/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fdelicate%2Fimages%2Fheader%2Fheader.jpg)
Coups de cœur
Top articles
-
Ô longs désirs, ô espérances vaines
Ô longs désirs, ô espérances vaines, Tristes soupirs et larmes coutumières A engendrer de moi maintes rivières, Dont mes deux yeux sont sources et fontaines : Ô cruautés, ô duretés inhumaines, Piteux regards des célestes lumières : Du coeur transi ô passions...
-
Vivre
Autrefois quand l'automne était sève pesante et comme un corps coupé dont le sang lentement partait par les sous-bois, quand les corbeaux criaient sur les terres labourées, Pressentant une fête étrange à l'horizon, Oh, je t'ai appelée, suscitée dans les...
-
Seulette suis
Seulette suis et seulette veux être,Seulette m'a mon doux ami laissée,Seulette suis, sans compagnon ni maître,Seulette suis, dolente et courroucée,Seulette suis en langueur mésaisée, (1) Seulette suis plus que nulle égarée,Seulette suis sans ami demeurée....
-
La quête
Rêver un impossible rêve Porter le chagrin des départs Brûler d'une possible fièvre Partir où personne ne part Aimer jusqu'à la déchirure Aimer, même trop, même mal, Tenter, sans force et sans armure, D'atteindre l'inaccessible étoile Telle est ma quête,...
-
Pour écrire un seul vers
Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser...
-
Cette Anne si belle...
Cette Anne si belle, Qu’on vante si fort, Pourquoi ne vient-elle, Vraiment elle a tort ? Son LOUIS soupire Après ses appas, Que veut-elle dire De ne venir pas ? S’il ne la possède Il s’en va mourir, Donnons-y remède, Allons la querir. Assemblons, MARIE,...
-
Clair de lune
Votre âme est un paysage choisi Que vont charmant masques et bergamasques Jouant du luth et dansant et quasi Tristes sous leurs déguisements fantasques. Tout en chantant sur le mode mineur L'amour vainqueur et la vie opportune Ils n'ont pas l'air de croire...
-
les pommiers aboient / The apple trees are barking
Les pommiers aboientles piqûres d'abeille sur mon crânemarquent la fureur de l'essaimretiens, mon cœur, ta douceur. Le ciel enfonce ses poucesdans mes yeuxses constellations s'enfuientretiens, mon cœur, ta douceur. La pluie incessantequi veut changer...
-
Ma poésie est vive comme le feu
Ma poésie est vive comme le feu, elle glisse entre mes doigts comme un rosaire. Je ne prie pas, car je suis un poète de la disgrâce qui tait parfois le travail d’une naissance d’entre les heures, je suis le poète qui crie et joue avec ses cris, je suis...
-
Première élégie de Duino
Certes, il est étrange de ne plus habiter la terre, ne plus avoir à se servir de gestes à peine appris, aux roses et à tant d’autres choses si pleines de promesses ne plus accorder le sens d’un avenir humain ; n’être plus ce qu’on a été entre des mains...
-
Elle montait devant lui
Elle montait devant lui, lentement, mollement, avec une sorte de rythme. Son manteau, doublé d'une fourrure aussi neigeuse que le duvet des cygnes, n'était plus maintenu par l'agrafe et glissait autour de son buste, laissant les épaules découvertes. Ces...
-
Le poète est une oreille
Le poète est une oreille d'abord puis un porte-voix. Il transmet ce qui lui est dicté par les mots qui lui viennent, les images qu'il voit, la musique qui le conduit. Le poème est la maison qu'il bâtit avec ces mots-là. Elle n'attend que vous pour faire...
-
Vers sans rimes
Le bruit de ton aiguille et celui de ma plumeSont le silence d'or dont on parla d'argent.Ah ! cessons de nous plaindre, insensés que nous fûmes,Et travaillons tranquillement au nez des gens ! Quant à souffrir, quant à mourir, c'est nos affairesOu plutôt...
-
Nous voyageons de ville en ville
Nous voyageons de ville en villeNous représentons des motosDes bicyclettes et des bateauxLa route est notre domicileUn jour ici, un jour ailleursNous vivons libres et sans attacheLutins farfelus et potachesCourant de bonheur en bonheur Préférant au pire...
-
Tristesse d'été
Le soleil, sur le sable, ô lutteuse endormie,En l'or de tes cheveux chauffe un bain langoureuxEt, consumant l'encens sur ta joue ennemie,Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux. De ce blanc flamboiement l'immuable accalmieT'a fait dire, attristée,...
-
Si tu veux que je meure
Si tu veux que je meure entre tes bras, m'amie,Trousse l'escarlatin (*) de ton beau pelisson (*)Puis me baise et me presse, et nous entrelaçonsComme, autour des ormeaux, le lierre se plie. Dégrafe ce colet, m'amour, que je manieDe ton sein blanchissant...
-
Amour 8
Comme je t'aime, comme je t'aime, dieu seul sait combien je t'aime, loin de toi, je t'aime d'un amour si fort, de toute mon âme, je t'aime plus que tout, loin de toi, dieu seul sait combien je t'aime, l'éloignement est une douleur, car mon amour est si...
-
Tue-moi, splendide et sombre amour
Tue-moi, splendide et sombre amour,si tu vois dans mon âme s’égarer l'espérance,si le cri de douleur en moi se lasse,comme dans mes mains succombe cette fleur. Dans l’abîme de mon cœurtu trouvas un espace digne de ton attente,en vain de ton ciel tu m’éloignaslaissant...
-
C’étaient des mains d’une beauté très rare,
C’étaient des mains d’une beauté très rare, extraordinairement longues, extraordinairement minces, et pourtant traversées de muscles extrêmement rigides – des mains très blanches, avec, au bout, des ongles pâles, aux dessus nacrés et délicatement arrondis....
-
prendre corps
je te flore / tu me faune / je te peau / je te porte / et te fenêtre / tu m’os / tu m’océan / tu m’audace / tu me météorite / je te clé d’or / je t’extraordinaire / tu me paroxysme / tu me paroxysme / et me paradoxe / je te clavecin / tu me silencieusement...
-
J’ai dans mon coeur
J’ai dans mon coeur, dont tout voile s’écarte,Deux bancs d’ivoire, une table en cristal,Où sont assis, tenant chacun leur carte,Ton faux amour et mon amour loyal. J’ai dans mon coeur, dans mon coeur diaphane,Ton nom chéri qu’enferme un coffret d’or ;Prends-en...
-
Loin de moi
Loin de moi et semblable aux étoiles et à tous les accessoires de la mythologie poétique, Loin de moi et cependant présente à ton insu, Loin de moi et plus silencieuse encore parce que je t’imagine sans cesse, Loin de moi, mon joli mirage et mon rêve...
-
A son ami
Un des savants le plus ignare,Des ignares le plus savant,En tes vers, ami, trouva tare,Peut être de nuit, en rêvant.Homère fut repris souventDe l'envieux et sot Zoïle,Et plusieurs ont pincé VirgileSans peur toutefois de méprendreCar qui n'écrit en aucun...
-
Elle t'a demandé
Une jeune fille t’a demandé : Qu’est-ce que la poésie ? Tu voulais lui dire : C’est ce qui fait que tu existes, ô Oui, que tu existes, et que de crainte et d’émerveillement, qui sont la preuve du miracle, je sois si cruellement jaloux de la plénitude...
-
De la Mélancolie (Ode)
Non, non ! ne va point au Léthé, ni consommerLe vin vénéneux de l’aconit aux fortes racines ;Ne souffre pas non plus à ton front pâle le baiserDe la belladone, raisin vermeil de Proserpine ;Ne te fais pas un chapelet des baies de l’if ;Que ni le carabe...