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Coups de cœur
Top articles
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Se equivocó la paloma / La colombe s’est trompée
Se equivocó la paloma. Se equivocaba. Por ir al norte, fue al sur. Creyó que el trigo era agua. Se equivocaba. Creyó que el mar era el cielo; que la noche, la mañana. Se equivocaba. Que las estrellas, rocío; que la calor; la nevada. Se equivocaba. Que...
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Je suis de celles
Tiens, qu’est-ce que tu fais là ? C’est moi, c’est Nathalie Quoi tu me reconnais pas ? Mais si On était ensemble au lycée C’est vrai, j’ai changé J’ai des enfants, un mari Bah quoi, t’as l’air surpris J’étais pas destinée A une vie bien rangée J’étais...
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Marie
Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mère-grand C'est la maclotte qui sautille Toutes les cloches sonneront Quand donc reviendrez-vous Marie Les masques sont silencieux Et la musique est si lointaine Qu'elle semble venir des cieux Oui je veux vous...
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Janvier
Ce que j'aime en hiver, c'est l'élan nu des branches Contre un ciel sombre ou bien à peine lumineux Où le jour assourdit encore ses nuances En les mêlant de gris pâles, fuligineux, Pour faire avec ce noir un saisissant contraste. On imagine une écriture...
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Un poète est la chose la moins poétique qui soit
Un poète est la chose la moins poétique qui soit ; car il n’a pas d’identité – il est constamment forme – et matière d’un autre Corps – le Soleil, la Lune, la Mer, les Hommes et les Femmes, créatures impulsives, sont poétiques et possèdent en eux un attribut...
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Tu étais douce
Tu étais douce Et silencieuse ; Ton regard triste Disait ton âme. Ressouvenance Des jours qui furent ! Ce fut l’ultime Sur notre terre. Tu t’es soustraite Comme un archange. Ta tombe est douce. Là s’illumine Toute mémoire De notre monde. Là s’illumine...
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Crépuscule
À Mademoiselle Marie Laurencin. Frôlée par les ombres des morts Sur l'herbe où le jour s'exténue L'arlequine s'est mise nue Et dans l'étang mire son corps Un charlatan crépusculaire Vante les tours que l'on va faire Le ciel sans teinte est constellé D'astres...
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Je me lève
Je me lève. Je sors des millénaires nuits, Du soleil plein la gorge et les bras lourds de fruits, Et le goût mélangé des désirs sur ma bouche. O femme, d'un seul jet sans cassure et farouche, L'abîme de mes bras fermé sur mes amants ! Je me vois, magnifique...
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Si l'on marchait jusqu'à demain
Avalé par des yeux immenses En parler comme si c’était les miens Nager dans tes yeux leur élégance Voilà que moi, je baisse les miens Longer tes jambes, immenses Tout ça mais comme alors si de rien Et ta démarche, quelle élégance Si l’on marchait jusqu’à...
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Se voir le plus possible…
Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un remords nous ronge, Vivre à deux et donner son coeur à tout moment ; Respecter sa pensée aussi loin qu’on y plonge,...
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Bientôt
Si de notre amour Il ne restait rien Si de notre amour fol Nous étions orphelins J'attendrai toujours J'attendrai pour rien Car vivre sans amour Je ne le pourrai point Si de notre amour, hélas, il ne restait rien d'autre qu'une goutte d'eau Je serai là...
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Le poète est toujours
Le poète est toujours celui qui met les pieds dans le plat de l’existence, qui renvoie le lecteur au plein cœur de sa réalité propre, subjective et historique, son amour, sa mort, son voyage, sa langue. De quoi s’évade-t-on ? Est-ce qu’il rêve celui qui...
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Fondamentalement la poésie
Fondamentalement la poésie a pour but de rendre aux mots de la langue leur capacité d’évoquer pleinement les choses qu’ils représentent en ce qu’ont celles-ci d’existence actuelle, concrète, au sein de notre propre horizon de vie [...] Mais au cours de...
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Si tu t'imagines
Si tu t'imagines si tu t'imagines fillette fillette si tu t'imagines xa va xa va xa va durer toujours la saison des za la saison des za saison des amours ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures Si tu crois petite si tu crois ah ah que...
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L'homme est libre, et le mal fait partie de la liberté humaine
C'est à Buchenwald que j'ai compris que si la liberté est consubtancielle à l'homme, elle est liberté pour le bien comme pour le mal. (...) Quand bien même la société qui l'entoure serait parfaite, l'homme reste capable du mal, celui-ci pouvant s'exprimer...
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The return of the Sire of Nesle
My towers at last ! These rovings end, Their thirst is slaked in larger dearth : The yearning infinite recoils, For terrible is earth. Kaf thrusts his snouted crags through fog : Araxes swells beyond his span, And knowledge poured by pilgrimage Overftows...
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Quand je marche
Quand je marche Quand je marche, je marche quand je dors, je dors quand je chante, je chante je m'abandonne Quand je marche, je marche droit quand je chante, je chante nue et quand j'aime, je n'aime que toi quand j'y pense, je ne dors plus Je suis ici,...
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Green
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous. Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux. J'arrive tout couvert encore de rosée Que...
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Minerai Noir
Quand la sueur de l'Indien se trouva brusquement tarie par le soleil Quand la frénésie de l'or draina au marché la dernière goutte de sang indien De sorte qu'il ne resta plus un seul Indien aux alentours des mines d'or On se tourna vers le fleuve musculaire...
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Ma morte vivante
Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement J’attends, personne ne viendra Ni de jour, ni de nuit Ni jamais plus de ce qui fut moi-même Mes yeux se sont séparés de tes yeux Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière Ma bouche s’est séparée de...
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Cet Amour
Cet amour Si violent Si fragile Si tendre Si désespéré Cet amour Beau comme le jour Et mauvais comme le temps Quand le temps est mauvais Cet amour si vrai Cet amour si beau Si heureux Si joyeux Et si dérisoire Tremblant de peur comme un enfant dans le...
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Grodek
Vers le soir, les forêts d'automne retentissent des armes de la mort, les plaines dorées, les lacs bleus et par-dessus le soleil encore plus sombre roule ; la nuit enserre des guerriers mourants, la lamentation sauvage de leurs bouches en éclat. Mais...
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Unreal City
Under the brown fog of a winter dawn, A crowd flowed over London Bridge, so many, I had not thought death had undone so many. Sighs, short and infrequent, were exhaled, And each man fixed his eyes before his feet. Flowed up the hill and down King William...
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Auf dem See / Sur le lac
Und frische Nahrung, neues Blut saug’ ich aus freier Welt ; Wie ist Natur so hold und gut, Die mich am Busen hält ! Die Welle wieget unsern Kahn Im Rudertakt hinauf, Und Berge, wolkig himmelan, Begegnen unserm Lauf. Et du libre univers nourriture nouvelle...
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Deux hommes
Deux hommes sont en moi, l'un jeune, l'autre vieux. Le vieux, c'est ma pensée à qui rien de la vie Ne cache son mensonge et ne fait plus d'envie, Et qui doute, inquiet, si la tombe vaut mieux. Le jeune, c'est ma chair, ma chair inassouvie, Que j'ai sevrée...