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Coups de cœur
Top articles
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Nous voyageons de ville en ville
Nous voyageons de ville en villeNous représentons des motosDes bicyclettes et des bateauxLa route est notre domicileUn jour ici, un jour ailleursNous vivons libres et sans attacheLutins farfelus et potachesCourant de bonheur en bonheur Préférant au pire...
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Tristesse d'été
Le soleil, sur le sable, ô lutteuse endormie,En l'or de tes cheveux chauffe un bain langoureuxEt, consumant l'encens sur ta joue ennemie,Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux. De ce blanc flamboiement l'immuable accalmieT'a fait dire, attristée,...
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Si tu veux que je meure
Si tu veux que je meure entre tes bras, m'amie,Trousse l'escarlatin (*) de ton beau pelisson (*)Puis me baise et me presse, et nous entrelaçonsComme, autour des ormeaux, le lierre se plie. Dégrafe ce colet, m'amour, que je manieDe ton sein blanchissant...
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Amour 8
Comme je t'aime, comme je t'aime, dieu seul sait combien je t'aime, loin de toi, je t'aime d'un amour si fort, de toute mon âme, je t'aime plus que tout, loin de toi, dieu seul sait combien je t'aime, l'éloignement est une douleur, car mon amour est si...
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Tue-moi, splendide et sombre amour
Tue-moi, splendide et sombre amour,si tu vois dans mon âme s’égarer l'espérance,si le cri de douleur en moi se lasse,comme dans mes mains succombe cette fleur. Dans l’abîme de mon cœurtu trouvas un espace digne de ton attente,en vain de ton ciel tu m’éloignaslaissant...
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C’étaient des mains d’une beauté très rare,
C’étaient des mains d’une beauté très rare, extraordinairement longues, extraordinairement minces, et pourtant traversées de muscles extrêmement rigides – des mains très blanches, avec, au bout, des ongles pâles, aux dessus nacrés et délicatement arrondis....
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prendre corps
je te flore / tu me faune / je te peau / je te porte / et te fenêtre / tu m’os / tu m’océan / tu m’audace / tu me météorite / je te clé d’or / je t’extraordinaire / tu me paroxysme / tu me paroxysme / et me paradoxe / je te clavecin / tu me silencieusement...
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J’ai dans mon coeur
J’ai dans mon coeur, dont tout voile s’écarte,Deux bancs d’ivoire, une table en cristal,Où sont assis, tenant chacun leur carte,Ton faux amour et mon amour loyal. J’ai dans mon coeur, dans mon coeur diaphane,Ton nom chéri qu’enferme un coffret d’or ;Prends-en...
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Loin de moi
Loin de moi et semblable aux étoiles et à tous les accessoires de la mythologie poétique, Loin de moi et cependant présente à ton insu, Loin de moi et plus silencieuse encore parce que je t’imagine sans cesse, Loin de moi, mon joli mirage et mon rêve...
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A son ami
Un des savants le plus ignare,Des ignares le plus savant,En tes vers, ami, trouva tare,Peut être de nuit, en rêvant.Homère fut repris souventDe l'envieux et sot Zoïle,Et plusieurs ont pincé VirgileSans peur toutefois de méprendreCar qui n'écrit en aucun...
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Elle t'a demandé
Une jeune fille t’a demandé : Qu’est-ce que la poésie ? Tu voulais lui dire : C’est ce qui fait que tu existes, ô Oui, que tu existes, et que de crainte et d’émerveillement, qui sont la preuve du miracle, je sois si cruellement jaloux de la plénitude...
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De la Mélancolie (Ode)
Non, non ! ne va point au Léthé, ni consommerLe vin vénéneux de l’aconit aux fortes racines ;Ne souffre pas non plus à ton front pâle le baiserDe la belladone, raisin vermeil de Proserpine ;Ne te fais pas un chapelet des baies de l’if ;Que ni le carabe...
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J’ai toute la nuit eu la fièvre.
... J’ai toute la nuit eu la fièvre. Je vous adorais en dormant ; Le mot amour sur votre lèvre Faisait un vague flamboiement. Pareille à la vague où l’œil plonge, Votre gorge m’apparaissait Dans une nudité de songe, Avec une étoile au corset. Je voyais...
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A galopar / Au grand galop
Las tierras, las tierras, las tierras de España, las grandes, las solas, desiertas llanuras. Galopa, caballo cuatralbo, jinete del pueblo, que la tierra es tuya. ¡ A galopar, a galopar, hasta enterrarlos en el mar ! A corazón suenan, resuenan, resuenan...
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Je te faisais toujours de grands discours
Je te faisais toujours de grands discours, après ton départ. Je te parlais tout le temps, même si j'étais seule. Pendant des mois, j'ai marché en te parlant. Maintenant je ne sais pas quoi dire. C'était plus facile juste quand je t'imaginais. J'imaginais...
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Fausse porte ou portrait
Dans la place qui reste làEntre quatre lignes Un carré où le blanc se joueLa main qui soutenait ta joue LuneUne figure qui s'allume Le profil d'un autre Mais tes yeuxJe suis la lampe qui me guideUn doigt sur la paupière humideAu milieuLes larmes roulent...
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Opération âme
Il y a ceux qui s'adonnent aux matérialisations... La grande affaire! Moi je m'adonne aux dématérialisations. Aux subjectivations d'objets. Y compris de sourires, comme celui que tu m'adressas un jour du bleu le plus pur de tes yeux Et nous ne sommes...
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Les élements
Je rêve des quatre éléments, terre, eau, feu, air.Je rêve du Bien et du Mal.Et la terre, l´eau, le feu, l´air, le Bien et le Mal s´entremêlent et deviennent l´Essentiel. D´une toison céleste agitée s´élève une feuille.La feuille se transforme en un torse.Le...
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Ne parle pas
Ne parle pas d'amouraux oiseaux des mursTiens-toi tranquillene dérange pas l'horizon du silenceSois secret comme l'îlepeuplée de totems et de lancesRetiens ce qu'il reste de nuitsous tes paupièresEn cas de détresse dansedanse danseJusqu'à ce que Mère...
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Je vous rêve de loin
Je vous rêve de loin, et, de près, c’est pareil,Mais toujours vous restez précise, sans réplique,Sous mes tranquilles yeux vous devenez musique,Comme par le regard, je vous vois par l’oreille. Vous savez être en moi comme devant mes yeux,Tant vous avez...
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Le vrai poème est un fruit de nature
Le vrai poème est un fruit de nature. C’est ce qui est senti par l’oreille, dès qu’on l’entend, et encore mieux par la gorge et le souffle, et même par le corps tout entier […]. C’est une sorte de musique qui a physiologiquement raison […], qui est à...
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Cantate BWV 208
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Ou puis parfont de ma merencolie
Ou puis parfont de ma merencolie L'eaue d'Espoir que ne cesse tirer, Soif de Confort la me fait desirer, Quoy que souvent je la trouve tarie. Necte la voy ung temps et esclercie, Et puis après troubler et empirer, Ou puis parfont de ma merencolie L'eaue...
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Les amoureux et les fous
Les amoureux et les fous ont des cerveaux bouillants, et l'imagination si fertile qu'ils perçoivent ce que la froide raison ne pourra jamais comprendre. Le fou, l'amoureux et le poète sont tous faits d'imagination. L'un voit plus de démons que le vaste...
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Le loup et l'agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l'allons montrer tout à l'heure. Un Agneau se désaltérait Dans le courant d'une onde pure. Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. Qui te rend si hardi...