèvres sont plus doucesEt plus délicates que toutes les fleurs. J'aime mieux tes lèvresQue tous...
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Ah George. quel amour !
"Ah. George. quel amour ! jamais homme n'a aimé comme je t'aime,je suis perdu, vois-tu, je suis noyé, inondé d'amour ;je ne sais plus si je vis, si je mange, si je marche, si je respire, si je parle ;je sais que j'aime, je meurs d'amour, d'un amour sans...
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Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés
Ô beaux yeux bruns, ô regards détournésÔ chauds soupirs, ô larmes épandues,Ô noires nuits vainement attenduesÔ jours luisants vainement retournés ! Ô tristes plaints, ô désirs obstinés,Ô temps perdu, ô peines dépendues,Ô mille morts en mille rets tendues,Ô...
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Cet amour
Cet amourSi violentSi fragileSi tendreSi désespéréCet amourBeau comme le jourEt mauvais comme le tempsQuand le temps est mauvaisCet amour si vraiCet amour si beauSi heureuxSi joyeuxEt si dérisoireTremblant de peur comme un enfant dans le noirEt si sûr...
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Prière pour le Messie / Prayer for Messiah
Son sang sur mon bras est chaud comme un oiseauson coeur sur ma main est pesant comme du plombses yeux par mes yeux brillent plus clair que l'amourÔ donne le corbeau avant la colombe Sa vie dans ma bouche est moins qu'un hommesa mort sur ma poitrine est...
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Improvisation
Le soir, en flânant, Je contemple le monde, l'instant d'un vol d'oiseau. Ces monts, grands et petits, les nuages les mesurent. Ces arbres, souples ou droits, le vent les a jaugés. Mille automnes ont passé, l'eau garde son visage. Mille générations ont...
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Ulysse
à Claude Au sud du bastingage il n'y plus rien jusqu'à la Terre Antarctique Léviathans et sirènes labourent ces prés marins ce portulan gaufré de vagues où d'immenses pans de ciel s'abattent en averses fourbues sans que Dieu lui-même en soit informé Chaque...
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La vitre
... Toute ma vie, je t'aurai tenue à mon côté, immobile et absente,te parlant en silence, je t'aurai contemplée sans te voir. Toute ma vie.Mais c'est toi, c'est bien toi qui t'approches de la vitre de mes rêves.J'aperçois ton visage en te tournant le...
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De la rose
La belle Rose, à Vénus consacrée,L’œil et le sens de grand plaisir pourvoit ;Si vous dirai, dame qui tant m'agrée,Raison pourquoi de rouges on en voit. Un jour Vénus son Adonis suivaitParmi jardin plein d'épines et branches,Les pieds sont nus et les deux...
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J'ai besoin de te voir
J'ai besoin de te voir, de te presser sur mon coeur, de mourir sur tes lèvres.Ange à moi, ange adoré, j'ai besoin de verser mon âme dans la tienne,et de retrouver ces sensations qui sont devenues ma vie.Cette vie est en tes mains.Mon sang bout, tous mes...
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A la femme aimée
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.Ton corps se devinait, ondoiement incertain,Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.Le soir d’été semblait un rêve orientalDe rose et de santal. Je...