Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vertuchou.over-blog.com

L'extase

28 Septembre 2013, 05:51am

Publié par vertuchou

Je suis devant ce paysage féminin
Comme un enfant devant le feu
Souriant vaguement et les larmes aux yeux

Devant ce paysage où tout remue en moi
Où des miroirs s'embuent où des miroirs s'éclairent
Reflétant deux corps nus saison contre saison
J'ai tant de raisons de me perdre
Sur cette terre sans chemins et sous ce ciel sans horizon
Belles raisons que j'ignorais hier
Et que je n'oublierai jamais
Belles clés des regards clés filles d'elles-mêmes
Devant ce paysage où la nature est mienne
Devant le feu le premier feu
Bonne raison maîtresse
Etoile identifiée
Et sur la terre et sous le ciel hors de mon coeur et dans mon coeur
Second bourgeon première feuille verte
Que la mer couvre de ses ailes
Et le soleil au bout de tout venant de nous
Je suis devant ce paysage féminin
Comme une branche dans le feu.

 

Paul Eluard

 

Voir les commentaires

Je dors quand je veux avec elle

27 Septembre 2013, 05:21am

Publié par vertuchou

Je l'aime bien, parce qu'elle a les yeux
Et les sourcils de couleur toute noire,
Le teint de rose et l'estomac d'ivoire,
L'haleine douce et le rire gracieux.

Je l'aime bien, pour son front spacieux
Où l'amour tient le siège de sa gloire,
Pour sa faconde et sa riche mémoire
Et son esprit plus qu'autre industrieux.

Je l'aime bien parce qu'elle est humaine,
Parce qu'elle est de savoir toute pleine
Et que dans son cœur d'avarice n'est point.

Mais qui me fait l'aimer d'une amour telle,
C'est parce qu'elle me tient bien point
Et que je dors quand je veux avec elle.

Olivier de Magny

Voir les commentaires

All The Things You Are

26 Septembre 2013, 05:37am

Publié par vertuchou

Django Reinhardt : All The Things You Are

Voir les commentaires

L'amour extrême

25 Septembre 2013, 05:41am

Publié par vertuchou

Il y a,
Des brassées d'étoiles dans nos bras,
Des poignées de rêves dans nos poings,
Des passages déroutés dans nos pas,
De la poussière d'ange à tes paupières,
Du rouge d'amante à tes joues,
De la sueur de femme à tes hanches,
Du ressac de bacchante entre tes cuisses,
De l'imprévu toujours,
De l'inconnu n'importe où,
Des rendez vous partout,
Et puis encore le souffle au large,
Et puis encore la fièvre au front,
Et puis encore l'amour sans fin.

André Velter

Voir les commentaires

Gerti sur fond de draperie ocre

24 Septembre 2013, 05:29am

Publié par vertuchou

Egon Schiele, Gerti sur fond de draperie ocre, 1910, Crayon et couleurs opaques sur papier japonais. 55.1 x 34.7 cm

Egon Schiele, Gerti sur fond de draperie ocre, 1910, Crayon et couleurs opaques sur papier japonais. 55.1 x 34.7 cm

Voir les commentaires

Rien n’obscurcira la beauté de ce monde

23 Septembre 2013, 05:07am

Publié par vertuchou

"Rien n’obscurcira la beauté de ce monde.
Les pleurs peuvent inonder toute la vision. La souffrance
Peut enfoncer ses griffes dans ma gorge. Le regret,
L’amertume, peuvent élever leurs murailles de cendre,
La lâcheté, la haine, peuvent étendre leur nuit,
Rien n’obscurcira la beauté de ce monde.

Nulle défaite ne m’a été épargnée. J’ai connu
Le goût amer de la séparation. Et l’oubli de l’ami
Et les veilles auprès du mourant. Et le retour
Vide, du cimetière. Et le terrible regard de l’épouse
Abandonnée. Et l’âme enténébrée de l’étranger,
Mais rien n’obscurcira la beauté de ce monde.

Ah ! On voulait me mettre à l’épreuve, détourner
Mes yeux d’ici-bas. On se demandait : « Résistera-t-il ? »
Ce qui m’était cher m’était arraché. Et des voiles
Sombres, recouvraient les jardins à mon approche
La femme aimée tournait de loin sa face aveugle
Mais rien n’obscurcira la beauté de ce monde.

Je savais qu’en dessous il y avait des contours tendres,
La charrue dans le champ comme un soleil levant,
Félicité, rivière glacée, qui au printemps
S’éveille et les voix chantent dans le marbre
En haut des promontoires flotte le pavillon du vent
Rien n’obscurcira la beauté de ce monde.

Allons ! Il faut tenir bon. Car on veut nous tromper,
Si l’on se donne au désarroi on est perdu.
Chaque tristesse est là pour couvrir un miracle.

Un rideau que l’on baisse sur le jour éclatant,
Rappelle-toi les douces rencontres, les serments,
Car rien n’obscurcira la beauté de ce monde.

Il faudra jeter bas le masque de la douleur,
Et annoncer le temps de l’homme, la bonté,
Et les contrées du rire et la quiétude
Joyeux nous marcherons vers la dernière épreuve
Le front dans la clarté, libation de l’espoir,
Rien n’obscurcira la beauté de ce monde.

Ilarie Voronca

Voir les commentaires

La poésie irrigue

22 Septembre 2013, 05:18am

Publié par vertuchou

La poésie irrigue plus le réel et les rêves que toute autre forme de discours –
seule la musique la supplante sur le terrain de l’émotion, pas sur celui du sens.
La poésie agit bien au-delà de son audience repérable ; qu’elle soit publique ou
clandestine, elle préserve l’espace de résistance des êtres aux asservissements
économiques, médiatiques, voire culturels…

André Velter

Voir les commentaires

Tornami a vagheggiar

21 Septembre 2013, 05:13am

Publié par vertuchou

Georges Frideric Haendel - Alcina (1735)

Aria for Morgana - Tornami a vagheggiar interprété par Emma Kirkby

Voir les commentaires

Reviens souvent

20 Septembre 2013, 05:12am

Publié par vertuchou

Reviens souvent et prends-moi,
sensation bien-aimée,
reviens et prends-moi
quand la mémoire du corps se réveille,
quand un ancien désir passe à travers le sang,
quand les lèvres et la peau se souviennent,
et que les mains croient toucher de nouveau...

Reviens souvent et prends-moi la nuit,
à l'heure où les lèvres et la peau se souviennent.

Constantin Cavafy

Voir les commentaires

Nuages rouges

19 Septembre 2013, 05:48am

Publié par vertuchou

Emil-Nolde-Nuages-rouges.jpg

 

  Emil Nolde

1867-1956


    Nuages rouges
sans date

    Aquarelle sur papier.
    34,5 x 44,7 cm

Voir les commentaires