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Coups de cœur
Top articles
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Je te faisais toujours de grands discours
Je te faisais toujours de grands discours, après ton départ. Je te parlais tout le temps, même si j'étais seule. Pendant des mois, j'ai marché en te parlant. Maintenant je ne sais pas quoi dire. C'était plus facile juste quand je t'imaginais. J'imaginais...
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Fausse porte ou portrait
Dans la place qui reste làEntre quatre lignes Un carré où le blanc se joueLa main qui soutenait ta joue LuneUne figure qui s'allume Le profil d'un autre Mais tes yeuxJe suis la lampe qui me guideUn doigt sur la paupière humideAu milieuLes larmes roulent...
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Opération âme
Il y a ceux qui s'adonnent aux matérialisations... La grande affaire! Moi je m'adonne aux dématérialisations. Aux subjectivations d'objets. Y compris de sourires, comme celui que tu m'adressas un jour du bleu le plus pur de tes yeux Et nous ne sommes...
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Les élements
Je rêve des quatre éléments, terre, eau, feu, air.Je rêve du Bien et du Mal.Et la terre, l´eau, le feu, l´air, le Bien et le Mal s´entremêlent et deviennent l´Essentiel. D´une toison céleste agitée s´élève une feuille.La feuille se transforme en un torse.Le...
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Ne parle pas
Ne parle pas d'amouraux oiseaux des mursTiens-toi tranquillene dérange pas l'horizon du silenceSois secret comme l'îlepeuplée de totems et de lancesRetiens ce qu'il reste de nuitsous tes paupièresEn cas de détresse dansedanse danseJusqu'à ce que Mère...
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Je vous rêve de loin
Je vous rêve de loin, et, de près, c’est pareil,Mais toujours vous restez précise, sans réplique,Sous mes tranquilles yeux vous devenez musique,Comme par le regard, je vous vois par l’oreille. Vous savez être en moi comme devant mes yeux,Tant vous avez...
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Le vrai poème est un fruit de nature
Le vrai poème est un fruit de nature. C’est ce qui est senti par l’oreille, dès qu’on l’entend, et encore mieux par la gorge et le souffle, et même par le corps tout entier […]. C’est une sorte de musique qui a physiologiquement raison […], qui est à...
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Cantate BWV 208
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Ou puis parfont de ma merencolie
Ou puis parfont de ma merencolie L'eaue d'Espoir que ne cesse tirer, Soif de Confort la me fait desirer, Quoy que souvent je la trouve tarie. Necte la voy ung temps et esclercie, Et puis après troubler et empirer, Ou puis parfont de ma merencolie L'eaue...
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Les amoureux et les fous
Les amoureux et les fous ont des cerveaux bouillants, et l'imagination si fertile qu'ils perçoivent ce que la froide raison ne pourra jamais comprendre. Le fou, l'amoureux et le poète sont tous faits d'imagination. L'un voit plus de démons que le vaste...
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Le loup et l'agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l'allons montrer tout à l'heure. Un Agneau se désaltérait Dans le courant d'une onde pure. Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. Qui te rend si hardi...
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Il la serra contre sa poitrine à l'étouffer
Il la serra contre sa poitrine à l'étouffer, sans mot répondre, comme s'il voulait en lui la faire entrer par force. Elle en exhala une plainte tant extasiée que se firent des houles et des grognements de proche réveil sous la voûte où les routiers étaient...
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A une femme
A vous ces vers de par la grâce consolante De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux, De par votre âme pure et toute bonne, à vous Ces vers du fond de ma détresse violente. C’est qu’hélas ! le hideux cauchemar qui me hante N’a pas de trêve et va...
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Elle le connaît depuis une minute à peine
Elle le connaît depuis une minute à peine lorsqu'ils s'approchent à se toucher -il a dit "bonjour", peut-être, quelqu'un les a présentés dans cette soirée, un samedi à Paris.Ils restent quelques secondes immobiles et muets, souriant, puis elle jette ses...
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Je t'ai souri
Je t'ai souri. En souriant à mon sourire, tu m'ouvraisla porte d'un lieu inconnu de tous les autres,où j'étais seul à pouvoir pénétrer.Je me jurai dès lors de devenir doux.Tu m'offrais l'occasion d'être autre chose que moi même.Tu me donnais cette chance...
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Restez un peu avec moi
Restez un peu avec moi. C'est inconfortable, j'en suis conscient, mais nous n'allons pas dormir, n'est ce pas ? Je ne sais rien de votre peau, de votre odeur. Laissez-moi vous explorer, vous effeuiller jusqu'à l'insupportable, jusqu'à ne plus accepter...
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Cette femme lui plait
Cette femme lui plait.Oh, elle ne ressemble pas à celles qui ont éveillé en lui,si fort parfois, le désir. Celles qu'en bon chasseuril a su saisir dans une de ces étreintes brusques,totales, qui, l'isolaient du monde et de la mémoire. […]Ces femmes-là,...
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Mais qui n'aime pas prolonger
Mais qui n'aime pas prolonger ce moment délicieux qui précède le premier baiser, quand deux êtres qui ressentent l'un pour l'autre quelque inclination amoureuse ont déjà tacitement décidé de s'embrasser, que leurs yeux le savent, leurs sourires le devinent,...
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Aucun bien n'est comparable
Aucun bien n'est comparable à la douceur et au bonheur d'aimer un homme qui nous paraît digne des plus tendres affections de notre cœur, qui nous aime, qui nous le dit, qui nous le répète à chaque instant du jour et de la nuit, dont tous les désirs se...
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A une femme
C’est une âme charmante Diderot. Enfant ! si j’étais roi, je donnerais l’empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux, Et ma couronne d’or, et mes bains de porphyre, Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire, Pour un regard de vous !...
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Poème 653
“De l’Être il est un Oiseau Tout pareil au Duvet Qu’un Vent Léger met à flot Sur – les Cieux Universels - Il monte – et vire – et tournoie - Rivalise avec les Nuages Par son vol fluide – égal – éblouissant – Les Oiseaux n’en diffèrent pas - Sinon qu’un...
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Grâce à elle, je compris soudain ce que signifiait être amoureux
Grâce à elle, je compris soudain ce que signifiait être amoureux : oublier sa vie précédente et n’exister que pour deviner la respiration de celle qu’on aime, le frémissement de ses cils, la douceur de son cou sous une écharpe grise. Mais surtout éprouver...
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La gare
Il s'est formé depuis un siècle dans chaque ville ou bourg de quelque importance ( et beaucoup de villages, de proche en proche, se sont trouvés atteints par contagion), Un quartier phlegmoneux, sorte de plexus ou de nodosité tubéreuse, de ganglion pulsatile,...
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Les conquérants
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigués de porter leurs misères hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal. Ils allaient conquérir le fabuleux métal Que Cipango mûrit dans ses...
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Jarabi