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Coups de cœur
Top articles
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Sur les collines de l’Ardèche
Sur les collines de l’Ardèche,L’aube, demi-nue, a frémi...Je me souviens d’une aube fraîcheSur Paris à peine endormi. Nous allions, nombreux, dans cette aube ;Tour à tour, l’un de nous parlait.Je me souviens de votre robe,Quand votre hanche me frôlait....
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Alone
Depuis l’heure de l’enfance, je ne suis pasSemblable aux autres ; je ne vois pasComme les autres ; je ne sais pas tirerMes passions à la fontaine communeD’une autre source provientMa douleur, jamais je n’ai pu éveillerMon cœur au ton de joie des autresEt...
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Écrire pour ne pas mourir
Que je sois née d'hier ou d'avant le délugeJ'ai souvent l'impression de tout recommencerQue j'aie pris ma revanche ou bien trouvé refugeDans mes chansons toujours j'ai voulu existerQue vous sachiez de moi ce que j'en veux bien direQue vous soyez fidèle...
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Septembre
Jamais la fin d'été n'avait paru si belle. Les vignes de l'année auront de beaux raisins. On voit se rassembler, déjà les hirondelles Mais il faut se quitter. Pourtant, l'on s'aimait bien. Quel joli temps pour se dire au revoir. Quel joli soir pour jouer...
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Ballade de la Dame lointaine
Plus ne voy rien qui resconfort me donne ; Plus dure un jour que ne souloient cent ; Plus n'est saison qu'a nul bien m'abandonne ; Plus voy plaisir, et moins mon cueur s'en sent ; Plus oncques mais mon vouloir bas descent ; Plus me souvient de vous, et...
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Riche d'espoir et povre d'autre bien
Riche d'espoir et povre d'autre bien, Comblé de dueil et vuidé de liesse, Je vous supply, ma loyalle maistresse, Ne me tollez ce que je tiens pour mien. Si je le pers, je n'auray jamais bien : C'est l'espargne de toute ma richesse, Riche d'espoir et povre...
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Sang
Dans mes veines ce n’est pas du sang qui coule, c’est l’eau, l’eau amère des océans houleux… Des bonaces, des jours pleins gonflent ma poitrine, préludes aux blancs vertiges des ouragans… Des poulpes étirent la soie crissante de leurs doigts et leurs...
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Vous parler ? Non. Je ne peux pas
Vous parler ? Non. Je ne peux pas. Je préfère souffrir comme une plante, Comme l'oiseau qui ne dit rien sur le tilleul. Ils attendent. C'est bien. Puisqu'ils ne sont pas las D'attendre, j'attendrai, de cette même attente. Ils souffrent seuls. On doit...
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Or qui en a, ou en veut avoir deux
Or qui en a, ou en veut avoir deux, Comment peut-il faire deux Amours naître ? Je ne dis pas, que ne puisse bien être Un coeur plus grand, que croire je ne veux : Mais que tout seul il satisfit à eux, Cela n'a point de résolution Qui sût absoudre, ou...
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Année nouvelle
Année nouvelle donne-moi les oiseaux qui possèdent les mots doux et tendres les mots du cœur du grand large et de l'évasion. Année nouvelle donne-moi les fruits d'or dont chaque graine égrène les notes qui chantent la douceur d'aimer en arpège jusqu'aux...
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L'Horloge
Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit: Souviens-toi! Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroi Se planteront bientôt comme dans une cible; Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon Ainsi qu’une...
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Le sentier sombre
II est un sentier sombre au fond de nos vallées Où chaque soir Je viens m’asseoir. Et là je me souviens des heures envolées. Alors mon cœur S’ouvre au bonheur, Car tous mes souvenirs sont pleins de ta personne. Et je te vois J’entends ta voix. À ce double...
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Graphèmes
Le tracé sonore de la ligne Est antérieur au tempo du blanc. Le tempo de la ligne — Tel l'espace et le rythme de la page — Est antérieur au rythme des couleurs. L'espace et le tempo de la ligne Sont intérieurs au rythme de la page. Corps textué, l'écriture...
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Quelque part...
Quelque part dans une maison calme le soleil passe à travers les volets et la poussière se croyant seule se met à danser sans autre bruit que celui que fait un insecte. Il y a bien au loin le cri d’un enfant ou celui d’un chien oppressé de solitude. Il...
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Avec une patience dont je ne me serais crue capable
Avec une patience dont je ne me serais crue capable, j’attends. J’emploie chaque jour, chaque seconde qui s’écoule à m’approcher de toi. Tout instant fini me comble de joie par le fait qu’il ne se pose plus entre toi et moi. Tout instant à venir m’est...
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Le matin des étrennes
Ah ! quel beau matin, que ce matin des étrennes ! Chacun , pendant la nuit, avait rêvé des siennes Dans quel songe étrange où l'on voyait joujoux, Bonbons habillés d'or, étincelants bijoux, Tourbillonner, danser une danse sonore, Puis fuir sous les rideaux,puis...
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Correspondances
La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L’homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l’observent avec des regards familiers. Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse...
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Il leur arriva ce qui arrive à un homme et une femme
Il leur arriva ce qui arrive à un homme et une femme entre qui s'installe le feu. Très vite, ils ne se rappelèrent plus avoir connu autrefois le plaisir, ils oublièrent les limites de leur propre corps et les termes de pudeur ou d'audace devinrent aussi...
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Le jour de ma mort
Dans une ville, Trieste ou Udine,le long d’une allée de tilleuls,au printemps quand les feuilleschangent de couleur,je tomberai mortsous le soleil qui brûleblond et haut,et je fermerai les yeux,laissant le ciel à sa splendeur. Sous un tilleul tiède de...
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Ô toi, si riche,
Ô toi, si riche, tu donnes des rêves à mes nuits, des chansons à mes matins, des buts à mes jours et des désirs solaires à mes rouges crépuscules. Tu donnes sans fin. Et je m’agenouille et tends les bras pour recevoir ta grâce. Ô toi, si riche ! Je suis...
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Le chat
Au sentiment, à la tendresseLe chien joint la fidélité.Le chat plaît par sa gentillesse.Les grâces et l'agilité ;En ses yeux brille un caractèreTout à la fois plaisant et fin:Dans l'art d'amuser le parterreIl fut le maître de Carlin. Contre des animaux...
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Je te dis que tu es amoureux
"Je te dis que tu es amoureux. Tu parles d'elle avec une emphase de poète et un lyrisme de troubadour. Allons, descends en toi, tâte ton coeur et avoue. ” Servigny fit quelques pas sans rien répondre, puis reprit : “ C'est possible, après tout. Dans tous...
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Depuis six mille ans la guerre
Depuis six mille ans la guerrePlait aux peuples querelleurs,Et Dieu perd son temps à faireLes étoiles et les fleurs. Les conseils du ciel immense,Du lys pur, du nid doré,N’ôtent aucune démenceDu coeur de l’homme effaré. Les carnages, les victoires,Voilà...
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Il me faut aller vite
Il me faut aller vite dans tous les sens parce que partout autour de moi des femmes qui vont mourir se donnent à des hommes dont la mort est pour demain. Je dépense sans compter l'or de l'amour, je goûte à ton corps comme à un verre dont je n'ai pas le...
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Enfin, la pluie !
Il pleut, il danse, il mouille À tire-larigole Entends crapauds, grenouilles Rigoler aux rigoles Le facteur se rengouille Sa houppelande au col Se réchauffe à l'alcool Et quitte la Trimouille Les hirondelles fauchent Sur les champs de ciel gris, Le butor...